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Un tournoi canadien ou nord-américain ?

L’année 2026 marque la seule conjoncture favorable à Montréal avant longtemps pour accueillir la Coupe du monde de soccer, une candidature conjointe des États-Unis, du Canada et du Mexique étant envisagée. Mais l’élection à la présidence américaine de Donald Trump vient toutefois brouiller les cartes.

Les astres s’alignent pour l’Amérique du Nord en 2026. La Fédération internationale de football association (FIFA) a décidé en octobre dernier de fermer la porte à l’Europe et à l’Asie pour la présentation de cette Coupe du monde, puisque la Russie présentera l’événement en 2018 et le Qatar en 2022. Et comme le Brésil a accueilli la compétition en 2014 et l’Afrique du Sud en 2010, l’Amérique du Sud et l’Afrique semblent aussi hors jeu.

Déjà, les États-Unis, qui ont organisé l’événement en 1994, ont manifesté leur intérêt pour une nouvelle Coupe du monde. Le président de la Fédération américaine de soccer, Sunil Gulati, a indiqué récemment que trois scénarios étaient à l’étude : organiser l’événement seulement dans des villes américaines, le faire conjointement avec le Canada ou le Mexique, ou enfin le tenir avec ses deux voisins. Sunil Gulati a indiqué que des discussions informelles avaient eu lieu avec les deux pays pour mesurer leur intérêt. Avant de se lancer, la Fédération américaine de soccer attend de connaître avec précision le nombre d’équipes qui prendront part à la compétition en 2026.

L’élection de Trump vient toutefois changer la donne. La Fédération américaine de soccer s’était d’ailleurs inquiétée cet été que l’élection du républicain nuise aux chances des États-Unis en 2026, en raison de ses coups de gueule peu diplomatiques. Au lendemain de l’élection de Trump, Sunil Gulati était revenu sur ses propos, se disant prêt à travailler avec lui.

Le nouveau président aura sans aucun doute un rôle central à jouer puisque le choix du pays hôte de la Coupe du monde de 2026 aura lieu en mai 2020, soit un peu avant la fin de son premier mandat.

Et les ambitions de Calgary ?

Un autre élément pourrait aussi brouiller les cartes : les ambitions de Calgary. Durement touchée par la crise pétrolière, la métropole albertaine continue malgré tout à rêver en grand. La ville de Naheed Nenshi a annoncé en juin dernier étudier la possibilité de présenter sa candidature pour accueillir les Jeux d’hiver de 2026. Le gouvernement canadien soutiendrait-il deux événements sportifs majeurs la même année ? Même si le Canada a reçu les Jeux olympiques d’hiver en 2010, les chances de Calgary sont bonnes. Après Sotchi (Russie) en 2014, les Jeux d’hiver auront lieu en 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud. Puis en 2022, ils auront à nouveau lieu en Asie, soit à Pékin (Chine). Du coup, la pression des télédiffuseurs américains, qui paient des fortunes pour diffuser les Jeux olympiques, sera donc forte pour les tenir dans un fuseau horaire plus propice.

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