Science

Des chercheurs identifient 18 nouveaux gènes liés à l’autisme

Un projet international auquel participent des chercheurs de l’Université McGill a annoncé, la semaine dernière, la découverte de 18 nouveaux gènes liés à l’autisme. Ces résultats accéléreront les recherches sur la source et le traitement de ce trouble et pourraient servir au dépistage.

« C’est une augmentation importante du nombre de gènes liés à l’autisme », explique Mayada Elsabbagh, professeure au département de psychiatrie de McGill, qui est l’une des coauteures de l’étude publiée dans la revue Nature Neuroscience

« Auparavant, on recensait quelques douzaines de gènes, mais certains avaient une association faible avec l’autisme. Ceux que nous décrivons ont une association forte avec le trouble. »

— Mayada Elsabbagh, coauteure de l’étude

L’étude est l’une des plus importantes du monde et elle sera, à terme, la plus grande base de données génétiques servant à la recherche sur l’autisme. « On vise d’avoir des échantillons de 10 000 personnes, dit Mme Elsabbagh. On est rendus à 5000 et on est déjà parmi les plus grands projets. Au Québec, on a des échantillons de 200 familles ; les patients, les frères et sœurs et les parents. » Le projet est dirigé depuis Toronto.

L’analyse est faite au moyen d’une nouvelle technique. « Jusqu’à maintenant, la technique la plus répandue était le microréseau, dit Mme Elsabbagh. C’est ce qui est utilisé commercialement et en clinique. La nouvelle technique est pour le moment limitée à la recherche. »

Quelle est la prochaine étape ? « On veut faire du phénotypage profond », dit Mme Elsabbagh, qui est une spécialiste du développement du cerveau et du lien entre ses altérations biologiques et les comportements. « On observe les fonctions des gènes, et ensuite on cherche les comportements, les phénotypes, associés à ces fonctions des gènes. Éventuellement, ça va faciliter le dépistage et le diagnostic dans les cliniques. »

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