Alcool

Après le Movember, voici le Dry January

Après les moustaches du mois de novembre, voilà que de plus en plus de personnes cessent de boire de l’alcool au mois de janvier dans le cadre d’une campagne appelée « Dry January ». Si l’initiative vient de Grande-Bretagne, où plus de 2 millions de personnes ont adhéré au mouvement en 2015, quelques Québécois commencent aussi à s’afficher sur les médias sociaux grâce au mot-clic #dryjanuary.

C’est le cas de Karina Lopez, une Montréalaise d’origine mexicaine qui essaie pour la première fois de ne boire aucune goutte d’alcool pendant les 31 jours de janvier. « J’avais déjà décidé de cesser de boire après le jour de l’An et c’est un ami qui m’a parlé du Dry January. Grâce à lui, j’ai découvert que plein d’autres gens comme moi arrêtent de boire pendant un mois », raconte la femme de 32 ans qui relève le défi sans trop de difficulté.

En Grande-Bretagne, le concept du mois de janvier sans alcool, qui existe depuis 2013, va un peu plus loin. Comme pour le Movember ou l’Ice Bucket Challenge, les participants sont invités à verser un don à un organisme appelé Alcohol Concern. Celui-ci lutte contre les dommages causés par l’alcool.

Sur son site internet, Alcohol Concern affirme que l’absence de consommation d’alcool fait une différence dans la qualité de vie des participants. L’abstinence procurerait des bienfaits, comme la perte de poids, un meilleur sommeil, une augmentation d’énergie et un meilleur teint.

LA MODÉRATION À L’ANNÉE

Au Québec, Éduc’alcool est bien au fait du mouvement, que l’on pourrait appeler « janvier sec » en français, mais l’organisme ne compte pas mener une campagne similaire à court terme. Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool, affirme qu’il vaut mieux consommer de l’alcool avec modération pendant toute l’année que faire des excès pour ensuite prendre une pause de 31 jours.

Malgré cela, il comprend que certaines personnes optent pour la frugalité après les quelques abus du temps des Fêtes.

« Sur le plan psychologique, il y a des gens qui veulent se prouver qu’ils sont capables de ne pas boire pendant 31 jours. »

— Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool

« Ils veulent se prouver qu’ils n’ont pas de dépendance. Et si vous avez trop bu durant le mois de décembre, ça peut effectivement être une bonne chose de reposer votre foie en janvier », dit M. Sacy.

M. Sacy adhère-t-il au Dry January ? « Ce n’est pas nécessaire », répond-il. Il y a moyen d’être en forme, dit-il, en pratiquant des sports, en buvant beaucoup d’eau, en écrasant la cigarette et en consommant une quantité modérée d’alcool. Tout simplement.

LA MODÉRATION, SELON ÉDUC’ALCOOL

Femmes

2 verres par jour

10 verres par semaine

1 journée d’abstinence par semaine

Hommes

3 verres par jour

15 verres par semaine

1 journée d’abstinence par semaine

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