Énergie

ÉNERGIE NOUVEAU-BRUNSWICK : L’ÉCHEC D’UNE TRANSACTION

La dernière tentative d’acquisition importante de la part d’Hydro-Québec remonte à 2009, lorsque la société d’État avait avancé 4,75 milliards pour acheter les principaux actifs d’Énergie Nouveau-Brunswick. Or, cette transaction, qui devait permettre à Hydro-Québec d’acquérir sept centrales hydroélectriques et la centrale nucléaire Point Lepreau, a avorté l’année suivante pour des considérations politiques. Hydro avait même modifié l’entente en 2010 et réduit la transaction à 3,2 milliards à la suite d’une levée de boucliers au Nouveau-Brunswick. Malgré tout, le premier ministre Jean Charest avait décidé d’annuler la transaction puisqu’elle n’était plus « dans l’intérêt des Québécois ».

— Louis-Samuel Perron, La Presse

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Hydro veut se connecter à l’Europe

Le premier investissement à l’étranger d’Hydro-Québec depuis longtemps pourrait bien être dans RTE, le réseau principal de transport d’électricité d’Europe, qui est sur le point d’être vendu par son propriétaire Électricité de France (EDF).

« On est des partenaires naturels, qui collaborent ensemble depuis des années », a expliqué hier à La Presse Affaires Steve Demers, vice-président, Développement des affaires, acquisitions et stratégies chez Hydro-Québec.

Ce qui se discute, c’est une prise de participation dans RTE par Hydro-Québec.

EDF a déjà fait connaître son intention de vendre au moins la moitié de son réseau de transport, RTE, qui est l’équivalent de la division TransÉnergie d’Hydro-Québec.

Il s’agit d’une grande entreprise, le premier réseau de transport d’électricité d’Europe, qui exploite 105 000 kilomètres de lignes de transport et des interconnexions avec d’autres pays européens. 

Selon les estimations de la banque française Natixis, la vente de 25 % de RTE pourrait rapporter 3,5 milliards d’euros, ce qui donne une valeur totale de 14 milliards d’euros à l’ensemble du réseau, soit 20 milliards de dollars canadiens.

« On a l’ambition de devenir un chef de file dans la transition énergétique mondiale. EDF a fait connaître son intention de s’associer à un partenaire à l’ADN comparable. Hydro-Québec pourrait être un partenaire industriel de long terme. »

— Steve Demers, vice-président, Développement des affaires, acquisitions et stratégies chez Hydro-Québec

Selon Hydro, il est trop tôt pour savoir quelle forme pourrait prendre la transaction, et quelle envergure elle pourrait avoir.

EDF, dont 85 % des actions appartiennent à l’État français, doit encore faire connaître ses intentions précises concernant sa filiale. Le scénario le plus probable est la vente de 49 % de RTE. Des investisseurs institutionnels comme Borealis, qui est établi à Toronto, et GIC, le fonds d’investissement de Singapour, se seraient déjà montrés intéressés, selon le journal français Les Échos.

SOURCES DE L’ÉLECTRICITÉ DE RTE

NUCLÉAIRE : 76,3 %

HYDRO : 10,8 %

THERMIQUE : 34,1 %

BIOÉNERGIES : 1,5 %

SOLAIRE : 1,4 %

ÉOLIEN : 3,8 %

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