Combien ça coûte ?

De la banlieue au centre-ville

Banlieusard, vous allez travailler au centre-ville en voiture, mais vous envisagez d’utiliser le transport en commun pour épargner ? Le service de train n’est pas compatible avec votre nouvel horaire de travail et vous vous cherchez une auto ? Voici un aperçu des coûts du navettage de la banlieue au centre-ville.

COÛTS D’ACHAT

Pour se rendre au travail en voiture, il faut d’abord en avoir une.

Selon des chiffres fournis par CAA-Québec, l’achat d’une Honda Civic berline LX 2015 muni d’une transmission automatique représente 5409 $ en coûts fixes annuels – ce qu’il en coûte chaque année de posséder une voiture même si on ne s’en sert pas.

Le chiffre comprend 3583 $ en dépréciation. Il inclut également les frais annuels de 125 $ en financement à 0,99 %, la facture de 1338 $ pour les assurances et les frais de 363 $ reliés au permis et à l’immatriculation.

Si on fait l’hypothèse que le véhicule est utilisé la moitié du temps pour se rendre à son emploi, les coûts fixes associés à l’utilisation de sa voiture pour le travail sont donc de 2704 $.

ESSENCE

Le carburant est le plus important des coûts variables reliés à l’utilisation d’une voiture.

La Civic LX 2015 consomme en moyenne 7,1 litres d’essence aux 100 kilomètres. Le prix de l’essence a par ailleurs atteint en moyenne 1,19 $ le litre au cours des six premiers mois de 2015, selon la Régie de l’énergie.

Quelqu’un qui doit faire 15 kilomètres aller-retour chaque jour pour se rendre au centre-ville, comme un résidant de Saint-Lambert, déboursera donc 304 $ en carburant au cours d’une année s’il prend un mois de vacances.

Un résidant de Blainville, dont le trajet quotidien se chiffre à environ 80 kilomètres, déboursera plutôt 1622 $.

ENTRETIEN

L’entretien est aussi un coût qui augmente lorsqu’on utilise davantage son véhicule.

Selon CAA-Québec, l’entretien de sa voiture coûte en moyenne 0,0327 $ par kilomètre.

Le résidant de Saint-Lambert qui ajoute 3600 kilomètres à son odomètre pour se rendre au travail durant l’année devra donc débourser 117 $ en frais d’entretien. Le Blainvillois aura à payer 627 $.

PNEUS

Les frais liés à l’usure des pneus sont les moins élevés des trois coûts variables abordés ici. Ils s’élèvent en moyenne à 0,0186 $ par kilomètre pour une voiture compacte, selon le CAA.

Le résidant de Saint-Lambert qui parcourt 3600 kilomètres en voiture compacte dans l’année pour se rendre au travail fera donc face à des frais annuels de 67 $.

Le résidant de Blainville, lui, se retrouvera plutôt avec une facture de 357 $ en raison des 19 200 kilomètres qu’il parcourt chaque année pour aller travailler au centre-ville.

STATIONNEMENT

Il est possible de trouver du stationnement gratuit à Montréal dans certains quartiers. Quand c’est impossible, il faut se rabattre sur les stationnements payants.

Le stationnement du Centre de commerce mondial de Montréal, situé entre le Vieux-Montréal et le centre-ville, coûte 19 $ pour une période de 12 heures. Au Palais des congrès, ces frais s’élèvent à 21 $. Pour les parcomètres de Stationnement de Montréal, les tarifs varient entre 1 $ l’heure dans certains secteurs à 3 $ l’heure au centre-ville.

BICYCLETTE

Les résidants de la banlieue rapprochée ont aussi la possibilité de faire leur navettage à bicyclette.

« Je recommande un vélo urbain, commuter en anglais, ou un hybride, dit David Bryson, propriétaire de Cycle Néron, à Montréal. Pour un peu plus de 500 $, on aura un vélo léger, performant et confortable comme le Specialized Vita, pour femmes, ou le Sirrus, pour hommes. »

Prévoir aussi 50 $ pour l’achat d’un casque, 40 $ pour munir son bolide de feux avant et arrière et 65 $ pour un cadenas solide.

TRANSPORT EN COMMUN

Le transport en commun est une autre option. Comme pour la voiture, le coût est plus élevé si on habite plus loin.

Il faut par exemple débourser 129 $ par mois pour se rendre au centre-ville à partir de Laval ou de Saint-Lambert, mais 253 $ si on habite Valleyfield, Saint-Jérôme ou Saint-Hyacinthe, explique Daniel Bergeron, vice-président adjoint à l’administration et aux finances de l’AMT.

« Si on prend un abonnement d’un an, on a un mois gratuit et le ministère des Transports subventionne un mois de plus, à certaines conditions. On parle alors respectivement d’un coût annuel de 1290 $ et de 2530 $. »

Par ailleurs, dans le train ou le bus, on a la liberté de travailler ou de se reposer. On peut également lire. « Dans ce cas, par contre, ça coûte plus cher en livres ! »

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