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L’actualité des livres

Actualités, nouveautés, rencontres d’auteurs, entrevues… Notre journaliste vous informe de ce qui se passe dans le monde des livres.

L’actualité des livres

Actualités, nouveautés, rencontres d’auteurs, entrevues… Notre journaliste vous informe de ce qui se passe dans le monde des livres.

Le métier d’écrivain plus précaire que jamais

L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) a publié cette semaine les résultats d’un sondage auprès de ses membres qui illustrent à quel point le métier d’écrivain est précaire. Pour la majorité des répondants (90 %), le revenu annuel n’atteint pas 25 000 $. Ces revenus sont constitués des redevances de livres neufs (ce qui ne correspond qu’à 10 % du prix de vente), des activités connexes (qui représentent 22 % des revenus) et des redevances provenant de la présence en bibliothèque et des droits de reproduction (12 %) de Copibec. Or, de 2012 à 2014, les écrivains ont perdu 4 millions en redevances de Copibec, après une modification apportée à la Loi sur le droit d’auteur sous le gouvernement Harper, selon l’UNEQ. La situation n’est guère plus reluisante dans le reste du pays, puisque l’UNEQ a reproduit les questions d’un sondage de la Writers’ Union of Canada et que les différences de revenus sont minimes. Mélikah Abdelmoumen, membre de l’UNEQ et auteure du livre Douze ans en France, explique la situation en ces termes : « Mon dernier livre, qui connaît un bon succès et une bonne reconnaissance, m’a coûté cinq ans de travail. Si j’en vends 1000 exemplaires (j’aurais de la chance, c’est un sacré bon chiffre au Québec), j’obtiendrai un revenu de moins de 2500 $ pour cinq ans de travail. » Bref, vivre de sa plume au Québec est un rêve de plus en plus inaccessible.

Dernier adieu au chercheur de trésors

La librairie Le Chercheur de trésors aurait sans aucun doute célébré joyeusement ses 40 ans, n’eût été la mort subite de son propriétaire, Richard Gingras, l’an dernier. Des générations de lecteurs et de collectionneurs sont passées par cette librairie garnie de livres rares et d’occasion qui a ouvert ses portes le 11 décembre 1978, rue Ontario. Malheureusement, elle fermera le 11 décembre, non sans souligner son apport au quartier Centre-Sud et au milieu littéraire. Car ce sera aussi une journée de commémoration, dès 10 h, et de liquidation des stocks. Tout ce qui est en librairie sera offert à 50 %. Les fidèles clients pourront peut-être dénicher un dernier trésor de Richard Gingras, ce grand collectionneur de livres qui nous manque déjà.

Le 11 décembre dès 10 h, au 1339, rue Ontario Est

Yasmina Khadra président d’honneur du SILQ

Le prochain Salon du livre de Québec, qui aura lieu du 10 au 14 avril prochain, aura pour président d’honneur Yasmina Khadra, auteur des romans Ce que le jour doit à la nuit et L’attentat. Il succède à Bernard Pivot et Dany Laferrière.

Woodward en français

Bonne nouvelle pour les lecteurs francophones, le livre de Bob Woodward sur l’administration Trump qui a tant fait jaser cet automne est maintenant offert en français, sous le titre Peur : Trump à la Maison-Blanche, aux Éditions du Seuil. Woodward, avec son collègue Carl Bernstein, est à l’origine du scandale du Watergate, et a mené des centaines d’heures d’entrevues pour réaliser ce portrait d’une administration surréaliste.

Le 40e Salon du livre de l’Outaouais

Le Salon du livre de l’Outaouais fête ses 40 ans et se déroulera du 28 février au 3 mars au Palais des congrès de Gatineau. L’écrivain Stefan Psenak en sera le président d’honneur, tandis que Catherine Bellemare, Éric Mathieu, Marc Séguin, Edem Awumey et Stéphanie Lapointe seront les invités d’honneur. On annonce aussi un grand entretien avec Michel Tremblay, de même que la présentation de la lecture-spectacle Océans de James Hyndman et Evelyne de la Chenelière.

L’affaire Caillou au beau fixe

Un jugement rendu lundi par la Cour supérieure a reconfirmé l’entente conclue en 2005 entre Hélène Desputeaux et les Éditions Chouette et Christine L’Heureux, en estimant qu’elle n’avait pas à intervenir dans ce conflit qui dure depuis 21 ans autour des droits du célèbre personnage de Caillou. Le tribunal a donc rejeté la demande pour jugement déclaratoire de Mme Desputeaux, qui voulait que cette entente prévale sur la sentence arbitrale de 1997, de même que la demande pour abus de procédures des Éditions Chouette et de Mme L’Heureux. Simon Payette, des Éditions Chouette, joint par La Presse+, estime « avoir gagné sur le fond » et « souhaite ardemment que ce conflit soit terminé ». De son côté, l’avocat d’Hélène Desputeaux, Me Normand Tamaro, se réjouit qu’un juge ait confirmé cette entente, « car cela donne plus de poids et de crédibilité lorsque ma cliente dit qu’elle a le contrôle de ses œuvres ».

À L’AGENDA

3 décembre

Lancement d’Une pipée d’opium pour les enfants de Fred Dubé, demain à 18 h, à la Station Ho.st (1494, rue Ontario Est)

4 décembre

Lancement de 50/50 de Tanya Lapointe, mardi à 17 h, Chez l’Éditeur – Villeray (7240, rue Saint-Hubert)

Café géopolitique, discussion autour de la pensée d’Édouard Glissant, mardi à 19 h, chez Mémoire d’encrier (1260, rue Bélanger)

5 décembre

Lecture et discussion avec les poètes Daria Colonna et Roseline Lambert, mercredi à 18 h, à la librairie L’Euguélionne (1426, rue Beaudry)

6 décembre

Lancement de la revue LQ, jeudi à 17 h, à L’Escogriffe (4461, rue Saint-Denis)

Que des hommes finalistes au Bad Sex Award

La revue britannique Literary Review a annoncé, hier, que sa liste de finalistes pour le prix Bad Sex in Fiction Award ne comprenait cette année que des auteurs masculins. Parmi les finalistes de cette récompense que le quotidien The Guardian estime être « le moins convoité des prix littéraires », on retrouve Haruki Murakami, auteur japonais très renommé et même pressenti pour le Nobel. Sans entrer dans les détails, disons que le héros de son plus récent roman, Le meurtre du commandant de la chevalerie, possède un flux éjaculatoire spectaculaire. Un autre finaliste, l’Irlandais Julian Gough, s’est dit honoré d’être sélectionné et espère gagner le prix pour ainsi rejoindre les John Updike, Tom Wolfe et Ben Okri. En 25 ans d’histoire, le Bad Sex in Fiction Award a été remis trois fois à des femmes : Rachel Johnson, Nancy Huston et Wendy Perriam.

— André Duchesne, La Presse (d’après The Guardian)

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