JE VOIS MTL

Avalanche de projets pour la métropole

Plus de 1000 participants tenteront aujourd’hui de tourner la page sur la longue période d’apathie qui a plombé Montréal. L’événement « je vois mtl » marquera le lancement d’une foule de projets concrets pour stimuler la relance économique de la métropole. Tour d’horizon.

DE QUOI PARLE-T-ON ?

« Je vois mtl » a été mis de l’avant par la BMO et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Ce « mouvement citoyen », comme l’appellent ses organisateurs, vise à stimuler l’émergence de projets pour relancer l’économie moribonde de la métropole. Des projets qui touchent l’entrepreneuriat, les arts, l’éducation, l’urbanisme et une foule d’autres sujets. Au total, plus de 300 propositions ont été déposées en vue de la conférence d’aujourd’hui, alors qu’on en attendait une centaine à l’origine.

Chaque projet retenu sera accompagné d’un engagement formel, et surtout, d’un calendrier de réalisation. « Je vois mtl » n’est pas une collection de paroles en l’air : ce sera un assemblage d’engagements concrets et mesurables qui seront, ensemble, un électrochoc pour stimuler la métropole », affirme le chargé de projet Félix-Antoine Joli-Coeur.

UNE SOLUTION CITOYENNE

L’aspect « citoyen » du mouvement revêt une importance particulière pour Jacques Ménard, président de BMO Groupe financier. Le banquier avait commandé l’an dernier une étude au Boston Consulting Group, qui démontrait les importants retards de Montréal sur les plans de l’économie et de la démographie. Le rapport donnait aussi des exemples de villes qui ont su redresser leur économie moribonde, comme Boston et Philadelphie.

« Une chose que Montréal n’avait pas et que les autres métropoles qui ont su se relancer avaient, une condition de succès absente jusqu’alors chez nous, c’était une communauté mobilisée, dit Jacques Ménard. Nous avions parfois tendance à attendre que la solution vienne des gouvernements. Ils ont un rôle à jouer, bien sûr, essentiel, mais leur engagement ne doit pas signifier un désengagement des citoyens. »

QUELQUES PROJETS PHARES…

Planétarium Dow

L’École de technologie supérieure (ETS) propose de transformer l’ancien planétarium de Griffintown en « Hub de créativité ». On vise à aménager l’immeuble pour y tenir des conférences internationales, des écoles d’été et d’autres événements en lien avec l’innovation et l’entrepreneuriat. Ce lieu deviendra un morceau important du nouveau Quartier de l’innovation qui s’articule autour de l’ETS.

Ubisoft et Montréal inc.

Le géant des jeux vidéo s’engage à « mobiliser des entreprises du secteur techno-créatif » pour les inciter à mettre en place des programmes de coaching et de mentorat auprès de la relève entrepreneuriale de ce secteur. « Chaque entreprise participante s’engage à "adopter" une entreprise en démarrage et à lui offrir le support de ses ressources internes pour lui donner les conseils nécessaires à son développement (exemple : légal, ressources humaines, ventes & marketing, etc.) », explique-t-on.

Big Data

Des employés de l’École polytechnique veulent mettre sur pied l’Institut de recherche opérationnelle et des sciences des données « à partir des forces vives déjà existantes dans nos universités ». Ce nouvel organisme visera à contribuer « à l’avancement des connaissances, à former une nouvelle génération de scientifiques des données et à contribuer activement au développement d’une filière économique autour de l’exploitation des données massives (big data) ».

Concours d’idées d’affaires

La Fondation Montréal inc. lancera, en collaboration avec les universités de la métropole, un vaste concours pour trouver les meilleures idées dans le secteur des affaires. Une fois ces idées repérées, la Fondation et ses partenaires s’engagent à soutenir les gagnants pour transformer leurs concepts en véritables entreprises. Le but ultime : stimuler la fibre entrepreneuriale des jeunes Montréalais… et le démarrage de nouvelles start-ups prometteuses.

EN VRAC  

• L’AICQ compte peindre des murales sur les piliers de l’autoroute Métropolitaine, entre Saint-Laurent et Saint-Denis.

• La Banque Nationale souhaite embellir le parcours entre l’aéroport Trudeau et le centre-ville avec des œuvres d’art.

• La BMO, de concert avec les universités de la métropole, propose la création d’une carte étudiante universitaire universelle de Montréal, dotée d’une application intelligente.

• ADM souhaite agrandir la jetée internationale de l’aéroport Trudeau à l’été 2016, en ajoutant six portes d’embarquement dans une architecture qui reflétera la créativité montréalaise.

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