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Édition du 10 mai 2018,
section ARTS, écran 7
De la reconnaissance avant tout. De la gratitude et de l’humilité aussi, il n’y a pas vraiment d’autre façon de prendre ça, je pense. J’étais vraiment content et cela me motive à travailler et à continuer. J’ai travaillé pendant 10 ans sur ce premier roman, alors ça clôt ce long processus de belle façon.
J’ai l’impression de rejoindre une belle famille. Les libraires restent aux barricades du marché du livre et c’est vraiment formidable d’être backé par eux. Moi, je suis une bibitte de librairie. J’aime bouquiner et quand je voyage, c’est la première chose que je repère dans une nouvelle ville. En fait, je fais du tourisme livresque. Voir mon livre protégé par ces professionnels, ça fait chaud au cœur.
Je suis déjà lancé dans un nouveau projet. J’ai commencé un deuxième livre alors que j’écrivais le premier. Il y a eu un chevauchement, donc j’ai déjà gagné un an (rires). Le fait de recommencer à écrire avec pas mal d’expérience acquise aide aussi. La bête creuse a été l’école de l’écriture pour moi. Là, je me sens un peu plus en possession de mes moyens. Et en 10 ans, j’ai eu le temps de remplir des carnets de notes et de faire mousser mes idées.
Le roman La bête creuse de Christophe Bernard est publié aux éditions Le Quartanier.
Julie Rocheleau a remporté le Prix des libraires dans la catégorie BD Québec pour Betty Boob (Casterman), un album qui raconte avec humour une histoire de cancer du sein. Scénarisé par Véronique Cazot, Betty Boop a également remporté le prix BD Fnac 2018 en janvier dernier.
Dans la catégorie BD hors Québec, le lauréat est Bastien Vivès, pour son très beau roman graphique Une sœur (Casterman), qu’on a qualifié de cinématographique. Une très belle histoire sur les premières amours.
C’est Jonathan Durand Folco, professeur adjoint à l’École d’innovation sociale de l’Université Saint-Paul, à Ottawa, qui remporte le prix dans la catégorie Essai pour À nous la ville : traité de municipalisme (Écosociété), un plaidoyer pour le pouvoir local.
René Lapierre remporte le Prix des libraires dans la catégorie Poésie pour son très beau recueil Les adieux (Herbes rouges), son 11e. Le thème : l’amour. « Aimer est effrayant, mais c’est notre seule chance. Notre dernière, je veux dire. »
Dans la catégorie Roman hors Québec, le gagnant est l’auteur suédois Jonas Gardell pour N’essuie jamais de larmes sans gants (Gaïa), dont le comité de sélection a souligné le caractère « important, bouleversant, essentiel ».