hockey

Survol des nouvelles du jour recueillies aux camps des recrues du Canadien et des Sénateurs

Rafaël Harvey-Pinard et Alexandre Alain

Entre livres et rondelles

Rafaël Harvey-Pinard et Alexandre Alain auraient pu faire autre chose que de jouer au hockey. Ils étaient, et sont encore, d’excellents étudiants. Toutes les portes s’ouvraient à eux. Et pourtant, ils ont pris le chemin compliqué, celui où la réussite se fait rare.

Alexandre Alain a été étudiant-athlète de l’année 2018 dans la LHJMQ et il étudie actuellement au certificat en entrepreneuriat. L’université a recommencé il y a une semaine pour lui. Il a choisi de jumeler hockey et études. À ses yeux, l’horaire de hockeyeur professionnel lui laissait le temps de se meubler l’esprit dans les livres.

« Je veux travailler en santé plus tard quand le hockey sera fini. »

Harvey-Pinard, lui, a reçu la Médaille académique du Gouverneur général à la polyvalente d’Arvida, à Jonquière, en 2016. Ce prix récompense la meilleure moyenne générale de toute l’école secondaire. Il s’agit d’une distinction aussi rare qu’exceptionnelle.

Harvey-Pinard s’est ensuite inscrit au cégep à Rouyn-Noranda. Logique, il jouait pour les Huskies. Quand il a été échangé l’été dernier aux Saguenéens, il s’est inscrit au cégep à Chicoutimi. Quelques heures après être passé aux Sags, il en était déjà le capitaine. Rien de surprenant, après des saisons de 76 et 85 points, une Coupe du Président, une Coupe Memorial, et la réputation d’avoir un cœur gros comme ça. Il était l’exemple à suivre, sur la glace et hors de la glace.

Il est à quelques cours de la fin de son DEC en sciences de la nature. Il veut ensuite étudier à l’université en physiothérapie.

« Les études ont toujours été importantes. C’est dur de percer au hockey, c’est important d’avoir un bon plan B. C’est pour ça que je m’applique à l’école. J’ai une option B intéressante. »

Mais voilà, Alain parle de « quand le hockey sera fini ». Harvey-Pinard utilise l’expression « plan B ». Ils auraient pu faire n’importe quoi, ils ont choisi le hockey. Pourquoi, au juste ?

La passion. Les deux répondent à peu près la même chose, avec la même lueur dans les yeux. Même si leur chemin est loin d’être tracé d’avance sur la glace. Même s’ils pourraient peut-être gagner plus que les 70 000 $ que rapporte un contrat d’entrée dans la Ligue américaine.

« Depuis que je suis jeune que je fais les efforts pour me rendre là, et là, j’ai une opportunité de le faire », explique Alain.

« Quand j’ai signé mon contrat l’an dernier, c’était un rêve d’enfance de faire partie du Canadien. Je vais faire les efforts jusqu’à ce que ça ne marche plus. »

— Alexandre Alain

« On pourrait penser que j’ai choisi le hockey au lieu de l’école, mais je ne vois pas ça comme ça. Je mets de l’énergie dans le hockey, mais l’école est encore là. Ça ralentit mon parcours scolaire, mais c’est une autre expérience que j’acquiers. Je vais pousser mon rêve jusqu’au bout. »

Petit message à la sœur de Rafaël Harvey-Pinard, Katherine, journaliste au Courrier du Sud à Longueuil. Elle raconte une anecdote qui met en perspective le conte de fées que vit son frère en ce moment. Enfant, Rafaël Harvey-Pinard avait trouvé une astuce pour suivre la saison du Canadien à l’insu de ses parents, qui le croyaient couché.

« Le seul moment où je pouvais sauter mon couvre-feu, c’est quand le Canadien jouait, raconte Rafaël Harvey-Pinard en riant. Des fois, mes parents n’acceptaient pas, donc j’allais me coucher. Ma chambre était en haut, mais j’étais capable de voir la télévision de ma chambre. Je laissais la porte entrouverte. Je ne voyais pas bien, mais je tripais à ce point-là sur le Canadien. »

Tout est là, au fond.

Sur la glace

Alain a connu une première saison inégale avec le Rocket de Laval, l’an dernier. Il s’est retrouvé avec de trop grandes bottes à chausser, dans une équipe dégarnie. Il s’est heurté à un mur en janvier. Il a aussi eu besoin d’une période d’adaptation pour jouer à un plus haut niveau, après une dernière saison junior résolument offensive de 44 buts et 87 points avec l’Armada de Blainville-Boisbriand.

Il s’est beaucoup entraîné cet été. Il a décroché aussi. Il a visité l’Islande en caravane avec sa copine et des amis. Il a admiré les paysages surréels de la petite île volcanique. Il a fait du surf au Portugal. Il a fait beaucoup de randonnées, sa passion, et de camping. Mais après quatre mois, il s’ennuyait du hockey. Il sait que les attentes sont encore plus fortes la deuxième année.

« J’ai essayé de décrocher du hockey, mais j’avais quelques trucs à améliorer. J’avais hâte de revenir. C’était un long été. Ceci dit, passer quatre mois à la maison a été bénéfique pour la préparation physique. Mentalement aussi, tu arrives encore plus prêt. »

Harvey-Pinard, lui, rêve de la Ligue américaine. Il aura une vraie chance d’y parvenir. L’entraîneur-chef du Rocket, Joël Bouchard, l’a même placé sur un trio avec Ryan Poehling et Nick Suzuki à l’entraînement. C’est une fabuleuse occasion de se faire voir rapidement lors du tournoi des recrues.

« Tu veux toujours monter au prochain niveau. Si ça ne marche pas, retourner dans la LHJMQ n’est pas une mauvaise option. On a une belle équipe à Chicoutimi. C’est une situation spéciale. C’est rare de voir un joueur arriver, être nommé capitaine, puis partir dans un camp professionnel où il a une chance d’accéder à la Ligue américaine. Mais Marc Denis [cogestionnaire des Saguenéens] m’a dit de tout donner et m’a souhaité de me rendre dans la Ligue américaine. »

Dans un cas comme dans l’autre, Harvey-Pinard n’abandonnera pas ses études. Il se promet d’avoir une discussion à ce sujet avec Alain, qui lui dira, en substance, que les études n’ont jamais nui à son hockey. Que c’est même le contraire.

« Les méthodes de travail que j’ai développées au hockey m’ont aidé à l’école et vice versa, explique Alain. La discipline, le sérieux, être à son affaire. Quand tu te prépares pour un examen, tu n’es pas nerveux quand tu sais que tu es prêt. C’est la même chose avec un match de hockey. »

Jake Evans

Une malchance qui a bien tourné

Avant l’an passé, Jake Evans faisait partie des chanceux sur la planète hockey : dans toutes ses années sur les patinoires, il n’avait jamais subi de commotion cérébrale.

Mais cela a brusquement changé le 8 septembre 2018.

Cela a changé quand Evans a été frappé à la tête lors du tournoi des recrues par Jonathan Aspirot, un défenseur de l’équipe des espoirs des Sénateurs d’Ottawa. Les images d’un Evans inconscient, allongé sur une civière au moment de sortir de la patinoire, avaient de quoi donner froid dans le dos… en plus de poser de sérieux doutes sur la suite de son histoire en tant que joueur de hockey.

« Ce n’est pas le départ que j’aurais souhaité à ma carrière professionnelle, répond-il sans hésiter, un an plus tard. Je me sentais bien en arrivant ici, et cette blessure a mené à une perte de confiance. Ce n’est pas que j’ai perdu de mes capacités physiques, mais le fait de rester à l’écart pendant deux semaines comme ça, c’est sûr que ça te fait prendre du retard sur les autres. »

Le centre de 23 ans le répète souvent : dans le fond, il a été chanceux de pouvoir s’en sortir, et de pouvoir poursuivre sa carrière sans trop d’ennuis, lui qui est ensuite allé à Laval pour y récolter 45 points en 67 rencontres avec le Rocket en 2018-2019.

Parce que cela aurait pu être bien pire, et il le sait.

« J’ai grandi à Toronto et mon meilleur ami, Nick Eustace, a dû abandonner le hockey à 16 ans en raison des commotions cérébrales. C’était un très bon joueur, en plus, alors je suis au courant de ce que ça signifie, je comprends les problèmes qui peuvent survenir à la suite d’une telle blessure.

« J’ai été malchanceux il y a un an, mais chanceux aussi de pouvoir m’en sortir assez rapidement, sans avoir de séquelles alors que c’est souvent le cas. J’étais un peu étourdi quand je devais sortir en public après ce coup-là, mais je n’ai pas eu à composer avec des gros maux de tête ou quelque chose comme ça. Tout est rentré dans l’ordre quand même assez vite. »

Du même coup, Evans insiste pour dire qu’il a pris tout son temps au moment de revenir au jeu, qu’il ne voulait surtout pas précipiter les choses. Ce qui n’est pas si facile à faire pour un jeune qui se bat pour une place et qui essaie de se faire un nom. Encore moins pour un joueur comme lui, un lointain choix de septième tour au repêchage de 2014. « Ce n’était pas le bon moment pour subir une blessure, mais à cause de ce qui est arrivé à mon ami, je préfère être prudent », ajoute-t-il.

Un tournoi important

Et le voici donc au présent camp des recrues, lui qui va se préparer, avec les autres recrues du Canadien, à affronter les espoirs des Jets de Winnipeg et des Sénateurs d’Ottawa lors du tournoi présenté à Belleville, en Ontario, en fin de semaine. Un tournoi important pour lui, dans la mesure où le temps presse un peu, et aussi dans la mesure où il y aura des postes à pourvoir au camp du Canadien dans une semaine.

Evans, qui a passé toute la saison dernière à jouer au centre avec le Rocket, se tient prêt à toute éventualité. Ce n’est d’ailleurs pas un secret qu’il semble y avoir un trou à l’aile droite avec le grand club en vue de la saison qui s’en vient… « J’ai joué au centre avec le Rocket, mais si on me demande de passer à l’aile, je vais le faire… J’aurais certainement des ajustements à apporter à mon jeu, mais j’ai joué à l’aile dans les rangs universitaires, quand j’étais avec l’Université Notre-Dame. Je suis capable. »

Pour Jake Evans, de toute façon, ce ne serait pas si énorme que de devoir changer de position. Ce qu’il a pu surmonter il y a un an est pas mal plus énorme que ça.

Hayden Verbeek

Toujours au gymnase

Hayden Verbeek n’a pas encore laissé sa marque au hockey. Il était un joueur marginal avec le Rocket de Laval l’an dernier, et il s’est même retrouvé pour quelques matchs dans l’ECHL.

Son rôle est loin d’être défini pour l’année prochaine, et il ne passera peut-être même pas par Laval si le Rocket déborde de talent. On le décrit comme un joueur ayant un fort coup de patin, mais une vision du jeu au-dessous de la moyenne.

En revanche, il y a un domaine où Verbeek a une longueur d’avance sur à peu près tous ses coéquipiers : au gymnase.

Son régime est presque militaire. Lundi et mardi : jambes et haut du corps. Mercredi : cardio. Jeudi et vendredi : encore les jambes.

Deux heures par jour, il pousse de la fonte en gymnase. Puis, il saute sur la glace. Le résultat, évidemment, est que pour un joueur de petite stature comme lui (sa fiche indique 5 pi 10 po, mais c’est probablement un peu généreux), il est spectaculairement découpé.

« Je veux connaître une bonne saison et faire mes preuves. Je veux montrer que je peux jouer avec régularité. J’ai parlé un peu avec mon oncle Pat Verbeek [légende de la LNH et actuel directeur général adjoint des Red Wings de Detroit]. Il me dit toujours de prendre de la masse. Comme je suis plus petit, je dois travailler sur mon équilibre pour tenir mon bout contre les plus gros. C’est ce que j’ai fait cet été, j’ai pris de la masse. Je me sens rapide et fort. »

« L’ambiance est positive dans l’équipe »

Il se permet même quelques photos sur Instagram. Chacune d’entre elles est accueillie avec sarcasme par ses coéquipiers, actuels comme anciens.

À propos de celle-ci, prise à Hawaii, son ancien coéquipier des Greyhounds de Sault Ste. Marie Mac Hollowell lui dit qu’ « on a compris ». Puis un actuel coéquipier du Rocket, l’énergique Michael Pezzetta, lui rappelle de « penser aussi au cardio ».

Au sujet de cette autre photo, devant la vallée du fameux film Jurassic Park, l’ancien du Rocket Hunter Shinkaruk (h_s_9) lui demande « s’il s’entraîne cet été ».

Celle-ci, enfin, toujours à Hawaii, incite Michael McCarron à l’affubler du surnom de « Vita mix », du nom du mélangeur utilisé pour préparer les shakes qui accompagnent l’entraînement en gymnase.

« Je suis toujours au gymnase, dit Verbeek en riant. J’ai travaillé vraiment fort pour passer à l’étape suivante cette saison. Certains vont au gymnase aussi souvent que moi, certains préfèrent se reposer. Mais je suis vraiment déterminé. Je sais ce que je veux accomplir.

« On fait des blagues sur mon assiduité au gymnase, mais c’est amusant. Tout le monde a beaucoup de plaisir avec ça. Ça montre que l’ambiance est positive dans l’équipe. »

Quand l’entraîneur-chef du Rocket, Joël Bouchard, a parlé de ses anciens joueurs de retour pour une autre saison, il a dit ceci : « Mes attentes étaient simples : arrivez au camp en bonne condition physique et en atteignant les standards que je vous demande. Les gars que je connais sont arrivés dans des formes extraordinaires. »

Il avait certainement en tête Verbeek.

Sénateurs d'Ottawa

La liquidation, un an plus tard

Belleville — Nostalgiques des Expos, c’est l’heure de souffrir. Revenons à la glorieuse saison 1994, marquée notamment par le brio de Larry Walker, de Marquis Grissom, de Ken Hill et de John Wetteland.

Un arrêt de travail et une saison plus tard, Walker est parti à Denver à titre de joueur autonome. Les trois autres ? Ils ont valu aux Expos une collection de joueurs dont on ne prévoit pas, aux dernières nouvelles, retirer le chandail. Les noms les plus illustres : Roberto Kelly, Tony Tarasco, Kirk Bullinger, sans oublier Fernando Seguignol.

Ce qui nous amène aux Sénateurs d’Ottawa, dont les partisans souhaitent maintenant ne pas revivre le cauchemar de la bande de Felipe Alou. La formation ontarienne a procédé, dans la dernière année, à une liquidation semblable à celle des Expos d’il y a 25 ans. Cette fin de semaine, au tournoi des recrues, on aura droit à un aperçu de ce que Pierre Dorion a soutiré à ses homologues DG.

Quatre des vingt-huit joueurs présents à Belleville sont issus de ce grand ménage. Il s’agit de : 

– Josh Norris, attaquant de 20 ans qui vient de quitter les bancs d’école après deux saisons à l’Université du Michigan. L’an dernier, il y a récolté 19 points en 17 matchs. Il est perçu comme un futur centre bon dans les trois zones ;

– Erik Brännström, défenseur de 20 ans qui a amassé 32 points en 50 matchs dans la Ligue américaine l’an dernier. Comme Norris, il a été choisi au premier tour en 2017. Il a le potentiel d’un très bon défenseur offensif ;

– Vitaly Abramov, attaquant de 21 ans, auteur de 16 buts et 13 passes pour 29 points en 70 matchs dans la LAH l’an dernier. Très offensif pendant ses trois saisons en LHJMQ, il a été incapable de l’être à sa première année chez les pros ;

– Jonathan Davidsson, attaquant de 22 ans que la haute direction ottavienne aime beaucoup. Il débarque en Amérique du Nord après une campagne de 21 points en 37 matchs en Suède.

Ces joueurs ont tous été acquis dans la dernière année et participent à un premier tournoi des recrues avec les Sénateurs. Ça donne donc des scènes comme celle observée hier matin, quand l’entraîneur-chef, Troy Mann, a interrompu l’entraînement pour clarifier, à l’aide de quelques jurons, l’exercice en cours.

« À la défense des joueurs, ils viennent tous de programmes différents », a reconnu Mann, qui avait retrouvé le sourire après la séance. « Mais nous, à Belleville, on a établi nos standards à l’entraînement, et ça a donné des résultats la saison dernière. On veut recommencer de cette façon dès le départ. »

Dans un contexte plus léger, ça donne aussi des scènes comme celle qu’a décrite Norris.

« C’était drôle. L’autre soir, je soupais avec quatre coéquipiers : Brännström, Davidsson, Abramov et [Rudolfs] Balcers. Et on a réalisé que les cinq, on a été acquis dans des transactions. C’est comme si on avait tissé un lien de cette façon ! »

Des luttes partout

Sur la patinoire, une telle situation donne ce qu’Abramov a décrit comme un environnement « sain », expression que l’on n’a pas entendue souvent ces dernières années dans l’organisation d’Eugene Melnyk.

Selon CapFriendly, seulement 13 patineurs détiennent des contrats de la LNH à un volet, ce qui ouvre entre six et huit postes pour des joueurs qui possèdent des contrats à deux volets. Les contrats d’entrée que signent les recrues entrent dans cette catégorie.

« Il y a beaucoup d’occasions à saisir. On est tous jeunes, on veut faire notre place, donc on se pousse les uns les autres. C’est un environnement très sain. »

— Vitaly Abramov

« Il y a de belles occasions pour nous, les jeunes, ajoute Brännström. Il y a déjà quelques jeunes établis à Ottawa, et il y en a d’autres ici. J’ai hâte de voir à quoi l’équipe ressemblera. »

Le revers de la médaille

Ces espoirs s’ajoutent aux jeunes Brady Tkachuk, Thomas Chabot et Colin White, déjà établis à Ottawa. Drake Batherson, Alex Formenton et Logan Brown, des produits « maison », frappent quant à eux aux portes de la LNH. Enfin, les transactions évoquées plus haut ont permis aux Sénateurs de repêcher Lassi Thomson – défenseur qui devrait jouer en Finlande cette saison – au 19e rang en juin. Sur papier, l’avenir semble rose dans la capitale canadienne.

Le problème, c’est que les Sénateurs ont payé un fort prix pour obtenir du renfort. Dans les 14 derniers mois, Dorion s’est défait d’un marqueur de 30 buts, de l’un des meilleurs défenseurs offensifs de sa génération, d’un centre de premier trio et d’un finaliste au trophée Selke. Ces joueurs sont, dans l’ordre, Mike Hoffman, Erik Karlsson, Matt Duchene et Mark Stone.

Il y a donc une certaine forme de pression pour que l’équipe rentabilise ses pertes. Brännström était la pièce maîtresse dans la transaction de Stone. Norris, lui, était le joueur le plus prometteur obtenu en échange de Karlsson. Des choix de premier et de deuxième tour s’ajouteront, mais un joueur de concession comme Karlsson doit bien rapporter au moins un pilier à l’équipe qui s’en sépare.

« Une transaction, ça vient avec des attentes, reconnaît Norris. Les partisans espèrent que tu sois bon dès le départ. Mais ils doivent comprendre que c’est un long processus. C’est du hockey professionnel, c’est difficile d’avoir un retentissement dès le départ. Chacun y va à son rythme. »

Alors oui, les Sénateurs sont sur la bonne voie. Les joueurs obtenus devraient connaître de plus belles carrières que les Tarasco et Seguignol susmentionnés. Mais les transactions des derniers mois leur donnaient la chance d’accélérer leur reconstruction. Les prochaines semaines nous donneront une meilleure indication du chemin à parcourir avant de voir le bout du tunnel.

Ottawa écrase Winnipeg

Sans surprise, les Sénateurs l’ont aisément emporté 8-1 sur les Jets, en lever de rideau du tournoi. Logan Brown a animé l’attaque des vainqueurs avec deux buts et une passe, tandis que le Québécois Maxence Guénette a amassé trois passes, en plus de voir son nom massacré par l’annonceur maison toute la soirée, jusqu’à l’annonce des trois étoiles du match. Le prometteur attaquant Alex Formenton a été limité à un seul point, un but marqué sur une échappée, mais il a multiplié les apparitions seul devant le gardien adverse. Filip Gustavsson a bloqué 22 tirs pour signer la victoire.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.