Opinion  Qualité de l’air

Les oléoducs offrent une bouffée d’air frais

Il y a un grand débat au Canada au sujet des oléoducs et, bien que plusieurs facteurs influencent les opinions à ce sujet, l’impact positif qu’ils peuvent avoir sur la qualité de l’air ne saurait être sous-estimé. Compte tenu des récents désastres impliquant les autres formes de transport, il est désormais encore plus évident que les oléoducs sont la méthode la plus sécuritaire pour transporter le pétrole brut.

Ce qui est cependant moins connu, c’est que les oléoducs sont de faibles émetteurs de GES, en faisant aussi la forme la plus propre de transport pour les produits comme le pétrole. Chaque distance équivalente à 1,6 km (1 mille) qu’un baril de pétrole franchit par train entraîne l’émission d’environ 30 % plus de gaz à effet de serre dans l’air que nous respirons que si ce même baril avait été déplacé par oléoduc.

Dit simplement, les oléoducs offrent à la fois la méthode la plus sécuritaire et la plus propre d’acheminer le carburant à travers le pays.

La Société canadienne de l’asthme reconnait que plusieurs facteurs affectent la qualité de l’air et, par conséquent, la santé respiratoire. L’un d’entre eux est la pollution de l’air due à la congestion routière, qui joue un rôle dans le développement de l’asthme chez les enfants et dans l’exacerbation ou l’aggravation des cas d’asthme chez les adultes. C’est une importante raison pour laquelle nous plaidons pour le transport du pétrole par oléoduc à travers le pays, plutôt qu’avec les camions, trains et pétroliers au diesel, de grands polluants.

Tout comme la première ministre Wynne qui désire électrifier la majorité du réseau ferroviaire suburbain de l’Ontario afin de rendre le transport de passagers plus vert, il est logique que nous nous intéressions aussi à la méthode la plus propre et sécuritaire pour transporter les produits énergétiques. C’est ce qu’accomplissent les projets comme l’oléoduc Énergie Est de TransCanada, qui aura recours à des pompes électriques, faites à Peterborough en Ontario, et qui réduira ultimement la quantité de pollution nocive dans l’air que nos citoyens respirent.

DES MILLIONS DE CANADIENS TOUCHÉS PAR L’ASTHME

À chacune de nos 21 000 respirations quotidiennes, nous inspirons des gaz essentiels tels que l’azote et l’oxygène, mais aussi des microparticules de poussière, de suie et d’autres polluants. Les gaz à effet de serre (GES), comme le dioxyde de carbone, le protoxyde d’azote et le méthane sont parmi les plus grands polluants dans notre atmosphère. Si la pollution de l’air affecte tous les Canadiens, elle nuit particulièrement aux trois millions qui sont atteints d’asthme, ce qui inclut environ 600 000 enfants. 

La pollution de l’air est un contributeur important aux maladies respiratoires obstructives chroniques ainsi qu’à l’exacerbation de l’asthme, causant douleur et souffrance aux patients atteints d’asthme, en plus d’entraîner des millions dollars en soins de santé ainsi que des coûts pour la perte de productivité.

L’Association médicale canadienne estime que d’ici à 2031, 18 000 admissions et plus de 150 000 visites à l’urgence seront dues annuellement à une exposition à la pollution de l’air si nous ne procédons pas à des changements significatifs. Jusqu’à 250 Canadiens mourront des suites de l’asthme cette année. Pour un trop grand nombre d’entre eux, ce sera en raison d’une crise d’asthme évitable, déclenchée par la mauvaise qualité de l’air.

Nous pouvons choisir la nourriture que nous mangeons. Nous pouvons choisir l’eau que nous buvons. Mais nous ne pouvons pas choisir l’air que nous respirons. Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d’être inactifs lorsqu’il s’agit de la qualité de l’air au pays. Pour ce motif, nous demandons l’adoption rapide des oléoducs comme véhicule primaire pour l’acheminement de produits du pétrole au Canada, afin que nos citoyens puissent respirer plus aisément.

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