Un dollar de côté par kilomètre de course

Qui :  
Marie-Ève Racicot et Dany Croteau, Saint-Hilaire
Truc :  
Pour chaque kilomètre de course parcouru, 1 $ est mis dans une enveloppe.
Origine :  
« J’ai vu l’idée dans un magazine. J’aimais le côté ludique et je l’ai proposé à Marie-Ève. Ça nous permet d’acheter des ameublements plus luxueux pour la maison. »

La Presse vous a demandé, il y a quelques semaines, quels étaient vos meilleurs trucs d’épargne. Vous avez été nombreux à nous écrire. Chaque dimanche, nous vous faisons part de ces différentes astuces qui font une différence au bout de l’année !

Marie-Ève Racicot et Dany Croteau courent en moyenne de 3500 à 4000 kilomètres par an. Le calcul est simple : il s’agit de 3500 à 4000 $ d’épargne annuellement.

« Le kilométrage est déterminé en fonction des compétitions qui sont prévues, explique Marie-Ève Racicot. Un marathon exige plus de kilomètres de préparation, donc on met plus d’argent de côté ! Je fais des marathons, mais Dany fait plus de demi-marathons, ce qui fait qu’on va avoir mis à la fin de l’année grosso modo le même montant dans l’enveloppe. »

Toutes les semaines, chacun met de 75 à 100 $ dans une enveloppe. La neige, la glace et la pluie n’ont aucun effet sur la motivation de ce couple de sportifs. Les foulées s’enchaînent au rythme des marathons. Celui de Boston ayant lieu au printemps, l’entraînement doit commencer en décembre.

« On n’achète jamais à crédit, précise Mme Racicot. Une fois qu’on a un montant qui nous permet d’acheter un luminaire, un sofa ou peu importe, on peut aller se le procurer. On ne s’arrête pas au prix. On ne dit pas : “Ah, celui-ci serait moins cher… On a les sous, on le prend.” »

Est-ce que la tentation de courir moins pour réduire le montant d’épargne pourrait les rattraper au détour d’une rue ? « Jamais ! », répondent-ils en chœur.

« C’est tellement intégré dans notre mode de vie depuis plusieurs années ! Je suis ostéopathe et kinésiologue, Dany est ostéopathe et physiothérapeute. On prône la santé. Arrêter de courir n’est pas une option. Diminuer l’entraînement non plus. »

« Notre travail est dans la santé, affirme Dany Croteau. Je m’implique aussi comme bénévole à la ville sur les saines habitudes de vie. Comme athlète, on a déjà de bonnes habitudes de vie d’un point de vue de la santé. On a aussi une bonne santé financière. Cette façon d’épargner correspond à nos valeurs. »

Avis du spécialiste

« Ça applique le principe de se payer en premier, se payer soi-même. L’épargne, c’est ça, mettre de l’argent de côté pour moi et ensuite décider ce que j’en ferai. Ici, je vois deux sources de motivation. Tout d’abord, une récompense d’avoir couru et une fierté d’avoir accompli un objectif de se tenir en forme. Deuxièmement la fierté d’avoir mis de l’argent de côté. »

— Cathy Simard, conseillère budgétaire à l’ACEF de Laval

Courir 3500 km, c’est…

S’ils avaient couru vers une destination précise, Marie-Ève Racicot et Dany Croteau auraient pu se rendre…

De Montréal à Salt Lake City, aux États-Unis

De Montréal à Calgary, en Alberta

De Glasgow, en Écosse, à Casablanca, au Maroc

De Liverpool, en Angleterre, à Athènes, en Grèce

De Toulouse, en France, à Moscou, en Russie

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