Portrait

La pro du BMX

Nom : Carolyne Derome

Âge : 37 ans

Boulot : directrice du développement des affaires et du marketing au Groupe Mack/Volvo

Adepte de : BMX

Routine : deux cours par semaine, en compétition sept fins de semaine par été

Monture : un BMX Redline Pro

Elle ne part jamais sans : ses protections (casque, protection de coudes, de cage thoracique)

Une maman peut s’asseoir dans l’estrade et encourager ses garçons pendant une course de BMX. Ou encore, elle peut enfourcher elle-même cette petite monture sportive et se lancer en piste. Carolyne Derome a choisi de suivre cette route.

« C’est tellement un beau sport ! s’enthousiasme Mme Derome. C’est un sport où il y a beaucoup d’adrénaline, de dépassement de soi. On apprend beaucoup, même en tant qu’adulte. »

L’aventure a commencé il y a quatre ans lorsque Mme Derome et son conjoint ont acheté un vélo BMX à l’aîné de leurs deux garçons, alors âgé de 6 ans. Ils vivaient dans la région de Coteau-du-Lac, où l’on trouve une belle piste de course de BMX.

« Mon conjoint s’est dit que tant qu’à le regarder pratiquer, il allait s’acheter un BMX lui aussi. »

Tant qu’à y être, les parents ont acheté un vélo trotteur (un mini vélo sans pédales) au petit dernier pour lui permettre de profiter lui aussi de la piste de BMX. Il s’est d’ailleurs montré très talentueux, finissant premier au Québec en vélo trotteur, un champion à l’âge de 4 ans.

Le conjoint de Mme Derome lui a offert d’essayer son vélo, « tant qu’à être à côté et regarder ».

« Finalement, je n’ai pas voulu lui redonner son vélo, raconte Mme Derome en riant. On n’a pas eu le choix. En moins de quatre semaines, la famille au grand complet était rendue avec des vélos BMX. On a vraiment aimé ça. »

Mme Derome et son conjoint étaient à la recherche d’un sport familial. L’hiver, la petite famille faisait du ski mais l’été, c’était plus difficile.

« Au début, les enfants faisaient du soccer, mais ça devenait compliqué avec les horaires, les cours, et ce n’était pas vraiment familial. »

— Carolyne Derome

Avec le BMX, c’est plus simple. Comme tous les membres de la famille sont dans l’équipe de compétition de leur club, ils voyagent ensemble à travers le Québec sept fins de semaine par an pour participer à des courses.

Dans le passé, Carolyne Derome n’avait jamais été une passionnée de vélo. Elle avait bien un vélo de promenade, mais c’était essentiellement pour se déplacer du point A au point B.

Le BMX a changé tout ça. Outre le fait de lui fournir une décharge d’adrénaline, ce sport lui a permis de « travailler sur elle-même ».

« Au début, tu ne gagnes pas. Or, je ne suis pas une super bonne perdante… »

Et puis, il y a les chutes.

« La première fois, tu tombes, et tu tombes solide. Il faut se relever et continuer. »

Le risque de blessures est d’ailleurs un inconvénient majeur du BMX pour Mme Derome.

« Mon conjoint s’est cassé le bras il y a deux ans. C’est un sport extrême, on ne se le cache pas. Il y a des sauts, on est huit sur la piste en même temps. Il y a des risques, mais ça vient avec le sport. On est prêts à ça. »

— Carolyne Derome

Elle estime que cet inconvénient ne fait vraiment pas le poids quand elle pense à tous les points positifs du BMX.

« Tu te gardes en forme. Veut, veut pas, il te faut un bon cardio. Et quand on est sur le départ, on oublie qu’on travaille le lundi matin, on devient des enfants, l’adrénaline vient nous chercher. »

Les concurrents veulent gagner mais après la course, « tout le monde se parle, il n’y a pas d’animosité, pas de chicane, il y a de la super bonne chimie ».

De plus en plus de parents adoptent le BMX, ce qui leur permet de comprendre ce que vivent leurs enfants.

« Ils comprennent que quand on les pousse, il faut le faire positivement pour qu’ils se dépassent eux-mêmes, pas pour battre l’autre à côté. »

Et les enfants aiment bien faire du vélo avec leurs parents, dans l’espoir de les dépasser un jour.

« Pour eux, maman est cool, maman fait du BMX. Papa est cool, papa fait du BMX. »

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