LES MYTHES DES SÉRIES

Les succès en saison ne signifient plus rien en séries éliminatoires. Voici à ce sujet cinq mythes tenaces qui tiennent ou ne tiennent plus avec les résultats des dernières années.

Les gagnants de la Coupe ont dominé en saison

Faux. Depuis 2009, un seul club a remporté la Coupe Stanley et le trophée du Président remis à la meilleure équipe en saison régulière : les Blackhawks de Chicago en 2013. Les Kings de la Coupe Stanley ont terminé 10e au classement général avant de remporter la Coupe en 2014, et ils s’étaient classés 13e lors de leur première conquête en 2012. Les Blackhawks ont terminé septièmes au classement général en 2015 quand ils ont gagné le précieux trophée, tout comme les Bruins de Boston en 2011. Vancouver a terminé premier au classement général en 2011 et 2012, sans pour autant gagner la Coupe. Les Canucks ont perdu en finale en 2011 et subi l’élimination au premier tour l’année suivante.

Il faut finir la saison en force pour gagner la Coupe

Vrai. Les Blackhawks de Chicago de 2015 constituent probablement l’exception qui confirme la règle, puisqu’ils ont perdu six de leurs dix derniers matchs, dont quatre de suite, avant de gagner la Coupe. Sinon, les sept gagnants précédents avaient tous subi trois échecs ou moins à leurs dix derniers matchs avant les séries. Ce printemps, les Penguins et les Blues ont fini fort avec une fiche de 8-2, mais Tampa et San Jose ont conservé une fiche de 5-5 à leurs dix derniers matchs avant d’entamer les séries.

Il faut être efficace en supériorité numérique en séries

Faux. Marquer en supériorité numérique aide, évidemment, mais aucun gagnant de la Coupe Stanley depuis 2008 n’a terminé parmi le top 5 à ce chapitre en séries éliminatoires. Les Blackhawks ont gagné avec un faible taux de 11,4 % en 2013 (13e au classement), les Bruins avec un taux de 11 % en 2011 (14e au classement) et les Kings avec un taux de 12,8 % en 2012 (12e au classement). Aucun gagnant depuis 2008 n’a terminé avec un taux de succès supérieur à 23 %, et seulement trois ont franchi le seul du 20 %.

Il faut avoir le meilleur gardien pour gagner la Coupe

Faux. Posséder un gardien de premier ordre est essentiel, mais le meilleur ? Pas nécessairement. Jonathan Quick, Corey Crawford, Marc-André Fleury et même Antti Niemi ont remporté la Coupe sans jamais gagner le trophée Vézina. Par contre, Carey Price, Sergei Bobrovsky et Henrik Lundqvist ont mis la main sur le Vézina sans jamais soulever la Coupe. Un club ne peut, comme le Canadien, tout miser sur son gardien. D’ailleurs, le Lightning et les Penguins prouvent qu’un jeune auxiliaire talentueux est essentiel puisque leurs gardiens partants sont tombés au combat en cours de route, pour être remplacés avec brio par Matthew Murray et Andrei Vasilevskiy.

Il faut un défenseur dominant pour gagner

Vrai. Les derniers gagnants de la Coupe Stanley avaient tous un défenseur dominant : les Blackhawks avec Duncan Keith, les Kings avec Drew Doughty, les Bruins avec Zdeno Chara, les Ducks d’Anaheim avec Chris Pronger et Scott Nidermayer et les Red Wings avec Nicklas Lidstrom. Les Hurricanes de la Caroline sont les derniers à avoir remporté la Coupe sans défenseur dominant, en 2006. Frantisek Kaberle, Brett Hedican, Niclas Wallin, Aaron Ward, Mike Commodore et Glen Wesley avaient bien travaillé en équipe pour permettre au club de gagner.

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