Chronique

Une ordonnance de sauvegarde pour Ruptures, SVP

L’avocate hyper dévouée Ariane Beaumont (Mélissa Désormeaux-Poulin) a (encore) traversé un automne mouvementé dans Ruptures, ponctué de batailles en cour avec la féroce Marie Rousseau (Catherine Trudeau) et de chutes de tension en période de stress.

Ajoutez les souvenirs ensanglantés du meurtre de son père, sa relation compliquée avec Antoine (Guillaume Lemay-Thivierge) et ses causes complexes devant le tribunal, notre valeureuse Ariane mérite du repos.

C’est vers l’apaisement que se dirige Ariane dans l’épisode final de la quatrième saison de Ruptures, que Radio-Canada relaiera lundi à 21 h. Cette excellente heure de télé, déjà disponible dans l’Extra d’ICI Tou.tv, boucle toutes les intrigues en suspens. Pas de prise d’otage angoissante, cette fois-ci.

Rassurez-vous, aucun divulgâcheur ne ponctuera cette chronique. Ça va ? À la fin de cet épisode, j’ai paniqué. Parce que la série judiciaire de Radio-Canada pourrait s’arrêter là, comme ça, et je ne suis pas prêt à dire adieu à Ariane, à la survivante Claude (Isabel Richer) et au dangereux Jean-Luc De Vries (Normand D’Amour).

Vérification faite, la production de la cinquième saison de Ruptures n’a pas encore été autorisée. Par contre, les chances qu’Ariane renfile sa toge en 2019 s’annoncent très bonnes, me dit-on.

Les auteurs Daniel Thibault et Isabelle Pelletier ont entamé l’écriture des nouveaux chapitres et les cotes d’écoute confirmées de Ruptures, qui incluent les enregistrements, ont gonflé jusqu’à 930 000 téléspectateurs le soir du 12 novembre.

Voici maintenant quelques souhaits en prévision de la possible future saison de Ruptures. Il faudrait mieux utiliser le personnage de la maman Mireille (Sylvie Léonard), qui a été vraiment inutile cet automne, à part pour répéter qu’elle refusait de parler à la police.

Les affrontements entre Marie Rousseau, Claude Boily, Ariane Beaumont et Justine Salvail (Julie Ringuette), c’est toujours du bonbon. Rajoutez-en, ce n’est pas de l’onguent.

J’ai bien aimé l’ajout du personnage de Marc Dalpé (Vincent Leclerc), qui partage son bureau avec Ariane. Gardons-le dans le décor, s’il vous plaît.

À ne pas écarter non plus : Étienne Dalphond (Vincent-Guillaume Otis), que je reverrais en couple avec Ariane. Ces deux-là ne sont pas allés au bout de leur histoire amoureuse. Ils se complètent vraiment bien.

Et pas question de se débarrasser du détective Alain Grimard (Serge Postigo). Il est trop utile !

Crier victoire trop vite ?

Wô, les moteurs !, a tenu à préciser hier la CBC à propos du remake anglophone de la télésérie Demain des hommes, qui s’appelle One Game, One Dream.

« Nous avons donné un feu vert créatif à ce projet. Mais tant que le producteur (Richard Goudreau) n’aura pas réuni tout l’argent nécessaire, il n’y a rien qui va se faire », a précisé le porte-parole de la CBC, Chuck Thompson, joint par La Presse.

La semaine dernière, le producteur Richard Goudreau de chez Melenny racontait que la CBC lui avait commandé un copier-coller de Demain des hommes, mais tourné en anglais. La nouvelle a été divulguée alors qu’aucune décision officielle n’a été prise autant du côté de la CBC qu’à Radio-Canada, qui étudie toujours le sort de Demain des hommes 2.

Selon mes infos, les patrons de CBC et de Radio-Canada n’ont pas apprécié de se faire publiquement forcer la main de la sorte. Cette tactique les aurait refroidis. Selon Richard Goudreau, il ne resterait qu’un distributeur international, comme eOne, Netflix ou NBC Universal, à trouver pour One Game, One Dream. Bref, la partie n’est pas encore tout à fait gagnée.

Le 31 en deuil

La semaine a commencé très fort dans District 31 lundi soir. Les retardataires qui n’ont pas vu cet épisode émouvant sont priés de passer à l’écran suivant, merci.

En interceptant un Subaru gris ayant grillé un feu rouge, le patrouilleur Francis a été abattu par un tireur inconnu sous le regard de sa partenaire Noélie (Catherine St-Laurent).

Presque sans paroles, la scène où le commandant Daniel Chiasson (Gildor Roy) a confirmé la mort de Francis a été bouleversante. C’est très rare que District 31 suive les patrouilleurs plutôt que les enquêteurs. Et c’était bien agréable de voir de nouveaux visages dans la fameuse salle de réunion.

Le meurtrier de Francis est assurément lié à des intrigues passées de District 31, mais lesquelles ? L’auteur Luc Dionne ne sème jamais d’indice inutile. Le sergent-détective Yanick Dubeau (Patrice Godin) avait l’air de plutôt bien s’y connaître en matière d’incendies de voitures. Bonjour l’assassinat de la proxénète Paule Lefebvre.

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