C Series à Toronto

Marc Garneau ne changera pas d’avis

Le ministre fédéral des Transports ne reviendra pas sur sa décision de refuser le prolongement de la piste à l’aéroport Bishop de Toronto, qui aurait permis aux nouveaux avions à réaction de la C Series de Bombardier de se poser à deux pas du centre-ville. Selon Marc Garneau, il faut préserver la qualité de vie des Torontois, qui veulent par ailleurs être davantage consultés lorsqu’il est question de l’aménagement des berges de leur ville. Le ministre a assuré hier que rien ne pourrait le faire changer d’avis dans ce dossier. — La Presse Canadienne

Hydro-Québec

La hausse des tarifs sera plus forte que prévu en 2016

Une hausse des tarifs d’électricité de 2,9 %, plutôt que celle de 1,9 % demandée par Hydro-Québec, attend les ménages québécois à compter du 1er avril.

La Régie de l’énergie a en effet refusé à Hydro-Québec un changement rétroactif des règles comptables qui avait servi de base à sa requête pour augmenter les tarifs d’électricité de 1,9 % en 2016.

La société d’État doit refaire ses calculs et le résultat est une hausse plus importante que ce qui était prévu, mais elle ne veut pas dire de combien. « Prise isolément, la décision de la Régie signifie en effet une augmentation plus importante, mais d’autres facteurs peuvent influencer le calcul à la hausse ou à la baisse », a expliqué un porte-parole, Marc-Antoine Pouliot.

L’analyste en énergie de l’Union des consommateurs, Marc-Olivier Moisan-Plante, a fait ce calcul. La hausse sera de 1 % supérieure à la demande déposée en juillet par Hydro, et atteindra 2,9 %, a confirmé M. Moisan-Plante hier.

« C’est une très mauvaise nouvelle. On hérite encore d’une hausse supérieure à l’inflation. »

— Marc-Olivier Moisan-Plante, analyste à l’Union des consommateurs du Québec

REVOIR SES CALCULS

Hydro a dû revoir ses calculs parce qu’ils se basaient sur le changement des règles comptables qu’elle utilise, de l’IFRS (International Financial Reporting Standards) aux US GAAP (General Accepted Accounting Principles), depuis le 1er janvier 2015. Pour être valable, ce calcul exigeait que la Régie de l’énergie accepte que ces règles soient modifiées rétroactivement pour une augmentation des tarifs qui entrera en vigueur en 2016. Elle a dit non, mais elle a accepté que le changement soit rétroactif en partie, soit à partir de la date à laquelle la demande d’Hydro-Québec a été déposée, en juillet dernier.

Le coup aurait pu être encore plus dur à encaisser pour les consommateurs d’électricité. Hydro-Québec avait elle-même calculé que le refus de la Régie du changement rétroactif des règles comptables la forcerait à ajouter 3,5 % à sa demande de hausse de 1,9 %, pour un total de 5,4 %.

En acceptant partiellement le changement comptable, la Régie permet de réduire la demande d’Hydro-Québec de 5,4 % à 2,9 %.

Le changement de règles comptables permet à Hydro-Québec d’étaler dans le temps certaines des dépenses admissibles pour le calcul des tarifs d’électricité.

Cette année, la société d’État avait justifié sa demande d’augmentation de 1,9 % par l’achat d’énergie éolienne et par l’impact des deux derniers hivers très froids qui l’ont obligée à s’approvisionner sur les marchés extérieurs à des coûts élevés.

HAUSSES RÉCENTES DES TARIFS D’ÉLECTRICITÉ

2013 :  2,4 %

2014 : 4,3 %

2015 : 2,9 %

Source : Régie de l’énergie

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