Transport aérien

Le HondaJet fait le tour du monde

Le HondaJet, petit avion fabriqué par une filiale américaine du constructeur japonais de motos et voitures Honda, s’apprête à effectuer un tour du monde de plus de 48 000 km avec des escales au Japon et en Europe, où il n’a encore jamais été présenté. Conçu aux États-Unis par Honda Aircraft à Greensboro, dans l’État de la Caroline-du-Nord, cet appareil partira à la fin du mois d’avril pour une tournée internationale qui le conduira dans au moins 13 pays, a indiqué le groupe. Disposant de cinq ou six sièges passagers et d’un pour le pilote, le HondaJet vole à une vitesse de 777 km/h, à une altitude de 13 100 mètres (43 000 pieds), sur une distance maximale d’un peu plus de 2000 km. Il doit entrer en service cette année après certification par les autorités américaines. Vendu 4,5 millions de dollars, le HondaJet est destiné à des entreprises ou à de riches particuliers pour des vols privés.  — Agence France-Presse

Projet Destination YUL

Une nouvelle vie pour la maison La Fontaine

Les promoteurs du projet de condos Destination YUL au centre-ville de Montréal se sont engagés à restaurer la maison de Louis-Hippolyte La Fontaine, premier ministre du Canada-Uni en poste de 1848 à 1851.

L’objectif est de redonner à la maison son apparence d’origine, ce qui ne sera pas une mince affaire vu l’état lamentable de ce qui s’apparente davantage à une masure qu’à un monument patrimonial.

« On est en train de regarder le budget total estimé, a dit Steve Di Fruscia, président du Groupe Tianco, filiale canadienne de la société chinoise Gansu Tianqing. M. Di Fruscia et son architecte Anik Shooner ont présenté le projet YUL le 13 mars à l’occasion du forum sur les grands projets organisé par la Chambre de commerce. « En ce moment, je n’ai pas un chiffre pour vous, mais on veut la reconstruire presque dans l’état original. »

Tianco et la société Brivia de l’homme d’affaires canadien d’origine asiatique Kheng Ly projettent de bâtir plus de 800 logements dans deux tours de 38 étages et une vingtaine de maisons en rangée, un projet de 300 millions.

Malgré son état lamentable aujourd’hui, la maison La Fontaine a un riche passé.

Dans les livres d’histoire des élèves québécois de 3e secondaire, on apprend que les réformistes de La Fontaine et de Baldwin avaient remporté les élections de 1848 à la suite de l’alliance entre les réformistes du Canada-Est, majoritairement francophone, et ceux du Canada-Ouest, majoritairement anglophone.

Pour la première fois, la colonie britannique est dirigée par un pouvoir exécutif formé de représentants élus par la population, ce qu’on appelle « la responsabilité ministérielle ». Une des premières lois à être votées par le gouvernement responsable avait été la Loi sur l’indemnisation des personnes qui ont subi des pertes pendant la rébellion de 1837-1838 au Bas-Canada.

INCENDIE DU PARLEMENT

Or, cette loi est inacceptable pour les partisans montréalais du parti tory anglophone qui mettront le feu au parlement du Canada, situé place D’Youville, dans le Vieux-Montréal, le 25 avril 1849.

C’est ainsi que Montréal perdra à jamais son statut de capitale, en faveur de Toronto et de Québec en alternance tous les quatre ans jusqu’en 1857, avant que ne soit établi le parlement de façon permanente à Ottawa.

Dans la foulée de l’incendie du parlement, les partisans torys avaient aussi décidé de marcher jusqu’à la maison de La Fontaine, dans le faubourg Saint-Antoine, aujourd’hui l’îlot Overdale. Ils voulaient alors lyncher le politicien à l’un des pommiers couvrant sa propriété. Heureusement pour lui, le premier ministre était absent ce jour-là.

Les insurgés remettront ça en août de la même année. Cette fois, ils seront reçus par un comité d’accueil. Des coups de feu seront échangés. Il y aura finalement mort d’homme, William Mason étant tué.

« Encore aujourd’hui, les traces des balles sont visibles sur la façade de la maison », a fait remarquer l’architecte Anik Shooner, de la firme Menkes, Shooner, Dagenais, Letourneux.

Sources : Dictionnaire biographique du Canada et Centre d’histoire de Montréal

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