mise à jour économique surplus de 2,2 milliards

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Sous-titre de l'article

Notre chroniqueur Francis Vailles et notre analyste Rudy Le Cours commentent les surplus annoncés hier par le gouvernement du Québec.

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Chronique

Débattons des surplus et des impôts

Le Québec est plus à gauche qu’ailleurs en Amérique du Nord, ça ne fait aucun doute. Les mesures sociales et les impôts y sont plus importants et plus acceptés.

Tenez, même les patrons de la province croient qu’il faut privilégier un réinvestissement public avant une baisse d’impôts, selon un sondage commandé par le Conseil du patronat du Québec. C’est tout dire.

Le sondage a été mené en septembre par la firme Léger et permettait aux dirigeants d’entreprises de donner deux choix de réponse parmi plusieurs priorités (le total dépasse donc 100 %). Au final, 54 % des répondants croient qu’il faut réinvestir en santé et 49 %, en éducation. Les baisses d’impôts des particuliers arrivent au troisième rang, à 32 %, suivies du remboursement de la dette (28 %) et de la diminution du fardeau fiscal des entreprises (27 %). La transition énergétique ferme la marche (4 %).

Sages décisions de Leitao

Dans ce contexte, le ministre des Finances, Carlos Leitao, a pris une sage décision, hier, en coupant la poire en trois : il baisse les impôts (253 millions), réinvestit en santé (300 millions) et ajoute des fonds en éducation (110 millions). Quelque 100 millions sont également consacrés aux régions et rien n’est changé au Fonds des générations.

Cette marge de manœuvre salutaire a été rendue possible grâce aux surplus de 2,2 milliards de 2015-2016, somme qui s’ajoute à celle de 1,45 milliard versée dans le Fonds des générations. Dit autrement, le Québec a dégagé un surplus global de 3,7 milliards l’an dernier, un sommet de tous les temps.

Nul doute que les libéraux ont pressé le citron davantage durant leurs deux premières années au pouvoir afin de se dégager un coussin électoral par la suite. N’empêche, le Québec a une vraie marge de manœuvre pour la première fois depuis des lustres, et il faut s’en réjouir.

Ce coussin financier commande toutefois un essentiel débat sur les baisses d’impôts, le réinvestissement public et le remboursement de la dette. Un tel débat est sain pour notre démocratie, même s’il provoque des grincements de dents.

Débats de lecteurs

J’en ai eu un aperçu, hier, avec la vive réaction des lecteurs à ma chronique « Du sang et des impôts ». Certains pensent qu’il faut carrément renoncer aux baisses d’impôts, d’autres croient tout le contraire. Et bien sûr, certains gauchistes militent pour une hausse d’impôts.

Le lecteur Jacques Portelance rappelle que la taxe santé qu’on abolit touche davantage les riches que les pauvres. « Cette taxe touche principalement les familles plus riches et non les plus pauvres. Les plus riches vivent d’un chèque à l’autre et à crédit pour profiter au maximum de la vie (bons restos, bons vins, voyages, etc.). Les plus pauvres vivent d’un chèque à l’autre pour se payer la base (loyer modeste, transports en commun, voitures d’occasion, etc.). Notre gouvernement ne devrait pas réduire les impôts des gens chanceux comme vous et moi, mais mieux redistribuer pour permettre une meilleure qualité de vie à tous », commente-t-il.

Réaction opposée de Claude Leclair. « J’en ai assez des Luc Ferrandez et Patrick Lagacé qui me disent comment vivre ma vie et quoi faire avec mon argent. Nous sommes déjà les plus taxés en Amérique du Nord. Passé un certain seuil, le taux d’impôt marginal au Québec est de 53 %. Avec le 47 % qu’il nous reste, on paye des taxes municipales et scolaires, des contributions santé, des frais d’immatriculation et de permis, des taxes sur l’essence et 15 % de TPS et TVQ sur nos achats.

« Après, on paye maison, nourriture, auto et oui, des vacances dans le Sud. On se paye aussi un dermato et une coloscopie au privé, car l’attente dans le public est intolérable. Le problème n’est pas que les impôts sont trop bas. Le problème, c’est le gaspillage énorme de nos gouvernements », écrit M. Leclair.

Le lecteur Réjean Beaudoin abonde dans le même sens. « Je serais d’accord avec le principe de payer davantage que d’autres, j’en ai les moyens. Toutefois, ce qui me déprime royalement, c’est le gaspillage éhonté des gouvernements, toutes couleurs politiques confondues. »

D’autres, comme Jean-Marc Perron, sont plus radicaux. « Ferrandez et Lagacé sont des promoteurs du socialisme et de mesures dépassées qui ont été essayées par de nombreux pays, mais sans succès. Les deux individus sont l’exemple parfait des causes du recul du Québec. Ce sont deux têtes d’affiche de la gauche caviar de Montréal qui nuisent à l’ensemble du Québec. »

En revanche, les propos de Diane Bélanger trouvent écho auprès de plusieurs. « Pourquoi ne baisse-t-on pas seulement les impôts des moins nantis ? C’est d’eux qu’il faut s’occuper et non de ceux qui gagnent 150 000 $ par année. Et puis, joindre les deux bouts, c’est relatif. Pour certains, c’est se payer le restaurant plus souvent, pour d’autres, c’est réussir à nourrir sa famille. »

Bons débats à tous !

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