Plein air

Un automne de rêve pour le vélo de montagne

Il fait beau et frais, les couleurs sont magnifiques, il n’y a pas de moustiques. C’est une superbe période pour enfourcher son vélo de montagne et aller se mesurer aux sentiers du Québec.

Le bel automne qui se prolonge est une bénédiction pour les centres de vélo de montagne, qui ont connu un début de saison pour le moins difficile, avec un printemps hâtif et un été pluvieux.

Les centres plus jeunes, comme E47 ÉcoSentiers, à Lac-Delage/Stoneham, ont particulièrement souffert parce que leurs sentiers, moins compactés, risquaient davantage de se détériorer.

« Ça a amené un surplus de travail assez considérable, principalement pour les bénévoles, commente Christian Déry, d’E47. On ne savait plus à quel saint se vouer. »

Il a fallu fermer des sentiers à quelques reprises pour les protéger, et même le site au grand complet. « Ça ne durait jamais longtemps, indique M. Déry. On annonçait le matin qu’on fermait pour la journée, ou on annonçait à midi qu’on fermait jusqu’au lendemain. Les gens ont été compréhensifs. »

À la Vallée Bras-du-Nord, dans Portneuf, les premières fins de semaine de la saison n’ont pas été faciles non plus.

« Il ne faisait pas beau, on n’arrivait pas à faire sécher les sentiers. Il y a des endroits qui ont séché un mois plus tard que d’habitude. »

— Frédéric Asselin, directeur général de la Vallée Bras-du-Nord

La Vallée Bras-du-Nord a toutefois l’avantage d’avoir un vaste réseau de sentiers de vélo de montagne, ce qui permet de disséminer les cyclistes dans plusieurs sentiers. Elle a aussi l’avantage d’avoir deux secteurs distincts.

« Nous jouons avec ça, indique M. Asselin. Saint-Raymond est plus champêtre, plus forestier, alors que Shannahan est dans la vallée glaciaire. Il sèche moins vite. On ouvre donc souvent le secteur Saint-Raymond plus tôt dans la saison. »

Il note toutefois que lorsque les sentiers sont bien construits, l’écoulement des eaux se fait bien, et le temps humide a moins d’impact.

« Les endroits où il y a eu plus d’impact sont justement ceux qu’il fallait refaire pour faciliter l’écoulement des eaux. »

Au mont Sainte-Anne, les sentiers qu’il a fallu fermer se comptent « sur les doigts d’une main », affirme la directrice du marketing, Sandra Nadeau.

« Depuis cinq ans, on fait la construction des pistes de façon un peu différente pour avoir un drainage optimal, indique-t-elle. Tout se joue à la construction et à l’entretien. C’est quasiment de l’art. »

Ce sont tout de même les sections récentes qui ont écopé, parce que les sentiers y étaient moins compactés que les sentiers bien établis.

Mme Nadeau souligne que si le réseau de descente est à maturité, le réseau de cross-country est toujours en développement. « La descente, c’est un peu moins la saveur du jour ces temps-ci, alors que le cross-country est vraiment en croissance, précise-t-elle. On voit des familles, des jeunes professionnels. »

Cet essor du vélo de montagne cross-country se constate dans les autres centres. À la Vallée Bras-du-Nord, Frédéric Asselin parle carrément d’effervescence.

« Les gens se mettent à faire plus de vélo, les machines sont plus agréables à piloter, le type de sentier qui est fait depuis une dizaine d’années rend cette activité plus accessible. »

— Frédéric Asselin, directeur général de la Vallée Bras-du-Nord

Malgré le mauvais temps du début de saison, la Vallée Bras-du-Nord a constaté une augmentation de 30 % des activités de vélo de montagne chez elle.

À E47, les revenus ont carrément doublé, mais Christian Déry rappelle qu’il s’agit d’un petit centre en pleine croissance, qui augmente sans cesse ses distances.

Au mont Sainte-Anne, la croissance a été plus modeste, soit de 3 à 5 %, mais il s’agit d’un centre établi.

L’automne est prometteur, avec le beau temps qui se maintient. « Il y a des gens qui ne sortent leur vélo qu’à l’automne, affirme Mme Nadeau. Avec les feuilles et la température, c’est très agréable. »

Il faut toutefois faire attention aux feuilles tombées, qui peuvent cacher des pièges, indique Christian Déry. « On roule moins vite, mais c’est vraiment intéressant, l’automne, en forêt. »

E47 a toutefois déjà l’hiver en tête. « Cela fait deux ou trois semaines qu’on prépare la saison du fatbike, lance M. Déry. Il y a des sentiers différents de ceux d’été, il faut nettoyer, enlever les arbres ou les branches qui sont tombés, vérifier la signalisation. »

« Ça arrive vite, on a déjà les premières gelées ! »

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