Pour une cité des Médias à Radio-Canada

On a créé la cité du Multimédia dans Griffintown. Pourquoi ne créerait-on pas la cité des Médias dans l'espace Radio-Canada ?

Déjà on trouve plusieurs diffuseurs, producteurs et autres entreprises de services reliées dans ce secteur de la ville ; y aurait-il moyen de penser à une façon d'utiliser les espaces et équipements – sûrement pas tous désuets – qui sont déjà là, afin d'amener dans la tour ces entreprises et d'y créer une cité des Médias ?

— Jean-Guy Jacques

Opinion

Le populisme antisyndical

Contrairement à ce que laisse entendre Alain Dubuc, nous sommes favorables à un soutien public d’un acteur économique clé comme Bombardier

Dans sa chronique intitulée « Le populisme économique primaire », Alain Dubuc accuse pêle-mêle les chefs des partis de l’opposition (Pierre Karl Péladeau et François Legault) et les syndicats de ne pas contribuer positivement au débat entourant l’avenir de Bombardier. Attention  ! La lecture qu’il fait des évènements exige un rectificatif important.

Comme le gouvernement Couillard, M. Dubuc pense que l’achat des avions n’aurait pas eu lieu si le gouvernement n’avait pas renoncé à la poursuite contre Air Canada au sujet des 1800 emplois d’entretien d’aéronefs de l’entreprise sous-traitante Aveos. En fin de compte, il s’agirait d’un mal pour un bien  ! C’est un point de vue que nous sommes loin de partager.

Contrairement à ce que laisse entendre M. Dubuc, nous sommes favorables à un soutien public d’un acteur économique clé comme Bombardier. Et pas simplement pour l’emploi. Il est évident que la filière aéronautique, à haute valeur ajoutée, est névralgique et que l’ensemble du Canada devrait contribuer à garantir le déploiement international de Bombardier. Mais cela ne signifiera jamais de s’agenouiller benoitement alors qu’il s’agit en réalité de négocier. Pourquoi ce gouvernement accepte-t-il d’investir 1,3 milliard de dollars dans la Série C de Bombardier sans conditionnalités quant à l’emploi  ? Un gouvernement qui met réellement l’accent sur le maintien et la création d’emplois n’aurait pas agi de la sorte.

Alain Dubuc devrait plutôt s’inquiéter de l’absence de politique économique de la part du gouvernement québécois.

Comment penser le développement économique du Québec sans politique industrielle claire  ? Comment atteindre la cible des 250 000 emplois d’ici 2018, promis lors des élections de 2014, sans placer le maintien et la création d’emplois au cœur des décisions économiques  ?

Enfin, Alain Dubuc y va d’une attaque gratuite lorsqu’il lance  : «  Ce n’est pas sombrer dans l’antisyndicalisme que de dire que le mouvement syndical n’a pas été depuis quelques décennies un vecteur de dynamisme capable de contribuer à la capacité du Québec de combler ses retards économiques.  » Nous pourrions écrire un livre pour démonter ce préjugé tenace. La FTQ se positionne régulièrement dans le débat économique en proposant des pistes de solutions concrètes et réalistes face aux problèmes d’aujourd’hui comme la montée des inégalités et les changements climatiques. Le gouvernement, quant à lui, s’enlise dans le choix de l’austérité.

Et faut-il rappeler à M. Dubuc le rôle déterminant du Fonds de solidarité de la FTQ dans le développement économique du Québec  ? Le chroniqueur a d’ailleurs lui-même déjà vanté les retombées économiques de la création du Fonds. Créé en 1983, le Fonds de solidarité est un outil financier de capital de risque qui répond à des besoins économiques réels. Il contribue non seulement à combler les «  retards économiques du Québec  », mais aussi à maintenir et à créer des emplois, à améliorer la littératie financière des travailleurs et des travailleuses et à permettre à des milliers de Québécois et de Québécoises d’épargner pour leur retraite.

Lisez l'article Le populisme économique primaire :

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