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Laval met fin à l’expansion des commerces érotiques

L’expansion sur tout le territoire de Laval des bars de danseuses nues, des salons de massage, des boutiques érotiques, des restaurants avec serveuses sexy et autres commerces à caractère érotique sera dorénavant impossible. La Ville de Laval a décidé d’en limiter le nombre et d’obliger les nouveaux établissements à s’installer dans une zone industrielle précise.

Le conseil municipal a adopté hier soir la nouvelle réglementation. Ainsi, pas plus de cinq établissements à caractère érotique pourront être situés dans le secteur délimité, au sud, par l’autoroute 440, au nord, par la rue Berlier, à l’ouest, par l’autoroute 15 et, à l’est, par le boulevard Industriel. Cette zone compte déjà un salon de massage et une boutique érotique. Le règlement exclut donc la création de plus de trois commerces, dont la superficie ne pourra dépasser 250 m2 et qui ne pourront pas annoncer la nature de leurs activités à l’extérieur. Aucune école, garderie ou maison de jeunes ne pourra se trouver à proximité (au moins 30 m).

Les autres commerces de même nature existants – les bars de danseuses, par exemple – « bénéficient d’une présomption de droits acquis », précise-t-on à la Ville. Mais s’il devait y avoir une fermeture, une demande pour un agrandissement ou une vente, l’établissement pourrait perdre son permis d’exploitation.

Jusqu’en décembre dernier, Laval comptait 39 commerces érotiques, dont la moitié étaient des salons de massage ne respectant pas la réglementation municipale. Les exploitants de ces commerces ainsi que les masseurs et masseuses qui y travaillaient n’ont pas obtenu de renouvellement de leur permis. C’était la première étape de ce changement mené par Sandra Desmeules, responsable de la sécurité publique au sein du comité exécutif.

Dans un communiqué, le maire Marc Demers s’est réjoui « des nouvelles dispositions proposées qui nous permettront d’encadrer plus rigoureusement ce type d’activités sur notre territoire, plus particulièrement dans un seul secteur industriel. Les Lavallois seront heureux de constater que nous faisons un grand pas aujourd’hui en nous dotant d’une vision d’avenir pour la réglementation de ce type d’établissement sur notre territoire ».

Il y a deux ans, le grand nombre de jeunes fugueuses du centre jeunesse de Laval avait soulevé un débat important, notamment sur les questions d’exploitation sexuelle. La volonté d’agir sur le plan réglementaire à Laval est née de cette situation, a expliqué hier soir Nadine Lussier du service des communications de Laval. « C’est le résultat d’une réflexion concertée entre la police et les services d’urbanisme et juridique », a indiqué Mme Lussier.

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