Hockey

Terre-Neuve, pour le meilleur et pour le pire

WINNIPEG — Les joueurs des Bulldogs de Hamilton qui seront appelés à déménager à Terre-Neuve passeront d’un univers à un autre. De la grande région de Toronto, où bon nombre de villes adverses sont accessibles en quelques heures d’autocar, à l’isolement complet de Saint-Jean.

Les jeunes joueurs des Jets sont bien placés pour parler de ce qui attend les espoirs du Canadien, puisque les IceCaps de Saint-Jean sont actuellement la filiale des Jets. Le club-école des Jets sera rapatrié à Winnipeg la saison prochaine.

Adam Lowry est l’un de ces joueurs qui ont bien connu Terre-Neuve. Choix de 3e tour des Jets en 2011, le défenseur a joué neuf matchs à Saint-Jean en 2012-2013, et 64 autres la saison dernière, en plus des séries.

C’est justement en séries que l’unicité de Saint-Jean l’a frappé.

« En saison, on prenait des vols commerciaux pour nos voyages. On atterrissait à Toronto, Boston ou Philadelphie et de là, on roulait en autocar, explique-t-il.

« Mais en séries, on prenait un vol nolisé, que l’on partageait avec l’équipe adverse ! Une équipe est assise dans le fond de l’avion, l’autre est à l’avant. Et au milieu, il y a les journalistes. Ça se passait plutôt bien. Mais je me souviens d’une fois où c’était étrange, car dans un match précédent, je m’étais battu avec un joueur adverse ! »

PLAISANT

Malgré cet aspect un peu folklorique, Lowry est d’avis que les joueurs se plairont dans la province la plus orientale du Canada. Même si les déplacements ne sont pas une sinécure, surtout quand la météo se met de la partie et cloue les avions au sol.

« C’était quand même bien. On partait sur la route pour deux semaines et on revenait à la maison pour deux semaines. »

— Adam Lowry

« Certains jours, c’était long, mais ça pourrait être pire, raconte le fils de l’ancien joueur Dave Lowry. Comme on faisait une partie du voyage en avion, on ne passait pas des heures en car, jamais plus que 2-3 heures. Ce n’était pas comme d’autres équipes qui doivent faire 8-9 heures d’autocar. »

Les joueurs d’impact de l’équipe doivent aussi s’attendre à vivre un traitement de vedette dans cette région de quelque 200 000 âmes.

« Au centre-ville, les joueurs se font reconnaître, surtout nos vedettes, notre capitaine, notre gardien Eddie Pasquale. Les gens sont très accueillants et c’est agréable de jouer là-bas. Une fois que tu t’habitues aux déplacements, c’est très plaisant. Je suis sûr que les joueurs de Hamilton vont se plaire. »

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