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Des installations « à améliorer », prévient le président de Soccer Canada

Convaincu que Montréal ferait une bonne ville hôte pour la Coupe du monde, le président de Soccer Canada, Victor Montagliani, prévient que la métropole québécoise devrait toutefois améliorer ses installations.

Dans une entrevue à La Presse, Victor Montagliani estime que 2026 représente la principale occasion pour le Canada d’accueillir la Coupe du monde. « 2026, ce n’est pas juste la meilleure chance, ça pourrait bien être la seule. Du moins, la seule de ma vie et probablement de la vôtre », dit-il.

Une candidature conjointe avec les États-Unis – et potentiellement le Mexique – est envisagée, confirme-t-il. « Ça aurait du sens pour le continent, ça aurait du sens pour la candidature, ça aurait du sens pour la Coupe du monde. C’est quelque chose que nous envisageons sérieusement », reconnaît Victor Montagliani. Ce dernier est particulièrement bien placé, ayant pris au printemps la tête de la CONCACAF, qui chapeaute les fédérations nord-américaines de soccer.

Reste qu’une candidature du Canada seul serait aussi possible. « Nous avons démontré que nous pouvons organiser à peu près tout ce qui existe comme événement sportif. Pourrions-nous organiser seuls la Coupe du monde ? Oui, bien sûr. Mais il faudrait certainement investir dans certaines infrastructures, tout particulièrement à Montréal. » 

« Je ne pense pas que le Stade olympique soit à niveau pour une Coupe du monde. Tout particulièrement en 2026, parce que c’est dans 10 ans et que les besoins auront évolué. »

— Victor Montagliani, président de Soccer Canada

Les installations sportives représentent le principal point faible de la métropole québécoise, poursuit M. Montagliani. « Montréal est une ville parfaite pour tenir des compétitions sportives. C’est une ville fantastique, les gens sont extraordinaires, il y a d’excellents hôtels et restaurants. Je ne verrais pas de problème à ce que Montréal soit une ville hôte pour la Coupe du monde. Ce n’est pas la ville, l’enjeu, c’est les installations, ce qu’il faudrait faire pour les améliorer. »

Le président de Soccer Canada n’a pas voulu s’étendre sur l’ampleur des améliorations qui seraient nécessaires, indiquant que des discussions devraient avoir lieu avec Montréal et le gouvernement du Québec. « Il faudrait s’asseoir pour trouver la meilleure solution et trouver combien ça coûterait », dit-il. Victor Montagliani souligne que la métropole québécoise n’est pas la seule ville canadienne dans cette situation.

Chose certaine, Victor Montagliani voit d’un bon œil les démarches de Montréal pour faire la preuve de sa capacité à organiser des événements sportifs d’envergure. Et il a pris bonne note du vif intérêt du maire de Montréal pour la tenue de la Coupe du monde. « Dès mon arrivée à la tête de Soccer Canada en 2012, Denis [Coderre] est venu frapper à ma porte pour me dire : “On est prêts” », relate-t-il.

Un rôle limité pour la Ville

Victor Montagliani souligne toutefois que, contrairement aux Jeux olympiques, la ville a peu à voir avec le processus de candidature de la Coupe du monde. « La Ville n’a pas réellement de contrôle. Je crois que c’est bien qu’elle veuille en être hôte, mais c’est la Fédération de soccer qui présente la candidature. C’est ensuite que nous allons sonder l’intérêt des villes que cela intéresserait. » Montréal n’est d’ailleurs pas la seule ville canadienne à avoir manifesté son intérêt pour accueillir la Coupe du monde.

Avant de trancher sur une éventuelle candidature canadienne, seule ou conjointe, le président de Soccer Canada indique qu’il attend la décision de la FIFA sur le nombre de sélections nationales qui seront invitées en 2026, décision qui pourrait être prise en janvier. Hausser à 40, voire à 48, le nombre d’équipes ferait considérablement augmenter le nombre de parties disputées. Plutôt que les 64 matchs actuels, la compétition pourrait en compter de 80 à 96, avance Victor Montagliani. « Ça fait beaucoup de parties. Il n’y a pas beaucoup de pays qui peuvent faire cela », dit Victor Montagliani.

Quant à l’effet Trump appréhendé par certains, l’homme ne croit pas que celui-ci nuira aux chances de l’Amérique du Nord en 2026. « Je ne pense pas. Si on regarde le passé, Trump a été un grand partisan d’événements sportifs. Et de toute façon, la Coupe du monde va au-delà de la politique. »

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