Clin d’œil 

Aux Oscars, y’a pas juste Emma qui était Stone.

montréal, Meilleure ville au monde où étudier

Une occasion rêvée de concrétiser notre potentiel

Selon le classement QS Best Student Cities 2017 publié la semaine dernière, Montréal est maintenant la meilleure ville où étudier dans le monde, devant Paris (2e), Londres (3e), Boston (8e) et Toronto (11e).

C’est une excellente nouvelle pour Montréal, qui traduit la qualité de la formation offerte par nos établissements universitaires et l’attractivité de notre ville.

Les défis sont grands puisqu’entre 2012 et 2015, le nombre d’étudiants internationaux à Montréal a augmenté de seulement 13 %, comparativement à 28 % à Toronto, à 77 % à Vancouver et à 26 % dans l’ensemble du Canada. Au chapitre de la rétention, un étudiant sur trois reste au Québec.

Nous devons donc dès aujourd’hui prendre appui sur ce classement et tirer profit de la perception favorable des étudiants internationaux de notre métropole.

Deux phénomènes caractérisent actuellement l’économie du Grand Montréal : un resserrement démographique et une forte croissance des secteurs de pointe qui engendrent d’importants besoins en main-d’œuvre spécialisée. Conséquemment, le taux de chômage métropolitain ne cesse de diminuer et se situe désormais à 6,4 %. C’est évidemment une bonne nouvelle, mais c’est aussi un défi : celui de continuer de renforcer la qualité et la disponibilité de notre main-d’œuvre.

Pour ce faire, il faut à la fois encourager la persévérance et la réussite scolaire des jeunes d’ici et, en même temps, redoubler d’ardeur pour attirer et retenir davantage d’étudiants internationaux dans la métropole. Ces étudiants sont des candidats idéaux pour se joindre à notre collectivité. Ils sont déjà ici, ont développé leurs réseaux et obtiendront éventuellement un diplôme d’un établissement québécois, autant d’éléments clés qui favorisent leur intégration à la société québécoise. Ils enrichissent la vie culturelle, sociale et scientifique de la métropole en plus de contribuer de façon importante à sa diversité et à son ouverture sur le monde. Ils constituent la main-d’œuvre qualifiée de demain, celle que les entreprises ont de plus en plus de difficulté à trouver.

Leur séjour sur le sol montréalais génère également des retombées économiques majeures. Seulement en 2015, les étudiants provenant de l’extérieur du Québec ont contribué à hausser le PIB du Grand Montréal de 367 millions de dollars, ont soutenu près de 3500 emplois supplémentaires et ont généré 51 millions de recettes fiscales pour le gouvernement du Québec.

Stratégie d'attraction et de rétention

Le Québec et le Grand Montréal doivent agir rapidement et définir en priorité une stratégie d’attraction et de rétention des étudiants internationaux, en tenant compte de l’importance de la promotion de la langue française et en mettant en place des mécanismes en vue d’évaluer les niveaux de rétention de ceux-ci. Cette stratégie devra aussi prendre en compte les initiatives déjà existantes soutenues financièrement par le gouvernement du Québec, dont celle de Montréal International qui intervient avec ses partenaires auprès des étudiants internationaux afin de favoriser leur rétention.

À cet égard, la nouvelle plateforme jechoisismontreal.com, lancée il y a quelques jours, met en vitrine toute l’offre du Grand Montréal, par l’entremise de nombreux articles, témoignages, événements ciblés et promotions. Les étudiants internationaux peuvent ainsi trouver toutes les ressources mises à leur disposition pour vivre, travailler et immigrer au Québec.

Nous devons faire preuve d’agilité pour permettre aux étudiants internationaux d’accéder à un premier emploi durant leurs études ou au terme de celles-ci. Pour ce faire, les gouvernements du Québec et du Canada doivent travailler de concert avec les employeurs pour faciliter l’acquisition d’une première expérience de travail pour les étudiants internationaux (stages rémunérés, emplois d’été, etc.). L’étude sur le sujet que vient de dévoiler l’Institut du Québec reprend ces pistes d’action concrètes et en propose d’autres tout aussi pertinentes pour miser sur nos atouts et renverser la tendance au Québec.

L’attraction et la rétention d’étudiants internationaux constituent une solution clé aux défis économiques et démographiques grandissants du Grand Montréal. L’élaboration d’une stratégie d’action claire et concertée doit figurer au nombre des priorités du gouvernement du Québec. Cette stratégie devra notamment viser à mieux promouvoir Montréal à l’international en tant que meilleure ville étudiante au monde et inciter les employeurs d’ici à offrir davantage de stages rémunérés aux étudiants internationaux.

*Ont également signé cette lettre : Denis Coderre, maire de Montréal ; Claude Arbour, recteur par intérim, INRS ; André Bourret, directeur général par intérim, École nationale d’administration publique ; Guy Breton, recteur, Université de Montréal ; Pierre Dumouchel, directeur général, École de technologie supérieure ; Nicolas Duvernois, président de la Jeune Chambre de commerce de Montréal ; Richard Filion, directeur général du collège Dawson et président du RCMM – Le Regroupement des collèges du Montréal métropolitain ; Stéphane Forget, MBA, PDG, Fédération des chambres de commerce du Québec ; Suzanne Fortier, principale et vice-chancelière, Université McGill ; Christophe Guy, directeur général, Polytechnique Montréal ; Michel Leblanc, président et chef de la direction, Chambre de commerce du Montréal métropolitain ; Martin Noël, directeur général, Université TELUQ ; Michel Patry, directeur, HEC Montréal ; Robert Proulx, recteur, UQAM ; Alan Shepard, recteur et vice-chancelier, Université Concordia ; Bernard Tremblay, PDG, Fédération des cégeps

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