PME innovation u-main

Du fromage artisanal, chez soi

Un mode de vie simple et écoresponsable peut se transformer en entreprise commerciale. C’est ce que fait U-Main, une petite entreprise montréalaise, un fromage à la fois.

Qui ?

Pascale Richard et Max Valencia se sont rencontrés en Bolivie en 2009, et ne se sont plus quittés. Max a suivi Pascale à Montréal, et il a trouvé que le fromage coûtait terriblement cher au Québec. « Ma mère en faisait, raconte-t-il, et je lui ai demandé sa recette. » Le couple a commencé à faire du fromage dans sa cuisine, pour sa consommation personnelle, comme il aime fabriquer lui-même tout ce qui est à sa portée.

Les amis du couple ont beaucoup aimé. « Quand on apportait notre fromage dans les potlucks, il avait beaucoup de succès », rappelle Pascale.

L’idée de devenir des fromagers a surgi. Mais l’entreprise n’est pas née sur un coup de tête ou un coup de cœur. Pascale Richard suivait des cours en entrepreneuriat à l’université. « On a fait un plan d’affaires et une étude de marché qui a confirmé la demande pour le genre de produits qu’on voulait faire », dit-elle. Le couple s’est donc lancé en affaires en connaissance de cause.

Le produit

U-Main fabrique des kits pour faire du fromage à la maison, et les vend en insistant sur la simplicité du processus et sur les économies à réaliser. Plusieurs variétés de fromage sont offertes, halloumi, ricotta ou mozzarella. Les formats se déclinent en mini-ensembles de 1,6 kg jusqu’aux grands formats qui permettent de fabriquer 26 kg de fromage. Il faut ajouter le lait. Leur offre s’est enrichie de « fauxmages », pour ceux qui ne consomment pas de produits laitiers.

L’avenir

De la cuisine du couple, l’entreprise a migré il y a deux ans dans des locaux plus vastes, rue Masson. Elle est aussi devenue un travail à temps plein pour ses fondateurs. Les ventes se font surtout en ligne, et dans une dizaine de points de vente qu’ils ont choisis. Les revenus sont réinvestis et alimentent la croissance de leur entreprise. Ils développent aussi de nouvelles recettes.

U-Main a traduit son site internet pour se faire une plus grande place sur le marché. « Il y a de la place à prendre au Canada », estime Pascale.

Agropur a choisi U-Main pour faire partie de la première cohorte de son accélérateur d’entreprises innovatrices. « En plus de nous avoir permis de tisser un réseau de contacts de qualité, cette expérience nous a ouvert les yeux sur les avantages que des partenariats et du financement peuvent nous offrir pour accélérer la croissance et le développement de notre entreprise et ainsi aussi éviter qu’un autre joueur arrive et prenne notre place sur le marché », dit Max.

Ce sera vraisemblablement la prochaine étape de la croissance d’U-Main.

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