Quelques textes touchant au domaine de la médecine, publiés au cours des derniers jours, vous ont fait beaucoup réagir.

Voici trois réactions à deux de ces textes.

L’expérience rapportée dans La Presse+ de dimanche dernier, « La clinique qui fait rêver Barrette », est une réussite sur le plan médical, mais aussi un accomplissement remarquable sur le plan social.

Le manque d’organisation d’une clinique québécoise a aliéné sa clientèle pédiatrique vers la province voisine. La création d’un modèle original et dynamique a permis de rapatrier cette clientèle qui dispose maintenant d’un service exceptionnel dans un milieu de travail devenu un milieu de vie. Plusieurs leçons peuvent être tirées de cette expérience enrichissante.

Aux mini-urgences, des pédiatres, des médecins de famille et des infirmières spécialisées sont invitées à donner de leur temps. L’objectif est d’avoir une mixité de pratiques pour répondre le mieux possible aux besoins des patients. Pour combler la couverture des fins de semaine, ils comptent sur le partage de la charge, considérant que faire une garde de fin de semaine tous les deux ou trois mois, ce n’est pas beaucoup.

La référence au patient partenaire ne peut être plus appropriée.

Qu’il s’agisse de parents avec leurs enfants, d’adultes ou d’aînés autonomes ou de personnes fragilisées avec aidant, la participation du patient à son état de santé et de bien-être permet d’optimiser la prise en charge et le suivi tout en diminuant le nombre de visites.

Une clinique sans papier ouvre la voie vers le dossier électronique du patient qui peut en disposer sur une clé USB lorsqu’il voit un médecin en visite ou en consultation, lorsqu’il est en voyage ou « snowbird » vacancier.

Le corridor privilégié avec les urgences des hôpitaux avoisinants ajoute à la rapidité et à la fluidité de la prise en charge de cas plus lourds ou plus urgents, sans duplication des gestes diagnostiques ou thérapeutiques.

On nous apprend que le ministre Barrette s’est inspiré de ce modèle pour « ses » supercliniques, qu’il a présentées de façon pragmatique, froide et chiffrée. Espérons que l’aspect profondément humain qui se dégage de cette équipe de Gatineau soit injecté dans le projet de superstructure. Lorsque le patient est la préoccupation première dans une institution, les soins et les services prennent un caractère plus humain, plus personnalisé et plus efficace.