Commerce de détail

Des centaines de centres commerciaux menacés de disparition

En 2014, Howard Davidowitz avait affirmé à CNN Money que la moitié des 1500 centres commerciaux des États-Unis fermeraient d’ici 20 ans. Dans le même article, un analyste immobilier de la firme Green Street Advisors, D.J. Busch, se montrait plus optimiste. Il projetait que 15 % des centres « de faible qualité » mourraient ou changeraient de vocation d’ici 15 ans. Le site deadmalls.com recense les fermetures de centres commerciaux. De nombreux articles parlent de leur conversion en bureaux, cliniques médicales, écoles, etc. Pourtant, la popularité des centres haut de gamme explose !

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Des autos parmi les vêtements

Les concessionnaires automobiles font partie des nouveaux types de locataires qu’on retrouve entre les magasins Sears et Victoria’s Secret. Le Quartier DIX30 a accueilli un concessionnaire Porsche plus tôt cette année. Tesla exploite plusieurs boutiques dans les centres commerciaux américains et à Toronto. BMW est notamment présent dans le South Coast Plaza, en Californie.

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Multiplication des fermetures

Certains centres commerciaux américains sont frappés de plein fouet par la multiplication des locaux vides. Office Depot ferma 300 magasins d’ici 3 ans. Macy’s a annoncé 140 fermetures de magasins cette année. En faillite, les 450 Sports Authority sont disparus du paysage. Les Target, JCPenney, Kmart, Sears et Kohl’s ont fermé ou vont bientôt fermer des centaines de magasins, rapportait récemment CNN Money. Selon le réputé expert du secteur du détail Howard Davidowitz, c’est « presque impossible » pour un centre commercial de remplacer Macy’s, et les propriétés qui perdent ce détaillant « auront de la difficulté à survivre sans cette légendaire enseigne ».

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Avenir sombre

Aux États-Unis, 15 % des centres commerciaux affichent un taux de vacance de 10 à 40 %, selon un texte du New York Times publié en janvier et illustré par un mail abandonné. En 2006, le taux n’était que de 5 %. En juin, Bloomberg rapportait que l’un des plus importants propriétaires de centres commerciaux aux États-Unis, General Growth Properties (120 centres), avait été incapable de rembourser un prêt de 144 millions venu à échéance. Son cas n’est pas unique, et d’autres ont plus de difficulté à renégocier ou refinancer leurs prêts. Les prêteurs sont plus prudents, « vu le malaise entourant l’avenir des centres commerciaux » et les « prévisions sombres de bénéfices » des détaillants et les cas de faillite.

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13 activités, 6 heures de fréquentation

Le Destiny USA, à Syracuse (dans l’État de New York), est un bon exemple de centre commercial misant sur la vente de plaisir pour retenir les clients. Deux fois plus vaste que le Carrefour Laval, l’immense mail regroupe 13 activités pour les enfants et les adultes, en plus de ses 250 magasins. Les visiteurs y demeurent en moyenne six heures, a précisé au Wall Street Journal le propriétaire des lieux, Pyramid Management Group. Depuis 2010, cette entreprise a vu le nombre de ses locataires dans le créneau du divertissement passer de 16 (4,3 % de l’espace) à 49 (soit 9,6 % de l’espace locatif).

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Le mail de l’avenir

Le Mall of America, à Bloomington, au Minnesota, est le deuxième centre commercial en importance des États-Unis. C’est aussi l’un des exemples les plus probants de « vente au détail expérientielle ». On y trouve un parc thématique Nickelodeon Universe (des montagnes russes, des manèges, des jeux), un aquarium, un Crayola World, des magasins American Girl (création de poupées) et Build-A-Bear (création d’oursons en peluche), un mini-golf, un simulateur de vol, une salle de théâtre et un labyrinthe. Cet automne, le centre commercial sera agrandi, et 50 nouveaux détaillants haut de gamme s’ajouteront, en plus d’un « food market ».

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Les manufacturiers se convertissent au retailtainment

Les manufacturiers utilisent de plus en plus l’espace disponible dans les centres commerciaux pour promouvoir leur marque. On peut penser à Lego et Crayola, qui exploitent des aires de divertissement pour les enfants. Le manufacturier d’équipement de hockey Bauer ouvrira l’été prochain un magasin de 24 000 pieds carrés appelé Own The Moment, à Vaughan, en banlieue de Toronto, qui abrite une patinoire pour tester ses produits. Ce sera le troisième commerce du genre dans le monde.

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