Camouflage alimentaire

Nourrir un enfant autiste

Charles, 7 ans, mange un nombre très restreint d’aliments. Bleuets, pommes de terre, pain grillé tartiné de beurre d’amandes ou de sésame, céréales, crêpes, craquelins, quesadillas, galettes de riz et smoothies. C’est à peu près tout.

Le garçon est autiste, comme un enfant qui naît sur 94, d’après Autisme Québec. Or, « selon les études, entre 46 et 89 % des enfants autistes présenteraient des problèmes alimentaires », indique Maxime Banville dans un texte paru dans la revue Dire, des étudiants des cycles supérieurs de l’Université de Montréal. La sélectivité alimentaire est courante chez les autistes, souvent d’après des critères sensoriels – texture, odeur, couleur…

Camouflage

« Je continue de lui présenter de nouveaux aliments, qu’il ne touche pas 99,9 % du temps, dit Jolène Richer, la mère de Charles. Pour éviter qu’il ait des carences nutritionnelles, j’ai commencé à pratiquer le camouflage alimentaire. » C’était il y a plus de quatre ans.

Aujourd’hui, Mme Richer ajoute des légumes râpés ou en purée à sa pâte à crêpes, de la purée de haricots, des légumes râpés et des graines dans ses muffins et ses smoothies, etc. Une de ses recettes de camouflage préférées ? La tarte crue avocat-chocolat du blogue Oh She Glows.

Chaque nouveauté dans l’alimentation de Charles « est une grande victoire chez nous », souligne sa mère. Il faut dire que le garçon est suivi en gastroentérologie et en immunologie pour des maux de ventre persistants, en plus de son diagnostic de trouble du spectre de l'autisme (TSA).

En caravane en Islande

Visiblement prête à relever les défis, la famille de Charles – qui compte aussi Arthur, le petit frère empathique de 5 ans, et Dominic, le père – s’apprête à partir en Islande en mai. Il sera possible de suivre ses aventures sur le blogue Destination autisme.

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