PORTRAIT

Dans l’antre de Tesla Motors

Sébastien Gaëtan, 31 ans, est un des rares Québécois employés de la marque de voiture électrique Tesla Motors, à Los Angeles. En cette journée de Formule 1, il a accepté de nous parler de son métier, hors du commun.

L’ancien étudiant en génie mécanique, à Polytechnique, et en design des transports, à l’UQAM, travaille comme ingénieur en design en plus de veiller à l’ergonomie des modèles de la prestigieuse marque californienne de véhicules, entièrement électriques.

Le studio de design de Tesla est situé à Hawthorne, à Los Angeles. Le travail est exigeant, les horaires assez lourds, de 8 h 30 à 19 h, mais le contexte est extrêmement stimulant. « C’est un milieu très jeune, très dynamique, la moyenne d’âge est probablement de 35 ans maximum », souligne le jeune homme.

Ils sont beaucoup d’étrangers comme lui à s’investir chez Tesla Motors : Anglais, Australiens, Espagnols. Sébastien Gaëtan se dit lui-même citoyen du monde. Il a vécu en Colombie et au Portugal quand il était adolescent. Il a fait un stage au Brésil pendant ses études en génie, travaillé un an et demi chez Boeing à Seattle et un an chez Ford à Detroit.

« Depuis mes études en génie mécanique, j’ai toujours voulu aller travailler dans un studio de design automobile. »

— Sébastien Gaëtan, 31 ans

Sa carrière a commencé d’abord par un stage chez Dassault Systèmes, où il a appris à travailler avec un logiciel de conception 3D haut de gamme. Pendant 10 ans, il a parfait ses connaissances et enchaîné les contacts avant d’aboutir chez Tesla. L’entreprise californienne est établie dans trois secteurs différents ; le studio de design à Los Angeles, l’usine près de San Francisco et la maison mère, à Palo Alto. 

Sébastien Gaëtan baigne pour ainsi dire dans l’innovation et la créativité. Les designers comme lui font des esquisses et les transforment en trois dimensions.

Sébastien travaille aussi en ergonomie et à l’intégration (packaging) des différents éléments intérieurs et extérieurs des véhicules. « Quand on fait de l’ergonomie, on doit regarder le véhicule dans son ensemble. On définit l’architecture du véhicule. Pour créer un nouveau modèle, on débute à partir d’une page blanche », précise l’ingénieur.

Les équipes de designers apportent des améliorations continuellement au modèle S, la berline électrique de luxe, dont la première version est sortie en 2012. Une de ses caractéristiques : elle passe en 4 secondes de 0 à 100 km/h. Le modèle de base de la « S », sans les options, se vend autour de 95 000 $. Quant au modèle X, il est attendu pour la fin de l’été.

Tesla a ouvert en décembre dernier à Montréal, rue Ferrier, un immense magasin de 45 000 pi2, ce qui en fait l’un des plus grands points de service de Tesla en Amérique du Nord.

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