L’appel des régions
Ce sont environ 100 000 jeunes – ou adultes ! – qui choisiront d’ici au 1er mars un champ d’études ou une formation professionnelle. Un bon moment pour déterminer les 50 métiers et professions les plus intéressants, selon des critères comme l’insertion sur le marché du travail, le maintien en emploi ou la mobilité, mais aussi en fonction des statistiques d’Emploi Québec.
L’ouvrage, dirigé par la nouvelle directrice de Septembre éditeur Annik De Cerres, est axé cette année sur les études – et les emplois – en région.
Il y a bien sûr des programmes offerts uniquement dans certaines régions. On pense spontanément au Centre québécois de formation aéronautique du cégep de Chicoutimi (pour les apprentis pilotes), mais, selon Annik De Cerres, il y a des formations collégiales ou universitaires identiques à celles des grandes villes, mais autrement accessibles – puisque moins contingentées.
« La réalité est qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre dans les régions du Québec », nous dit Mme De Cerres, qui a travaillé pendant 20 ans comme enseignante au secondaire avant de se lancer en affaires.
« Aujourd’hui, les jeunes ont la possibilité d’étudier en région grâce à des bourses, avec l’espoir d’y décrocher un emploi par la suite. Dans des régions où le coût de la vie est moins élevé que dans les grandes villes. »
— Annik De Cerres
Par exemple, les techniques en gestion administrative ou en éducation à la petite enfance sont offertes dans de nombreux établissements, illustre Mme De Cerres, mais dans la région de la Côte-Nord, les besoins d’emploi sont tellement grands que les collèges et les entreprises sont prêts à consentir des avantages aux jeunes pour les attirer chez eux.
Le gouvernement du Québec a lui aussi mis en place un programme de mobilité étudiante interrégionale. Une aide de 1,5 million offerte à 19 établissements collégiaux, que ce soit à Rimouski, à Alma, à Shawinigan, à Thetford ou en Abitibi-Témiscamingue. Des visites sont même organisées pour les jeunes qui voudraient y voir de plus près avant de faire leurs valises.
Comme la robotisation ou l’automatisation de certains emplois de manutention ou de certains services se confirme, les emplois les plus prometteurs sont ceux où l’apport humain est le plus grand. Infirmier, préposé aux bénéficiaires, travailleur social, représentant commercial, éducateur, orthopédagogue, chef cuisinier, mais aussi mécanicien et opérateur offrent des perspectives intéressantes.
Notre ère technologique commande également de nombreux emplois : gestionnaire de réseaux informatiques, analyste ou développeur ont ainsi la cote. Tout comme les techniciens. Technologiste médical, orthésiste-prothésiste, hygiéniste dentaire, technicien en santé animale, technicien juridique ou technologue en génie électrique ne manqueront pas de travail.
Parmi les professions exigeant une formation universitaire, celles qui s’inscrivent dans le palmarès sont : ingénieur (génie civil, génie mécanique, agroalimentaire, etc.), comptable, planificateur financier, conseiller en gestion d’affaires, analyste en informatique, dentiste, nutritionniste, vétérinaire, travailleur social ou enseignant d’anglais.
« Ce que je trouve merveilleux, c’est qu’il y a une belle diversité d’emplois, en fonction de notre formation [secondaire, collégiale ou universitaire], croit Annik De Cerres. Des emplois qui correspondent à des personnalités très différentes, je trouve ça intéressant. En plus, on se rend compte que les besoins en région sont énormes, donc il y a beaucoup de possibilités qui s’offrent aux jeunes. »
On retrouve dans le Palmarès des carrières de nombreuses entrevues avec des finissants qui évoluent dans des secteurs différents. Un plus. Aussi intéressant pour ceux qui veulent changer de carrière.
Parmi tous les critères évalués, le salaire n’a pas été pris en compte. « Les salaires diffèrent évidemment selon les niveaux d’études, précise Mme De Cerres, donc c’est difficile d’en faire un critère à part entière. D’autant plus que lorsqu’on demande aux jeunes ce qui est le plus important, ils nous disent qu’ils veulent trouver un emploi rapidement après leur formation. Le critère de mobilité et de flexibilité est aussi très important. »
Palmarès des carrières 2018 – Osez les régions !
Septembre éditeur
175 pages
Les neuf métiers qui ont remporté les meilleurs résultats dans les six secteurs ciblés – administration-finance-commerce, arts-culture-communications, éducation-société, industrie-production-transformation-fabrication, services-entretien-conseil-science, santé humaine.
Palme d’or : mécanicien d’engins de chantier
Palme d’argent : mécanicien d’équipement lourd
Palme de bronze : secrétaire médical
Palme d’or : technologiste médical
Palme d’argent : orthésiste-prothésiste
Palme de bronze : secrétaire de direction
Palme d’or : travailleur social
Palme d’argent : ingénieur en agroalimentaire
Palme de bronze : administrateur de serveur