L'Impact

La bonne année de Mathieu Choinière

Mathieu Choinière fait une longue pause lorsqu’on lui demande de résumer son année 2018 en quelques mots.

On convient que l’exercice est cruel, tant le jeune homme de 19 ans a vécu de nouvelles expériences ces derniers mois. À commencer par ce jour du 17 juillet lorsqu’il a finalement signé son premier contrat professionnel avec l’Impact.

« Ç’a vraiment été l’une de mes plus grandes journées depuis que je suis rentré à l’Académie, raconte le milieu de terrain. Je ne m’y attendais pas forcément, mais après tous les efforts que j’avais mis, je voyais que ça pouvait arriver. C’est vraiment un succès que j’attendais depuis longtemps. »

Choinière n’est évidemment pas le premier joueur issu de l’Académie à faire le saut avec l’Impact. Il est, par contre, le premier à avoir accompli le parcours complet avec la structure de formation montréalaise. Il s’y est joint en 2011 après avoir évolué pour le club du Spatial de Saint-Hubert.

« Bien sûr, c’est une fierté de partir du bas de l’échelon et de gravir les étapes. Dès mon entrée à l’Académie, mon but a été de signer avec l’équipe première, ajoute-t-il. Chaque année, je me disais de tout donner et qu’il fallait que ça se passe. Par contre, je ne voulais pas vraiment me précipiter parce que je savais que les choses allaient de l’avant et que je devais encore m’améliorer. »

SIGNAUX POSITIFS

Choinière était dans le giron de l’équipe première depuis quelques années déjà. Dès 2017, il l’avait suivie en Floride durant la présaison. Avant son premier contrat, il participait très régulièrement aux entraînements. Même s’il n’était pas officiellement dans l’effectif, le personnel d’entraîneurs multipliait les signaux positifs. « On me disait que tout se passait bien et que je devais conserver mon éthique de travail. »

Cette confiance s’est traduite par quelques minutes de jeu dès la signature du contrat. Au total, il a effectué six apparitions, toutes dans un rôle de remplaçant. « C’est un rôle différent, convient-il. Avec la foule et tout le reste, il y a un effet de surprise lors des deux premiers matchs. Mais une fois que tu es dans le match, tu oublies tout et tu te concentres sur la façon d’aider l’équipe à gagner. »

« Ça reste le même jeu qu’on a toujours joué, mais avec plus de distractions autour. » — Mathieu Choinière

« Quand je suis entré pour la première fois, rien ne m’a vraiment surpris puisque Rémi [Garde] demande que le niveau de l’entraînement soit le même que lors des matchs. C’est sûr, par contre, que tout va plus vite par rapport à ce que je voyais à l’Académie. »

En cours de match, on l’a très souvent vu sur le côté gauche. Mais c’est en tant que numéro 8 ou numéro 10 qu’il dit se sentir le mieux.

DE L’EXPÉRIENCE INTERNATIONALE

L’année 2018 a également été chargée pour Choinière sur le plan international. En juin, il a participé au traditionnel Tournoi de Toulon avec la sélection canadienne des moins de 21 ans. Puis, cet automne, il s’est joint à l’équipe des moins de 20 ans lors du Championnat masculin de la CONCACAF. L’équipe a échoué dans sa quête d’une place pour la prochaine Coupe du monde. Il y a cependant vécu une grande première.

« Être capitaine a été, à ce jour, ma plus grande joie avec l’équipe canadienne. J’avais déjà porté les couleurs canadiennes avant, mais c’était quelque chose d’incroyable d’avoir le brassard. On est déçus du tournoi parce qu’on espérait un peu plus. »

Et 2019 dans tout ça ? Au prochain camp, il ne devra plus gagner sa place, mais il tentera de se poser comme une véritable solution en milieu de terrain. Avoir intégré le vestiaire montréalais il y a près de six mois va certainement faciliter son objectif.

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