Dix incontournables au Panamá
La Ciudad de Panamá
New York sous les tropiques ? Plutôt un Singapour latino, pour l’audace architecturale des grandes tours modernes qui dessinent le paysage de la capitale. Étendue sur le bord du Pacifique, la cité de 1 million d’habitants offre un environnement sûr, une vieille ville coloniale aussi vivante que charmante, une scène gastronomique à faire saliver n’importe quel foodie, des musées historiques et d’autres ultracontemporains, comme le Biomuseo, dont la carapace chamarrée signée Frank Gehry abrite une exposition sur les richesses naturelles de l’isthme panaméen. Une escale chaleureusement recommandée.
Le canal
Incontournable d’un séjour au Panamá ? Oui ! D’autant plus que sa proximité de la capitale le rend facilement accessible et que son histoire est étroitement liée à celle du pays. Direction les écluses de Miraflores ou celles encore plus impressionnantes de Gatún, pour voir passer les gigantesques cargos presque à portée de main. Pour vivre une expérience encore plus inoubliable, montez à bord d’un bateau de croisière faisant la traversée entre les deux océans.
Communautés autochtones du Rio Chagres
Les Emberás et les Wounaans font partie des huit nations autochtones présentes au Panamá. Installées au cœur du parc national Chagres, ces deux communautés survivent en accueillant les touristes dans leurs villages traditionnels. Trajets en pirogue, danses et chants traditionnels, repas typiques et vente d’artisanat rythment les visites. Séjourner une nuit sur place permet de transformer l’amère sensation de voyeurisme d’une visite trop succincte en un véritable partage.
Archipiélago de Las Perlas
Une poignée de pêcheurs récoltent encore les perles qui ont donné son nom à cet archipel du golfe de Panamá. Ils rêvent certainement de dénicher une autre Peregrina, cette perle exceptionnelle trouvée ici au VIe siècle et qui orna les parures de Marie Tudor à Elizabeth Taylor. Plages désertes de sable blond et eaux turquoise sont les autres trésors de ces 220 îles et îlots situés à 2 h de bateau ou 20 min en avion de la capitale. Selon sa destination, on choisit de se prélasser dans le luxe ou de partager le quotidien des îliens.
Pedasí
La péninsule d’Azuero est le berceau folklorique du pays. C’est ici que le carnaval est le plus endiablé et que sont confectionnées les plus belles polleras, ces costumes que portent traditionnellement les femmes. Grâce à ses maisons coloniales colorées et à ses bonnes tables, le paisible village de Pedasí est l’endroit le plus agréable où séjourner dans le coin. À proximité : vagues pour surfeurs, fonds marins pour plongeurs et îles préservées où viennent pondre les tortues.
Parc national Isla Coiba
Jusqu’en 2004, personne ne souhaitait mettre les pieds dans cette île qui avait le triste privilège d’être la pire prison du pays. Une décennie plus tard, cet environnement protégé comparable aux Galápagos est un parc national classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nager avec des tortues, plonger aux côtés d’un requin-baleine, admirer des récifs de corail ou marcher en pleine jungle pour observer des oiseaux rares, voilà le programme d’une visite dans ce parc qui englobe une trentaine d’îles aux allures de cartes postales.
Bocas del Toro
Est-ce l’ambiance des Caraïbes ou la pureté des eaux qui attire les touristes vers cet autre archipel paradisiaque ? Un subtil mélange des deux, assurément. On loge ici dans d’élégantes demeures en bois avec balcon surplombant l’azur, on se déplace d’île en île en bateau, on occupe sereinement ses journées à plonger, surfer ou à ne rien faire et, le soir venu, place à la fête dans les bars et les boîtes de Bocas. En dehors de la seule ville de l’archipel, la nuit n’est bercée que par la musique de la jungle et de la mer.
Portobelo
Baptisée par Christophe Colomb, fortifiée par les Espagnols, attaquée par le pirate Henry Morgan, habitée par des descendants d’esclaves rebelles, cette bourgade baigne dans l’histoire. Des ruines où trônent de vieux canons, on admire la baie et ses collines boisées plongeant dans la mer des Caraïbes, où flottent de nombreux voiliers. Et on comprend aisément l’engouement suscité par ce lieu depuis des siècles.
Boquete
L’air frais de la montagne est un véritable exotisme dans ce pays tropical. Ainsi, la petite ville de Boquete, perchée à 1600 m d’altitude, est autant prisée des gens de l’endroit que des étrangers qui s’y sont installés en nombre. Paradis de la randonnée, avec des sentiers grimpant jusqu’au plus haut sommet du Panamá, le volcan Barú (3475 m), ou d’autres donnant la chance d’observer l’un des plus beaux oiseaux du monde, le quetzal. Pour se réchauffer au retour, rien de mieux qu’une tasse de l’excellent café cultivé ici.
Surf et compagnie
Du surfeur débutant au champion international, tout le monde trouve vague à sa planche au Panamá. Santa Catalina (côte Pacifique) et l’archipel de Bocas del Toro se disputent le titre de meilleur site. Pour le kitesurf, la Mecque incontestée est Punta Chame (côte Pacifique, à une heure et demie de route de la capitale). Les plongeurs auront l’embarras du choix, mais les eaux entourant l’Isla Coiba font rêver bien des adeptes. Et les terrestres n’oublieront pas leurs souliers de randonnée pour arpenter les sentiers des régions montagneuses du centre, ou non loin du canal, le Camino de Cruces, emprunté naguère par les Amérindiens pour traverser l’isthme du Pacifique à l’Atlantique.