Hommage à Nicole Brossard

Être et écrire « hors de l’ordinaire »

Le 18e Festival de la poésie de Montréal, du 29 mai au 4 juin, rend un hommage mérité à Nicole Brossard cette année. La grande artiste a droit à sa carte blanche et à une soirée hommage à laquelle participera Renée Gagnon. Les deux poètes ont gentiment accepté de faire une lecture croisée pour La Presse+.

Poésie

Nicole Brossard

Poète, romancière et essayiste, Nicole Brossard publie depuis plus de 50 ans. Lauréate de nombreux prix et récompenses, elle est l’un des poètes québécois les plus lus à l’étranger.

La poésie

« C’est une entaille dans la langue qui oblige à s’arrêter. Une rupture avec l’habitude de la langue, des sentiments et des pensées que nous avons. Le poète René Daumal disait : “La prose dit quelque chose, la poésie fait quelque chose.” En poésie, l’évidence côtoie l’énigme. »

Être poète aujourd’hui

« De tout temps, ce sont des poètes qui font connaître d’autres poètes. […] La poésie circule constamment, c’est vivant. On ne peut pas toujours l’attraper, mais on sait que c’est important. Les poètes écrivent leur meilleur recueil quand il faut redonner un sens à la réalité. Il y a une génération remarquable de jeunes poètes aujourd’hui. »

L’avenir du verbe

« La poésie ne va jamais mourir parce qu’il y aura toujours quelqu’un pour la transmettre. […] Les plus belles des technologies sont celles de l’écriture et de la lecture. Celles qui donnent le plus de plaisir. La poésie est toujours ce que je vais privilégier. Ce qui est important, c’est d’être hors de l’ordinaire du quotidien. »

Poésie

Renée Gagnon

Renée Gagnon a publié deux recueils de poésie au Quartanier : Steve McQueen (mon amoureux) et Des fois que je tombe qui a remporté le prix Émile-Nelligan en 2005. 

La poésie

« La poésie nous échappe. Il n’y a pas de bon moyen de la saisir, la seule façon, c’est de la recevoir. Elle existe dès qu’il y a réception. » 

Être poète aujourd’hui

« De nouvelles maisons d’édition en poésie se forment pour répondre à un besoin de nouvelles générations de poètes. […] Je suis venue à la poésie dans un atelier d’écriture poétique. J’ai essayé d’écrire un roman, mais il n’y avait rien à faire, j’écrivais de la poésie. »

L’avenir du verbe

« Les poètes ont le souci de propager la poésie, donc on ne peut pas dire que ça va mourir. La volonté de faire entendre cette parole continuera. »

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