Le courrier du
Efficaces, les protéines en poudre ?
Collaboration spéciale
Quand on les questionne, certains sportifs jurent que ces poudres ont grandement amélioré leurs performances. M. Fréchette est beaucoup plus pondéré. « Selon la science, on estime qu’un supplément alimentaire a un impact de 2 à 3 % sur la performance. Il ne faut surtout pas négliger les 97 % restants, dit-il. L’alimentation au quotidien, la préparation psychologique, physique et tactique, puis le sommeil ont un impact beaucoup plus grand que la poudre. » L’athlète doit analyser ces facteurs susceptibles d’avoir plus d’influence sur l’amélioration de ses performances avant d’envisager un apport supplémentaire en protéines.
« La réglementation est déficiente en matière de suppléments pour sportifs. Dans les dernières années, on remarque que dans 10 à 15 % des cas, l’étiquetage est inexact : le contenu n’est pas indiqué, le dosage est incorrect, la poudre contient trop de stimulant ou encore il y a présence de substances interdites au Canada », énumère M. Fréchette. Les certifications NSF (cercle bleu avec inscription « NSF ») et HFL (carré noir avec crochet vert fluo) assurent la qualité du produit et l’exactitude de ce qu’il contient. Il se fait toutefois rassurant en rappelant que la très forte majorité des produits ne sont pas dangereux. « Il ne faut pas en faire une chasse aux sorcières. Il s’agit simplement de choisir un produit certifié et le faire en compagnie d’un professionnel qui nous aidera à identifier les besoins et les quantités requises. »
Les sportifs intéressés par les protéines en poudre doivent éviter les raccourcis et rester nuancés. De dire que des suppléments sont nécessaires à tout prix parce qu’on s’entraîne sérieusement est faux. Croire qu’ils sont mauvais pour la santé l’est tout autant. « Ça existe, c’est utilisé par une partie de la population sportive et lorsque la situation requiert que l’on en consomme, il faut s’assurer de bien le faire », conclut M. Fréchette.
Martin Fréchette est nutritionniste, accrédité par l’Institut national du sport du Québec et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke.
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