SOCCER L’IMPACT

Mieux vaut tard que jamais

C’est par un but dans le temps additionnel que l’Impact a stoppé sa glissade de six matchs sans victoire, samedi, contre le Galaxy de Los Angeles. Un hasard ? Plutôt une bonne habitude pour le onze montréalais, qui avait déjà accompli la chose à Chicago, à New York et à Columbus.

En tout, les deux victoires et les deux matchs nuls acquis dans les dernières secondes constituent un gain de six points, ainsi qu’une énorme différence au classement. Dans une Association de l’Est où huit équipes se tiennent en quatre points, l’Impact occupe le troisième rang derrière l’Union de Philadelphie et les Red Bulls de New York.

« Ça dit beaucoup sur les caractères et les profils de joueur à ma disposition, a jugé l’entraîneur Mauro Biello. C’est un facteur important quand tu as des joueurs qui veulent gagner à tout prix et qui sont prêts à faire ce qu’il faut pour ça. On l’a démontré dans les dernières semaines et je suis très fier de mon équipe. Même si on a fait quelques erreurs, on a continué à travailler et on a été capables de remonter pour gagner. »

Depuis le début de la saison, l’Impact a inscrit deux fois plus de buts en deuxième mi-temps que lors des 45 premières minutes. Le bleu-blanc-noir est, à égalité avec le Galaxy et Orlando City, la formation qui a marqué le plus dans les dix dernières minutes de jeu (sept). Finalement, l’Impact fait partie d’un groupe de quatre équipes qui possèdent un différentiel positif entre les 80e et 90e minutes sur les terrains adverses.

Outre le caractère et l’expérience de certains de ses joueurs, Biello n'a jamais eu peur de revoir sa formule quand le scénario du match l’exigeait. Depuis le début de l’année, on l’a notamment vu passer à une défense à trois ou faire permuter ses milieux offensifs en cours de match. Jusqu’ici, les bons coups supplantent les changements sans effet ou trop tardifs.  

« Il faut rester serein [en fin de match] parce que ce n’est pas facile de prendre des décisions dans ces moments-là, a jugé Biello. Il faut être capable de dégager tes émotions, et c’est ce que je veux transmettre, aussi, au groupe. » 

« On doit rester calmes, puis se dire qu’il reste du temps et qu’on va avoir des occasions. S’ils sont clairs, dans la tête, les joueurs vont être capables d’avoir du succès. »

— Mauro Biello, entraîneur de l’Impact

« L’impact de Mauro, c’est de toujours répéter qu’on ne lâche rien jusqu’à la fin et qu’un match, ce n’est pas 90 minutes, mais 94 ou 95, a ajouté Wandrille Lefèvre. C’est aussi de dire qu’on peut marquer à tout moment, grâce à la qualité de jeu et par les individualités. On a Didier [Drogba], Nacho [Piatti], Lucas [Ontivero] et les autres qui peuvent faire la différence. C’est d’autant plus vrai dans le temps additionnel où tu as l’impression que le match est presque fini. »

KRONBERG TITULAIRE

Le menu de l’Impact est désormais allégé dans les prochaines semaines puisqu’il ne disputera que les demi-finales du Championnat canadien d’ici le 18 juin. Biello a déjà confirmé qu’Erik Kronberg remplacera Evan Bush tout au long de cette compétition. 

Il y aura également un changement en milieu de terrain, demain à Toronto, puisque Marco Donadel a subi une entorse à une cheville contre Los Angeles. La durée de son indisponibilité n’a pas été encore précisée, mais il manquera plusieurs semaines. Plus généralement, la pause dans la MLS aura comme effet de ne pas entraîner une énorme rotation en Championnat canadien. Par exemple, les chances de voir Drogba sont bonnes, selon Biello.

TRAVAIL DÉFENSIF

La victoire obtenue contre le Galaxy n’a pas gommé les imperfections entrevues dans les matchs précédents. Tout de suite après le coup de sifflet final, Drogba et compagnie ont énoncé le besoin de se concentrer sur le travail défensif dans les prochaines semaines. « Il y a plein de choses à améliorer : le travail dans notre surface, mieux fermer les espaces sur les ailes, être plus fort dans les duels, le pressing, etc. », a détaillé Biello.

D’ici le déplacement à Columbus, l’Impact pourrait retrouver Donny Toia et Ambroise Oyongo sur les côtés. Par contre, la participation de Laurent Ciman à l’Euro semble désormais acquise après l’annonce des forfaits de deux coéquipiers belges, hier.

Ontivero soulagé

Sous le regard d’Ashley Cole, qui n’est pas le premier venu, Lucas Ontivero a inscrit son premier but avec l’Impact, samedi. Avec son profil et sa propension à frapper au but, peu importe sa position sur le terrain, il était dit que l’Argentin allait réaliser quelques petits bijoux au cours de l’année. Quel souvenir gardera-t-il de cette première en MLS ?

« Je me suis tourné, j’ai tiré, mais au début, je n’avais pas vu que j’avais marqué. C’est quand j’ai vu la réaction de Nacho que j’ai compris, a expliqué Ontivero par l’entremise d’un interprète. […] Ça fait longtemps que j’attendais ce moment. J’ai frappé le poteau plusieurs fois et ça ne semblait pas vouloir rentrer. C’est bien que ça se soit passé à domicile devant nos partisans. »

Pour poursuivre la tradition, la frappe d’Ontivero est en lice pour le but de la semaine. Altruiste, il a aussi milité pour celui de son compatriote qui a remis l’Impact dans le bon sens après un gros creux, en première période. « Le but de Nacho était aussi très beau puisque c’était un travail collectif. Mais, pour moi, c’est normal d’être content d’avoir marqué un but de ce genre. Ça donne encore plus envie de travailler pour en marquer d’autres comme ça. »

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