L’autre soir, j’assistais avec des amis à un concert d’un groupe de musique québécois. Il faisait très chaud et dans la salle, le party était pogné. C’était vendredi soir, la bière coulait à flots, les gens étaient tous heureux. Nous chantions, nous dansions et nous sautions dans tous les sens sur nos tounes préférées. L’énergie qui régnait était incroyable et chacun se donnait à fond.

Puis vint l’entracte. Ouf, une pause enfin ! On rit, on jase et je regarde, inquiète, une de mes amies. Elle est pâle, presque blême, en sueur et dit avoir le cœur qui débat dans sa poitrine. Je lui propose d’aller prendre de l’air, elle refuse et me dit que ça va lui passer, que c’est normal, que ça lui fait ça souvent. Une trentaine bien sonnée, on pense qu’on se connaît et que ça va aller mieux. Elle se repose donc en buvant quelques gorgées d’eau fraîche. Je prétexte un trajet aux toilettes avec une idée en tête.

Au cas où…

Il y a-t-il un défibrillateur dans les environs ? Je cherche à l’entrée, je fouille sur les murs, je demande à la sécurité : rien. Mais j’apprends qu’à cinq minutes de là, à l’aréna, il y a un défibrillateur disponible.

Pourquoi ai-je eu ce réflexe ? Parce que je suis sensibilisée, que je forme des secouristes en milieu de travail tous les jours, que j’ai une formation d’infirmière et de premier répondant, mais, surtout, parce que j’anticipe toujours le drame qui pourrait survenir…

Savez-vous que moins de 7 % de la population québécoise est formée aux gestes qui sauvent ?

Trop peu de gens savent comment réagir si un proche s’écroule inconscient ou qu’un membre de leur famille s’étouffe durant un party de Noël…

Savez-vous que mon enfant, depuis qu’il a 7 ans, est capable de réagir si quelqu’un perd conscience, de faire des compressions thoraciques si la victime ne semble pas respirer normalement et d’installer un DEA (Défibrillateur externe automatisé) ? Si, à 7 ans, il est capable de faire cela, tout le monde peut le faire, non ?

Lorsque je forme des secouristes, je leur demande systématiquement d’enseigner à leurs proches comment réagir si quelqu’un perd conscience. Si chacun le montre à au moins une personne, tout le monde va finir par savoir que c’est si simple et qu’on ne peut pas empirer la situation !

Soyez attentifs, dans votre environnement. Où sont les défibrillateurs ? Ils sont là pour vous ! On les installe dès que quelqu’un perd conscience et qu’il ne respire pas normalement. Il suffit d’appuyer sur le bouton « marche », la machine vous guidera. Tout le monde est capable de l’utiliser !

Finalement, mon amie s’est rapidement sentie mieux et nous avons pu continuer à fêter le cœur léger. Dans un coin de ma tête, je garde toujours à l’esprit qu’un drame peut survenir et je suis préparée à intervenir.

Et vous ? Êtes-vous prêts ?

Un souffle de soulagement s’est dégagé dans les bureaux de Bombardier lorsque Transports Canada accepta d’homologuer l’avion CS100. Après de multiples retards qui contribuèrent à augmenter les coûts de fabrication et freiner les ventes, le vent a tourné. Souhaitons donc une piste de succès pour cet avion, des ventes sans turbulence ainsi qu’un atterrissage dans les profits.

— Michel Beaumont, Québec