Chronique

Des animaux au poil !

Oh, un hérisson africain. Mignon ! Ah, un chat sphinx sans poil. J’en veux un ! Et trop beau, le chien saint-bernard !

Le nouveau talk-show Les poilus de Radio-Canada provoque exactement ce type de réactions spontanées. C’est une demi-heure bien tassée où l’on s’extasie devant un magnifique lévrier italien, un gentil opossum ou un minuscule ouistiti.

C’est l’équivalent des vidéos de chat sur Facebook. On en déclenche une et on pénètre dans un gouffre infini de choses animalières craquantes.

Par contre, je vous laisse le chien chinois à crête, la rate norvégienne et la poule polonaise dite de fantaisie. Ces créatures-là, peut-être fort attachantes, sont laides à en faire des remèdes, pour paraphraser mon père.

Évidemment, il faut aimer les bêtes à poils, à plumes, à pics ou à écailles pour adopter Les poilus. J’adore quand les invités manipulent les bestioles, les cajolent et leur susurrent des mots doux pendant que l’animateur Sébastien Kfoury déroule leur pedigree. On apprend un tas de trucs tout en s’amusant.

Ça paraît que le Dr Kfoury se passionne pour son métier de vétérinaire. Il sait de quoi il parle et il le fait dans la bonne humeur, sans sombrer dans le didactisme.

À sa première diffusion la semaine dernière, Les poilus (482 000) a surpassé Le beau dimanche (453 000) dans les cotes d’écoute. Les deux productions ont toutefois été battues par Viens-tu faire un tour ? de Michel Barrette avec ses 531 000 fidèles.

Dimanche soir, Les poilus a grimpé à 592 000 curieux, contre 486 000 qui ont opté pour Le beau dimanche. Encore ici, Viens-tu faire un tour ? a dominé avec 618 000 accros.

Parlant du Beau dimanche, Vincent Guzzo a parlé à Jean-Philippe Wauthier et Rebecca Makonnen des tournages qu’il avait terminés pour l’émission Dragon’s Den à la CBC, la version anglophone de Dans l’œil du dragon. Sur Twitter, M. Guzzo a également révélé que le président d’Attraction Images, Richard Speer, qui manufacture Dans l’œil du dragon, avait refusé sa candidature comme investisseur potentiel aux côtés des Alexandre Taillefer et Serge Beauchemin.

Selon mes informations, Vincent Guzzo a effectivement convoité un des cinq fauteuils de la téléréalité de la SRC. Comme plusieurs autres millionnaires québécois, dont Luc Poirier, ex-candidat d’Occupation double qui a même publié son autobiographie, Voir grand.

Plusieurs personnes interviennent dans la sélection des dragons, dont le détenteur du format télévisuel, Sony Pictures, qui préfère les histoires de gens partis de presque rien pour bâtir leurs entreprises, comme François Lambert, Martin-Luc Archambault, Danièle Henkel ou Caroline Néron.

C’est peut-être ce qui a nui à Vincent Guzzo : le fait que la lucrative entreprise de cinémas qu’il dirige soit familiale. Joint hier, Richard Speer n’a pas voulu commenter la nouvelle.

Toujours à Radio-Canada, faudrait penser à mettre la pédale douce sur la promotion croisée, qui s’approche de la convergence implantée par le rival Québecor Média.

Jean-Philippe Wauthier aux Poilus. Jean-Philippe Wauthier au Beau dimanche une heure plus tard. Pénélope McQuade aux Poilus. Pénélope McQuade quatre soirs par semaine aux Échangistes. Ça commence à se répéter dangereusement.

Et ce serait bien que les stratèges de la tour pensent aux téléspectateurs quand ils élaborent leurs fameux plans de marketing. Voir toujours les mêmes visages, même si on les aime, ça finit par diluer l’intérêt.

Émilie fait œuvre utile

Le livre Faire œuvre utile de la journaliste Émilie Perreault, du 98,5 FM, deviendra une série documentaire de 10 épisodes d’une heure, qu’ARTV relaiera à partir du 26 octobre.

Voilà pourquoi Émilie Perreault a annoncé son départ de la populaire émission matinale radiophonique Puisqu’il faut se lever de Paul Arcand. Elle éteindra son micro le 22 juin.

« C’est le projet le plus important pour moi. Il y a eu un moment où je n’étais plus capable de tout faire. C’était crève-cœur comme décision [d’arrêter la radio] », explique Émilie Perreault.

Dans Faire œuvre utile, version télé, Émilie rencontrera des artistes québécois dont les œuvres ont laissé des empreintes indélébiles dans la vie de citoyens dits ordinaires. L’intervieweuse puisera la moitié des histoires dans son bouquin. Le reste sera du matériel original.

« C’est touchant, mais pas larmoyant », précise Émilie Perreault. Plusieurs créateurs ont déjà confirmé leur présence à l’émission, dont Marc Séguin, Mariana Mazza, Marc Hervieux, Kim Thúy et Simon Boulerice.

Émilie Perreault ne chômera pas à la rentrée de septembre. En plus de Faire œuvre utile, elle retrouvera Marc Labrèche, tous les samedis soir, sur le plateau du talk-show culturel Cette année-là de Télé-Québec aux côtés de Fred Savard et de Simon Boulerice.

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