Médecine préventive

« Pousser l’expérience plus loin »

Si l’on vous avait dit qu’en 2016, un simple échantillon de salive pourrait vous indiquer votre profil génétique et ainsi vous permettre de prendre le contrôle de votre santé, l’auriez-vous cru ? Cette technologie est pourtant bel et bien à votre portée.

C’est l’entreprise montréalaise BiogeniQ, fondée en 2013, qui se spécialise dans les tests génétiques et de dépistage offerts à la population. Si ces tests sont maintenant donnés dans quelques cliniques du Québec, la clinique Sano, située à Montréal, est un acteur de taille dans l’avancement de cette médecine dite préventive. « Le Centre Sano est le premier au Québec qui permet aux patients de pousser l’expérience plus loin, explique Étienne Pageau-Crevier, président et directeur général de BiogeniQ. Plusieurs centres ou cliniques vont proposer la médecine préventive, mais aucun n’en a encore fait son unique créneau à ma connaissance. Plusieurs autres analyses sont offertes chez Sano et permettent donc d’obtenir des recommandations d’une précision inégalée, en plus de la génétique. »

En effet, Sano offre à ses patients de nombreux tests génétiques dont les résultats leur permettent de façon objective d’être mieux orientés en fonction de leurs besoins physiques réels. Avec un simple prélèvement de sang, de salive ou de cheveux, les sujets peuvent en apprendre davantage sur leurs niveaux de vitamines et de minéraux. Ils peuvent aussi connaître leur performance immunitaire, leur niveau de contamination aux toxines et à la pollution environnementale et savoir quels aliments éviter et privilégier dans leur alimentation. Les échantillons prélevés sont ensuite analysés par BiogeniQ ainsi que par l’Institut de cardiologie de Montréal. Chaque test est accompagné d’un encadrement médical pour aider le patient dans l’interprétation des résultats. Des conseils personnalisés sont ensuite donnés en fonction des résultats obtenus.

DE CONCERT AVEC LA MÉDECINE CONVENTIONNELLE

Sano n’a pas la prétention de vouloir remplacer la médecine conventionnelle. Au contraire, elle travaille de concert avec celle-ci et souhaite joindre les forces de chacune. « La médecine conventionnelle cherche à guérir les maladies, à corriger les problèmes par une médication ou une chirurgie, à alléger les symptômes ou améliorer la qualité de vie. Mais quand on traite de l’alimentation, on fonctionne souvent avec des devinettes et on y va un peu à l’aveuglette. Très peu d’outils scientifiques permettent aux acteurs du corps médical de prendre des décisions éclairées », explique Paul Godin, président et cofondateur de la clinique.

La médecine préventive se veut donc une source de démocratisation de l’information. Son but est d’offrir au patient des renseignements personnalisés, basés sur des assises scientifiques, pour qu’ensuite il puisse se retourner vers la médecine conventionnelle au besoin.

La clinique Sano ne pose aucun diagnostic, ne donne aucun soin ni suivi médical ; elle intervient plutôt dans le processus d’éducation de l’alimentation, de l’activité physique et des habitudes de vie de ses patients. Elle s’attaque à la racine des problèmes que présentent les patients. Elle permet aussi à des patients qui n’ont aucune condition médicale particulière de simplement optimiser leur santé.

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