Démission du ministre Jacques Daoust

LES RÉACTIONS DE L’OPPOSITION

« C’est une bonne chose qu’il ait démissionné, on le demandait depuis longtemps. C’est quelque chose d’important pour la démocratie, il fallait qu’il démissionne. M. Couillard, depuis qu’il est premier ministre, ne sait pas gérer les crises, et il y en a eu plusieurs. »

— Le député péquiste Alain Therrien

« C’était la seule décision à prendre pour M. Daoust et le premier ministre. La dernière année a été une comédie d’erreurs. C’est clair que les jours de M. Daoust étaient comptés avec ce qu’a dit Philippe Couillard. » 

— Le député caquiste François Bonnardel

« [Cette démission] ne permet malheureusement pas de faire la lumière sur la vente des actions de Rona. M. Daoust jure ne pas avoir menti et ne pas avoir donné l’autorisation. Alors qui a donné le OK que le chef de cabinet Pierre Ouellet a transmis aux dirigeants d’Investissement Québec ? Il devient de plus en plus clair que la décision politique vient du bureau du premier ministre Couillard. »

— La députée de Québec solidaire Manon Massé

— Propos recueillis par Tommy Chouinard, La Presse

Démission de Jacques Daoust

Un départ qui ne surprend pas Bitume Québec

Joe Masi, le président de Bitume Québec, qui représente plus de 140 producteurs d’asphalte à travers la province, n’est absolument pas surpris de la « démission-surprise » du ministre des Transports (MTQ), Jacques Daoust.

Durant son passage de moins de sept mois au Ministère, « il a dû faire face à une controverse après l’autre et il n’a jamais montré d’intérêt pour notre industrie », a dit M. Masi, hier.

La saga d’Uber, les lettres secrètes de son prédécesseur Robert Poëti qui dénonçaient les pratiques douteuses au sein du Ministère et qu’il a ignorées, les soupçons d’intimidation et de manigances administratives pour faire taire une vérificatrice interne, la démission de la sous-ministre Dominique Savoie, en pleine tempête à l’interne. Toutes ces controverses, dans un aussi court règne, ont rendu le ministère des Transports fragile et « dysfonctionnel », affirme M. Masi, ce qui n’est pas bon pour les affaires.

INSTABILITÉ

« Cela crée un climat d’insécurité et d’instabilité à l’intérieur du MTQ et cela nuit au climat de confiance qui doit exister entre nous et le Ministère, explique M. Masi. On a besoin d’un MTQ en santé, et c’est pour cela que nous avons très hâte de connaître le successeur de M. Daoust. »

Selon M. Masi, les entreprises membres de Bitume Québec réalisent chaque année un chiffre d’affaires global d’environ 1 milliard. Entre 60 et 65 % de leurs revenus proviennent de contrats du MTQ.

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