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Un service de garderie pas comme les autres

L’innovation

Offrir un service de garderie « événementielle » pour les enfants de 1 à 12 ans, pendant les congrès, réunions, partys de bureau et assemblées publiques.

Qui

En 2014, Melyan Vézina et Geneviève Bégin sondent le marché avec une idée originale : offrir un service de garde sur place pendant les activités professionnelles ou citoyennes des parents. Mme Bégin savait à quel point un tel service pouvait être utile : elle avait mené de front sa maîtrise en administration des affaires en étant mère seule, en traînant sa petite fille à ses colloques.

« Quand on a fait l’étude, il y a quatre ans, personne n’offrait ça, dit Mme Bégin. Aujourd’hui, plusieurs compétiteurs sont apparus. » Melyan Vézina a quitté l’entreprise, tandis que Mme Bégin, nouvellement embauchée chez Ubisoft Montréal, passe graduellement les rênes à trois responsables. La cofondatrice a d’ailleurs tenu à les mettre de l’avant pour l’article de La Presse. La vice-présidente ventes et partenariats, Carole Bitoun, la directrice des opérations et des ressources humaines, Caroline Charrondière, et l’adjointe de direction, Émilie De Châteaubourg, sont donc les nouveaux visages de Popup Camp.

« On passe en deuxième vitesse, ce sont maintenant elles qui reprennent le flambeau », précise Mme Bégin. L’entreprise compte sur les services d’une trentaine d’éducatrices sur appel, pour des événements qui se déroulent partout au Québec, majoritairement dans la région montréalaise.

Le service

L’Office de consultation publique de Montréal, le conseil municipal et trois conseils d’arrondissement y recourent, Desjardins et la Banque de développement du Canada (BDC) comptent parmi les clients habituels, des dizaines d’entreprises et de simples citoyens sollicitent les services de halte-garderie événementielle de Popup Camp lors de conférences, rencontres, réceptions et mariages. Avec sa trentaine d’employés sur appel, l’entreprise peut servir jusqu’à trois événements simultanément pour une soixantaine d’enfants. Le tarif est entre 16 $ et 20 $ l’heure par enfant, payé par l’organisateur de l’événement. On estime avoir servi quelque 60 clients lors de 200 événements depuis la fondation de l’entreprise.

Il ne s’agit pas que de garder les enfants pendant que les parents sont occupés, ajoute-t-elle, mais également d’utiliser une thématique liée à l’événement. « Lors des consultations publiques, on pose aux enfants la même question que celle qui est posée aux adultes. » La rencontre implique des professionnels de l’industrie bancaire ? Les enfants vont recevoir de l’argent fictif avec lequel ils peuvent simuler des transactions.

Les défis

Offrir des emplois à temps partiel, sans heures garanties, entraîne un grand roulement de personnel. Le recrutement des éducatrices est « un grand défi », souligne Mme Bégin.

Comme la clientèle de Popup Camp est essentiellement composée d’entreprises, et qu’il s’agit en plus d’enfants, l’enjeu principal est de faire connaître le service et d’inspirer confiance. « C’est du B2B, ça a pris un bon moment pour que les organisateurs d’événements nous fassent confiance, dit la cofondatrice. Il n’y a pas de risque à prendre, c’est un secteur sensible. »

L’avenir

Après le Québec, Popup Camp souhaite offrir ses services à l’échelle du Canada. Des événements à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, et à Saskatoon, en Saskatchewan, ont déjà été organisés avec des employées locales secondées par des éducatrices du Québec.

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