DESMARAIS, JACQUELINE (« Jackie ») — S’est éteinte paisiblement aux côtés de ses quatre enfants, au Domaine Laforest, à Sagard, dans la région de Charlevoix (Québec), le 3 mars 2018. Elle a mené une vie heureuse et bien remplie, consacrée à sa famille, à ses amis et au service des arts et de la communauté au Canada et à l’étranger.

Elle fut l’épouse adorée de feu Paul G. Desmarais pendant 60 ans, mère aimée de Paul, jr (Hélène), André (France), Louise et Sophie (Daniel), grand-mère dévouée de Paul III (Mary Dailey), Olivier (Adriana), Maximilien, Alexandre (Madeleine), Nicolas (Myriam), Philippe (Amanda), Sébastien (Alexandra), Jacqueline-Ariadne (Hadrien), Charles-Édouard et Chloé et arrière-grand-mère de Paul Gordon, Henry Tecumseh, William, Gaia, Théodore Alexandre, Olympia, Athena Louise, Alix Marie Hélène, Mason Hunter, James Christian, Amedeo, Nicolas Jean, jr et Arthur Noël. Elle laisse également dans le deuil sa sœur Yolande Sylvain, ainsi que plusieurs nièces et neveux. L’ont précédée dans le deuil son frère Robert Maranger et sa sœur Lucille Rouleau.

Des funérailles privées seront tenues dans la plus stricte intimité à Sagard au cours des prochains jours et seront suivies d’un service commémoratif à une date qui sera communiquée ultérieurement.

Née à Sudbury, en Ontario, le 20 septembre 1928, d’Ernest et Albertine Thanasse Maranger, Jackie a étudié les soins infirmiers à l’Université d’Ottawa puis a exercé la profession d’infirmière à Sudbury.

Mariée à Paul Desmarais en 1953, ils éprouvaient un puissant amour l’un pour l’autre, et ce, du début de leur relation jusqu’au décès de Paul en 2013, en présence de Jackie à ses côtés.

Jackie a offert son soutien à Paul tout au long de sa carrière d’homme d’affaires. Au tout début de leurs premiers projets, ils comptaient ensemble, sur leur table de cuisine, la monnaie tirée de la vente de billets d’autobus. Plus tard, elle fut une hôtesse vive d’esprit et de grande classe, accueillant des invités du monde entier.

Son amour pour la musique fut inspiré par son père Ernest Maranger. Elle était une chanteuse de jazz accomplie et, à l’âge de 20 ans, elle eut le grand plaisir de chanter « Sophisticated Lady » avec le Duke Ellington Orchestra à Ottawa. Elle a développé une profonde passion pour la musique classique et l’opéra grâce à son cher ami et mentor, feu Pierre Béique, ancien directeur général de l’Orchestre Symphonique de Montréal, en l’honneur duquel elle a commandité le Grand Orgue de la Maison Symphonique de Montréal, construit au Québec par Casavant Frères.

Au cours des 40 dernières années, elle a grandement contribué à la vitalité du secteur des arts en offrant son soutien personnel à des musiciens, des chanteurs d’opéra, des orchestres symphoniques et d’autres organisations dont l’Opéra de Montréal et la Guilde de l’Opéra de Montréal, l’Orchestre Symphonique de Montréal, l’Orchestre Métropolitain, le Domaine Forget, le New York Metropolitan Opera, le Philadelphia Orchestra, le Concours musical international de Montréal, l’Institut Canadien d’Art Vocal, les Jeunesses musicales Canada et le Festival d’opéra de Québec. Elle a commandité le programme « Live from the Metropolitan Opera », permettant ainsi la diffusion en direct d’opéras dans les salles de cinéma à travers le Canada. Jacqueline portait un intérêt particulier à la carrière de nombreux jeunes artistes, les accueillant chez elle et leur donnant l’occasion de développer et de démontrer leur talent.

Jacqueline croyait en l’importance de l’éducation, du développement communautaire et de la santé. Elle soutenait de nombreux organismes communautaires dont La rue des femmes, Centraide du Grand Montréal, la Fondation Jasmin Roy, l’Université de Montréal et la Fondation CHU Sainte-Justine, qui a inauguré en 2016 le Pavillon Jacqueline Desmarais en son honneur.

Elle a été nommée membre de l’Ordre du Canada en 1998, Chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur en 2011, Grande Officière de l’Ordre National du Québec en 2011, Officière de l’Ordre du Canada en 2013 et Commandeure de l’Ordre de Montréal en 2017. Elle a été intronisée au Panthéon canadien de l'art lyrique en 1996. En 2011, l’Université de Montréal lui a remis un doctorat honorifique.

Elle manquera terriblement à sa chère famille et à ses nombreux amis, mais elle aura toujours une place privilégiée dans leur cœur et dans leur mémoire.

La famille Desmarais tient à remercier l’ensemble du personnel soignant de Madame Desmarais, tout particulièrement le Dr Jean-Luc Dupuis et Martine Richer, de même que le Dr Patrick Cossette, le Dr Jean Rouleau, Esther Desjarlais, Carole Drolet, Méliza Dupuis et Johanne Labbé pour leur aide et leurs excellents soins.

Au lieu de fleurs, merci de considérer l’envoi de dons à la mémoire de Jacqueline Desmarais à La rue des femmes, aux Jeunesses musicales Canada ou à un organisme de bienfaisance de votre choix.