Hockey

DANS L’ ANTRE DES PRÉDATEURS DE LAVAL

Les Chiefs de Laval ont longtemps évolué dans la Ligue nord-américaine de hockey. L’équipe, reconnue pour sa robustesse, a déménagé en 2006, laissant les partisans lavallois dans le deuil. En 2013, Laval a retrouvé une franchise dans la LNAH, qu’elle a renommée en 2014 les Prédateurs. Cette saison, l’équipe nous a offert une incursion dans ses coulisses.

Hockey

L’EXILÉ

Mathieu Corbeil-Thériault est repêché à l’âge de 15 ans par les Mooseheads d’Halifax, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

En 2010, il est repêché par les Blue Jackets de Columbus, de la LNH, mais il ne signe finalement pas de contrat à l’intérieur du délai prescrit de deux ans. Il évolue donc quelque temps dans la Ligue américaine, avant de revenir au Québec.

Alors qu’il réfléchit à son avenir, les Prédateurs de Laval le recrutent. Il se joint à l’équipe pour la saison 2014-2015, en tant que gardien numéro un.

Trois semaines avant la fin de la saison, il reçoit un appel d’une équipe désirant ses services en Slovaquie. Il part donc en Europe, où il réalise son rêve de jouer au hockey professionnel.

Hockey

LA LNAH

La Ligue de hockey semi-professionnelle du Québec fait son apparition en 1996 et a été rebaptisée Ligue nord-américaine de hockey (LNAH) en 2004. Elle compte huit équipes qui participent toutes aux séries éliminatoires.

Les joueurs qui évoluent dans la ligue doivent tous avoir au moins 21 ans et être nés au Québec ou avoir joué au Québec dans les catégories midget AAA, junior AAA, junior majeur ou universitaire. Ce règlement oblige les équipes à se doter de joueurs de talent plutôt que de fiers-à-bras ; il a comme conséquence de diminuer le nombre de bagarres et d’enrayer les débordements. L’horaire de la ligue prévoit deux parties par semaine par équipe.

Hockey

LES SALAIRES

Tous les joueurs de la ligue sont payés. Un plafond salarial de 5300 $ par match est imposé à toutes les équipes, à l’exception de Jonquière et Rivière-du-Loup, qui ont un plafond un peu plus élevé en guise de compensation pour leur éloignement.

Chaque équipe est responsable de répartir ce montant comme elle le désire. Les Prédateurs de Laval octroient à leurs joueurs un salaire de 250 $ à 400 $ par match. Un joueur-vedette peut toutefois obtenir un salaire bien au-delà de cette moyenne. Soulignons que les « primes aux bagarres » n’existent plus.

Par ailleurs, aucun salaire additionnel n’est prévu pour les entraînements. À Laval, il y a un seul entraînement par semaine, mais il est obligatoire pour tous. Les absents se voient retirer 100 $ de leur cachet.

Hockey

LA LÉGENDE

Dannick Lessard fait ses débuts dans la ligue en 1999, avec les Chiefs de Laval. Il s’impose rapidement comme bagarreur, une étiquette qu’il défend durant 15 saisons. Il détient le record de la ligue pour le plus grand nombre de combats, avec un peu moins de 500.

En 2012, un accident à l’extérieur de la patinoire met fin à sa carrière de hockeyeur.

L’année suivante, il devient actionnaire de la nouvelle concession de la ligue, les Braves de Valleyfield. Les Braves déménagent à Laval et changent de nom pour les Prédateurs. Dannick Lessard est aujourd’hui coproriétaire et entraîneur adjoint des Prédateurs.

Il rêve à un retour au jeu pour pouvoir atteindre son objectif personnel de 500 combats.

Hockey

LE BAGARREUR

Steve Bossé est l’un des joueurs les plus populaires de la ligue. Plusieurs partisans se déplacent uniquement pour le voir à l’œuvre. Il est considéré comme un « numéro un », c’est-à-dire un des joueurs engagés par une équipe dans le but de se battre et d’offrir un spectacle à la foule.

Avant de se joindre aux Prédateurs, le costaud de 33 ans évolue sous plusieurs chandails dans la LNAH. Il se retire ensuite pour se consacrer aux arts martiaux mixtes. Celui qu’on surnomme « Le Boss » participe à son premier combat professionnel en 2007. Il signe même un contrat avec l’UFC en 2014, quelques semaines avant de se retirer du circuit en raison de blessures.

Après plusieurs mois de négociations, les Prédateurs de Laval réussissent finalement à convaincre Steve Bossé de revenir au hockey et lui font signer un contrat à l’aube de la saison 2014-2015.

Dès le début de la saison, le pompier de formation se fracture une main lors d’un match et il est tenu à l’écart du jeu. Il rechausse finalement les patins par la suite, et parvient à terminer la saison avec l’équipe.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.