Luttes à finir

Les joueurs du Canadien reprennent l’entraînement ce matin après avoir bénéficié hier d’un premier congé depuis le début du camp d’entraînement. Au menu cette semaine : des exercices à Brossard aujourd’hui et vendredi, des matchs contre les Sénateurs d’Ottawa demain et samedi. Ce sera congé dimanche, si bien que lundi, à deux jours du début de la saison, on devrait alors connaître tous les éléments qui affronteront les Maple Leafs à Toronto le 7 octobre. D’ici là, les quatre derniers jours du camp permettront de régler les dernières luttes. Comme prévu il y a deux semaines, le Tricolore ne sera pas métamorphosé, mais il reste tout de même quelques enjeux.

1. Pacioretty sera-t-il prêt ?

C’est la principale question, parce qu’elle touche le meilleur attaquant de l’équipe. Mais à bien y penser, au rythme où vont les choses, on le voit mal manquer plus qu’un match en raison de cette blessure à un genou. En effet, après le duel contre les Leafs en lever de rideau, le Tricolore aura droit à deux jours de congé avant de reprendre l’action. Cela dit, Marc Bergevin a récemment confié à TSN que Pacioretty était « en voie » d’être prêt pour le 7 octobre. Le nouveau capitaine s’est en outre entraîné avec ses coéquipiers dimanche. Pacioretty pourrait participer à quatre entraînements avant le premier match (aujourd’hui, vendredi, lundi et mardi). Si, en plus, il dispute un match préparatoire, il sera prêt à temps. Il faudra ensuite voir si Michel Therrien optera pour la prudence quand le CH disputera deux matchs en deux soirs, les 10 et 11 octobre.

2. Tokarski ou Condon ?

Si Therrien conserve sa formule des deux dernières années, il enverra Dustin Tokarski contre les Sénateurs, demain. Depuis 2013, l’avant-dernier match préparatoire a toujours été disputé par Peter Budaj, qui était chaque fois le numéro 2 « en titre ». Mais voilà que l’an dernier, Budaj, qui était déjà en danger, avait accordé 4 buts sur seulement 26 tirs dans un revers de 4-3 en prolongation. Deux jours plus tard, le Slovaque était échangé. Cette fois, il y a lieu de croire que Tokarski n’est pas aussi menacé que Budaj l’était l’an passé, notamment parce que Mike Condon n’a aucune expérience dans la LNH. Aucune comme dans « zéro match ». Mais s’il fallait que Tokarski connaisse une soirée ordinaire, comment réagiront Bergevin et ses hommes ?

3. Qui sera le 13e attaquant ?

Tenons pour acquis que Tomas Fleischmann obtiendra son contrat. Et que Torrey Mitchell pilotera le quatrième trio (le Canadien lui a accordé un contrat de trois ans il y a trois mois !). Il reste donc six candidats pour les postes de 11e, 12e et 13e attaquants. Il s’agit de Sven Andrighetto, Jacob De La Rose, Brian Flynn, Charles Hudon, Zack Kassian et Devante Smith-Pelly. Parmi eux, Andrighetto, De La Rose et Hudon n’ont pas à passer par le ballottage s’ils sont cédés dans la Ligue américaine. Dans sa façon de calmer le jeu à l’égard de De La Rose, on sent que Therrien prépare le terrain pour un renvoi du Suédois de 20 ans dans les mineures. À moins d’une performance miraculeuse ou d’une blessure, Andrighetto et Hudon devraient le suivre, du moins pour amorcer la saison.

4. Tinordi ou Barberio ?

Et pourquoi pas 14 attaquants ? Parce que la situation à la ligne bleue pourrait forcer le Canadien à présenter une formation à 13 attaquants et 8 défenseurs (avec 2 gardiens, pour le maximum de 23 joueurs). Greg Pateryn montre jusqu’ici qu’il sera un septième défenseur très fiable, même qu’il pourrait menacer Tom Gilbert parmi les six premiers. Il n’y aurait donc pas de place pour Mark Barberio ou Jarred Tinordi. Le problème, c’est que les deux doivent passer par le ballottage s’ils sont rétrogradés à Terre-Neuve. À 23 ans, 6 pi 6 po et 230 lb, celui que l’on surnomme le « Tinner » sera tentant pour un DG qui croit pouvoir relancer sa carrière. On verrait mal Bergevin courir le risque de perdre, sans aucune compensation, cet ancien choix de premier tour. À moins qu’une transaction soit dans les cartes ? Car pour le moment, Barberio s’est montré beaucoup plus fiable que Tinordi.