COURRIER

J’espère que c’est la fin de la carrière politique de Martine Ouellet. Elle a le culot de prétendre qu’elle a été déchue parce qu’elle est une femme. C’est une insulte envers toutes les femmes et surtout les bonnes politiciennes de chez nous.

— Claude Renaud

Courrier

En réaction à « La mort, une fatalité qui nous guette tous », opinion de Lucie Morneau publiée dimanche

La valeur d’un être

En effet, pourquoi combattre quelque chose d’inévitable ? La mort ne fait-elle pas partie de la vie ? Je crois que la loi sur l’aide médicale à mourir est en place à cause d’un manque criant de vrais soins palliatifs. Les gens laissés à eux-mêmes souffrent, esseulés ; pas étonnant qu’ils veuillent en finir ! L’accompagnement, nécessaire au passage vers l’autre vie, coûte cher. Les ressources manquent, bien qu’il y ait plein de gens compétents. Il est cependant malheureux (et inhumain) que ce soit l’argent qui détermine la valeur d’un être.

— Sylvain Labonté, Laval

Un passage inévitable

Je suis tout à fait d’accord avec vous. Moi qui ai toujours eu peur de la mort, je commence à apprivoiser ce moment. À vouloir bien le vivre et essayer que ce soit de façon sereine. Je suis maintenant capable d’en parler plus facilement. Je ne sais pas si c’est parce que je vieillis… C’est sûr qu’on ne veut pas quitter ses proches, mais c’est un passage inévitable de la vie, donc vaut mieux essayer que ce ne soit pas trop pénible pour nos proches et nous-mêmes.

— Édith Daigneault

Soutenir les soins palliatifs

Espérons que votre témoignage serve à sensibiliser les gens de toutes les générations au fait que la mort est inévitable. Il est fondé sur l’expérience, le vécu des personnes en fin de vie et est empreint de sagesse. Nos gouvernements devraient soutenir davantage les soins palliatifs en leur allouant les ressources financières nécessaires et en favorisant leur expansion.

— Murielle Richard, Saint-Lambert

Dans la sérénité

Je suis dans la cinquantaine et j’ai toujours eu peur de mourir. Peur aussi de voir mourir ceux que j’aime, mes parents, mon chum, mes amis. Mais comme le dit si bien votre texte, c’est ce qui nous attend tous au bout de notre chemin. Ce n’est pas un choix. Je suis présentement en santé et un jour, comme tout le monde, ma santé sera moins bonne. Je ne sais pas comment je réagirai face à ma mort qui s’invite à l’improviste ou non, même si on ne le veut pas. J’espère que ça sera avec sérénité que je l’accueillerai.

— Francine Favreau

Avoir la foi

Je suis tout à fait d’accord avec votre texte, ayant accompagné mon épouse récemment. Elle a fini ses jours en soins palliatifs à la Source Bleue de Boucherville. Les soins qu’elle y a reçus étaient plus qu’adéquats et l’endroit, agréable. J’ai assisté à d’autres agonies tout au long de ma vie et j’ai remarqué que les personnes qui ont la foi sont beaucoup plus sereines face à la mort. Religions, prophètes et philosophies prônent une vie après la vie, et je suis persuadé qu’en lisant sur ce sujet, nous apprivoisons notre peur face à cette inévitable échéance. C’est mon cas ; je m’y prépare.

— Jean-Pierre Scheen

En réaction à « L’aide médicale à mourir, toujours un vrai choix ? », opinion de Marie-Claude Joannis publiée samedi

Une fin difficile

Même dans un milieu de soins palliatifs vient un moment où ça suffit, la souffrance, et l’humain sait comment remédier à cet état. Alors, pourquoi ne pas apaiser tous ces gens ? Nous le faisons pour les animaux. J’ai grandement apprécié être soutenue par les intervenants et ma mère a été traitée avec dignité, mais je continue à croire qu’elle aurait pu ne pas connaître cette fin difficile. Nous le pouvons.

— Sylvie Berlinguette

Partir quand on le veut

Comme vous avez raison, madame. Je le sais « de l’intérieur », atteinte d’un cancer métastatique de stade quatre. Je sais que je m’en vais, mais personne ne sait quand… Eh oui, par peur de soins déshumanisés, à la va-vite, on songe à l’aide médicale à mourir, pour partir quand on le veut, comme on le veut. Merci pour votre texte. En espérant qu’il aura un impact sur les orientations gouvernementales pour que l’accès à des soins palliatifs dignes de ce nom soit accessible partout sur tout le territoire québécois.

— Danielle Bélanger, Rimouski

Quelques paroles

Mon mari a demandé et eu l’aide médicale à mourir en 2016. J’en suis encore bouleversée. Je crois que la conjointe devrait bénéficier d’un suivi, soit avec le médecin des soins palliatifs ou celui qui l’administre, parce qu’avant la mort, on est complètement dans le déni. C’est très douloureux de se retrouver seule. Quelques paroles, une rencontre avec ces personnes censées avoir les mots pour adoucir ce passage si déchirant.

— Nicole Desmeules

Le libre-choix

Tout soin de fin de vie se doit d’être un vrai choix.

Bienvenue dans l’univers des soins de fin de vie. Nous avons au Québec la Loi sur les soins de fin de vie, la Commission sur les soins de fin de vie. Nous espérons le plus tôt possible la Politique québécoise sur les soins de fin de vie, les maisons et les unités de soins de fin de vie, les chambres de fin de vie, un Institut québécois sur les soins de fin de vie et une Association québécoise des soins de fin de vie.

Les soins de fin de vie incluent les soins de confort (palliatifs), l’acceptation ou le refus des traitements, la sédation palliative continue (terminale), et l’aide médicale à mourir.

La dignité passera surtout par le libre-choix et par la primauté du seul intérêt de la personne en fin de vie.

Parler de soins de fin de vie, c’est clair, précis et cohérent pour tout le monde.

— Yvon Bureau, travailleur social, Québec

La volonté des malades

Merci pour l’intérêt manifesté envers un meilleur accès aux soins palliatifs au Québec.

Toutefois, ce que je déplore, c’est d’opposer l’aide médicale mourir aux soins palliatifs.

L’aide médicale à mourir est aussi un soin palliatif pour celui ou celle qui le choisit.

Pourquoi le réseau de soins palliatifs, dont les maisons spécialisées, refuse-t-il pour la majorité d’offrir sur demande l’aide médicale à mourir ?

La dignité, c’est aussi de répondre à la volonté des malades dont on accepte de donner des soins palliatifs, incluant l’aide médicale à mourir.

— Benoit Vigneau

Courrier

Le Tour de l’Île peut-il être agréable pour tous ?

J’habite le Plateau-Mont-Royal et, chaque année, je sais que le Tour de l’Île va rendre mes déplacements en voiture quasi impossibles.

Plusieurs me diront : il suffit de rester à la maison ! En effet, mais il est parfois impossible de rester chez soi, surtout lorsque son enfant, qui a travaillé très fort toute l’année, présente le fruit de ses efforts dans un grand spectacle de danse au Théâtre Denise-Pelletier.

Je me suis dit : cette fois, je ne me ferai pas prendre et je vais utiliser les transports en commun. Quelle n’a pas été ma surprise de réaliser que non seulement le métro n’avait pas modifié son horaire ralenti du dimanche pour aider la population (l’attente était longue et les wagons bondés), mais de surcroît, la plupart des autobus dans les secteurs « atteints » par le Tour de l’Île étaient hors service.

Nous avons donc dû marcher 2 km dans la chaleur et en costume de danse. Nous avons croisé un autobus – le chauffeur était perdu, car la route qu’on lui avait donnée croisait les barrages des policiers. Il a toutefois eu la gentillesse de nous déposer à quelques rues de notre destination. Temps de transport total : 1 h 30 pour une distance de 6,9 km. Tout cela pour dire que le Tour de l’Île ne devrait pas rendre la vie si pénible aux personnes qui habitent l’île — la Ville de Montréal, la STM et Vélo Québec devraient trouver des solutions pour faciliter le transport des Montréalais pendant cet événement. Si c’est trop compliqué, je propose un vrai tour de l’île : en faisant le tour de son périmètre du côté des banlieues.

— Tania Lecomte, professeure, Montréal

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