SANS-ABRI AUTOCHTONES

La technologie au service des sans-abri

« La seule chose qu’on veut, c’est le prénom et la première lettre du nom de famille. Ça peut aussi être un faux nom. Tant qu’ils s’en souviennent. »

Penchée au-dessus d’un écran, l’infirmière Laurence Éthier nous explique comment fonctionne l’interface du système de gestion des dossiers électroniques du camion de soins de Médecins du monde.

Alors qu’au Québec, un certain nombre de cliniques de première ligne utilisent encore des dossiers manuscrits, la clinique mobile est dotée, depuis l’été dernier, d’un système à la fine pointe de la technologie.

Telus Santé a offert à l’organisation son système Medesync (déjà utilisé dans beaucoup de cliniques) et l’a adapté, gratuitement, aux besoins spécifiques de Médecins du monde.

Les gens vulnérables qui consultent la clinique n’ont pas besoin de fournir leur vrai nom ni leur numéro de carte d’assurance maladie. On peut y préciser leur nationalité, la langue parlée, y inclure le résultat de tests… L’infirmière peut aussi prendre une photo (de plaies, par exemple) et l’envoyer au médecin bénévole de garde pour obtenir son avis.

« Ça permet une meilleure communication entre tous les bénévoles et un meilleur suivi du patient. »

— Hélène Chartier, vice-présidente marketing et stratégie de Telus Santé

« Avant, les infirmières devaient trimbaler quatre boîtes de dossiers, se souvient Nadja Pollaert, directrice générale de Médecins du monde Canada. Ça a changé notre façon de travailler. »

Hélène Chartier ajoute que le système pourra aussi faciliter le transfert des patients qui seront réinsérés dans le système de santé. Enfin, lorsque les données sont anonymisées, le système pourra permettre aussi de documenter, statistiques à l’appui, la situation de l’itinérance à Montréal.

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