FLASHES

Ça fait jaser

Ces personnalités font parler d’elles pour le meilleur ou pour le pire. Tour d’horizon des nouvelles d’ici ou d’ailleurs qui animeront les conversations autour de la machine à café.

Chronique

Une œuvre ou un show de boucane ?

Est-ce qu’une installation sur la place des Festivals est une œuvre d’art, un exercice d’animation ou un simple show de boucane ?

Or, s’il s’agit effectivement d’une œuvre d’art, à qui appartient-elle et pourquoi ses concepteurs touchent-ils des peanuts en droits d’auteur lorsque cette œuvre est installée à grands frais dans une autre grande ville du monde ?

C’est l’épineuse question au cœur du litige qui oppose le Partenariat du Quartier des spectacles (PQDS) et au moins un lauréat du concours Luminothérapie, Conor Sampson, concepteur de l’installation Impulsion.

L’entreprise de ce dernier fait actuellement l’objet d’une injonction à la suite d’une poursuite déposée par le PQDS pour rupture de contrat. Depuis, l’artiste doit renoncer à présenter Impulsion, cette géniale installation constituée de 30 bascules lumineuses et musicales qui a fait fureur à la fois chez nous et dans plusieurs villes du monde. La possibilité d’une éventuelle faillite le guette.

Jusqu’à maintenant, Conor Sampson était le seul à s’opposer aux façons de procéder du PQDS et à vouloir s’occuper lui-même de l’exportation de son œuvre. Mais depuis vendredi dernier, la grogne grandit au sein de la communauté artistique, qui n’apprécie pas le fait que la direction du PQDS veuille apporter des modifications aux nouveaux contrats comme aux contrats déjà signés avec les lauréats du concours Luminothérapie.

« C’est pas normal que les concepteurs de ces installations qui sont en demande dans plusieurs villes du monde ne touchent pratiquement pas une cenne quand leur œuvre est exportée. Pas normal qu’un OBNL comme le Partenariat poursuive des artistes sans le sou et empêche des petites entreprises créatives d’ici de faire des affaires », déplore Olivier Girouard, un des concepteurs de Loop, une autre superbe installation constituée de 13 cerveaux à l’intérieur desquels sont projetées 24 images par seconde et qui a été présentée à Lugano, en Suisse, à Chartres, en France, ainsi qu’à Ottawa, Calgary, Edmonton, Chicago et à Times Square, à New York.

Concours annuel

Avant de poursuivre, un petit rappel : Luminothérapie est une merveilleuse initiative présentée depuis près de 10 ans au Quartier des spectacles, à Montréal. Chaque année, du 1er décembre jusqu’au 31 janvier, des installations imaginées par des créateurs d’ici viennent réchauffer l’hiver et animer la place des Festivals, avec des concepts ludiques et flyés qui explosent de lumière et d’inventivité.

Les projets sont choisis à l’issue d’un concours. Les délibérations pour les lauréats de l’hiver prochain commencent d’ailleurs cette semaine. Un budget de 300 000 $ est mis à la disposition des lauréats pour imaginer et concevoir leur installation et, dans plusieurs cas, pour lancer leur carrière et leur petite boîte de création.

Ces dernières années, les œuvres choisies et financées par le PQDS ont connu un succès international aussi inespéré qu’imprévu. Or, c’est précisément ce succès qui a semé la bisbille entre la direction du Partenariat et le concepteur d’Impulsion, même si, au départ, les deux parties réussissaient à s’entendre.

Mais au fil du temps et de la demande, deux écoles de pensée ont commencé à s’opposer : la première veut que les œuvres appartiennent à ceux qui les ont financées. C’est la position du Partenariat et du président de son conseil d’administration, Jacques Primeau.

« Les contrats ont toujours été clairs : on finance les œuvres et on les exploite à l’international. Et tout ça marchait jusqu’à ce que des artistes remettent en question ce qu’ils avaient pourtant négocié avec nous. »

— Jacques Primeau, hier, avant l’assemblée générale du Partenariat

« Au départ, l’idée d’exportation n’était pas dans l’air, rétorque Olivier Girouard. Quand on gagnait le concours, on concevait notre installation d’abord pour la place des Festivals. Et on voyait tous ça comme une super opportunité de se faire connaître en créant pour un endroit intéressant avec un budget tout aussi intéressant. Moi, je n’aurais jamais eu accès à un budget de création de 300 000 $ sans le Partenariat et je lui en suis reconnaissant. Mais une chose demeure : le Partenariat a acheté les droits matériels de mon œuvre, mais je reste propriétaire des droits d’auteur. »

Une question d’intégrité

L’argent, bien sûr, est au cœur de ce litige. Les concepteurs touchent un maigre 10 % des revenus après dépenses que génèrent les exportations. Selon la porte-parole Marie Lamoureux, le PQDS n’a fait aucun profit avec l’exportation et, le cas échéant, les profits ont été réinvestis dans l’entretien des œuvres. 

Certains artistes prétendent le contraire. À titre d’exemple, Olivier Girouard raconte que même si Loop a passé un mois et demi à Times Square à New York, ce qui suppose une location qui a rapporté environ 300 000 $US, ses droits d’auteur représentaient une fraction du montant : environ 2800 $ à partager avec son coconcepteur Jonathan Villeneuve. Pas de quoi boucler les fins de mois qu’Olivier Girouard, un artiste, concepteur et musicien, boucle en travaillant… à Passeport Canada.

Mais l’argent n’est pas le seul moteur du litige. Il y a aussi toute la question de l’intégrité de l’œuvre. Comme les artistes ne sont pas toujours consultés à l’exportation, il arrive que des modifications soient apportées à leur installation sans leur consentement, que la disposition ne soit pas la même, qu’il manque des projecteurs ou que le nombre d’éléments qui constituent l’œuvre ne soit plus le même.

Dans le monde muséal, de tels écarts ne seraient jamais tolérés. L’installation d’une œuvre y est un exercice sacré où toutes les consignes de l’artiste doivent être respectées au millimètre près.

Mais comme son titre l’indique, le Partenariat n’appartient pas au monde muséal, mais à celui des spectacles. C’est peut-être ce qui explique le prisme pris par une direction qui ne semble pas accepter que le succès de Luminothérapie soit un succès à partager avec ses artistes, à partager équitablement, ce qui pour l’instant ne semble pas être le cas.

Ça fait jaser

Kanye West dit son amour pour son « frère » Trump, qui le remercie

Le rappeur américain Kanye West a rendu hier un hommage appuyé au président Donald Trump, qu’il dit « aimer » et considérer comme son « frère », un message qui lui a valu des remerciements de l’intéressé. « Vous n’avez pas à être d’accord avec Trump, mais la foule ne peut pas m’empêcher de l’aimer, a-t-il tweeté. Nous sommes deux dragons d’énergie. C’est mon frère. » « Merci Kanye, très cool ! », lui a répondu le président des États-Unis, sur son propre compte Twitter. L’artiste aux 21 prix Grammy avait déjà affiché publiquement son soutien à Donald Trump, notamment lors d’un concert donné peu après le scrutin présidentiel de 2016, tout en précisant qu’il n’avait pas voté. Quelques semaines plus tard, il était apparu par surprise aux côtés du président élu dans le hall d’entrée de la Trump Tower, à New York, après s’être entretenu avec lui.

— Agence France-Presse

Ça fait jaser

Hank Azaria prêt à renoncer au rôle d’Apu

L’acteur Hank Azaria s’est dit prêt à renoncer à faire la voix du personnage indo-américain d’Apu dans The Simpsons, dont le caractère stéréotypé a été soulevé dans le documentaire The Problem with Apu. Invité au Late Show de Stephen Colbert mardi, le comédien et humoriste a dit souhaiter que les créateurs du populaire dessin animé de Fox apportent des changements à l’émission, quitte à ce qu’il se retire, si nécessaire. « J’espère vraiment que c’est ce qu’ils feront. Ça me semble être la bonne chose à faire », a-t-il confié à Stephen Colbert. Hank Azaria s’est dit « attristé » par les témoignages de gens originaires d’Asie du Sud affirmant que le personnage du propriétaire du Kwik-E-Mart avait alimenté les stéréotypes à leur égard. — D’après l’Associated Press

Ça fait jaser

Un demi-million pour prévenir le harcèlement

Patrimoine Canada sort la carotte et le bâton pour prévenir le harcèlement et la discrimination dans les milieux de travail du secteur de la culture. D’une main, l’organisme fédéral accorde un demi-million au Conseil des ressources humaines du secteur culturel pour créer des outils et des ressources sur la question, dont pourront bénéficier plus de 1700 organismes du secteur de la culture. De l’autre main, Patrimoine Canada a demandé au Conseil des arts de pénaliser les organismes subventionnés qui ne se conformeraient pas à l’engagement de promouvoir des milieux de travail exempts de discrimination, de harcèlement et d’inconduites sexuelles. S’il a des doutes quant au respect de ces normes, le Conseil pourra désormais réviser le dossier de l’organisme et même suspendre ses subventions.

— Katia Gagnon, La Presse

Ça fait jaser

Le Cirque du Soleil ressuscite Alegría

Cinq ans après le retrait du spectacle Alegría, le Cirque du Soleil a annoncé hier sa « recréation » l’an prochain à Montréal sous son grand chapiteau. La pièce phare de la compagnie, dont la musique composée par René Dupéré est l’une des plus emblématiques du Cirque, avait été créée en 1994 par le tandem formé de Gilles Ste-Croix et du metteur en scène Franco Dragone. La direction du Cirque a indiqué qu’elle relançait Alegría « à la demande générale ». Une « première » pour le Cirque, qui ne remet pas en question ses nouvelles créations sous chapiteau, nous a assuré son PDG Daniel Lamarre. « Ça, c’est spécial, a-t-il dit. Ça n’empêche pas qu’on a 12 projets en création en ce moment. » — Jean Siag, La Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.