Stratégies

Le Groupe Germain à la conquête du Canada

Mener une entreprise, c’est avant tout une affaire de stratégie. Chaque vendredi, des dirigeants révèlent quelques éléments de leur plan de match et de leur vision.

Les entreprises familiales qui traversent l’épreuve du temps sont rares, mais celles qui réussissent ont l’avantage d’avoir une base solide pour appuyer leur croissance. C’est le cas du Groupe Germain, qui laisse maintenant de plus en plus de place à la troisième génération dans la poursuite des affaires.

« On a la chance de travailler avec nos parents », dit Hugo Germain, fils de Jean-Yves et neveu de Christiane, les deux entrepreneurs qui ont fait évoluer le restaurant fondé par leur père jusqu’au groupe hôtelier qu’on connaît aujourd’hui.

À 38 ans, Hugo Germain est directeur du développement de la chaîne. Il travaille avec sa sœur Clara, responsable des communications et des réseaux sociaux, et sa cousine Marie-Pier, directrice des opérations.

Et ça se passe bien ? « Nos parents sont très présents et très passionnés, mais comme on le dit souvent à la blague, on a suffisamment de corde pour se pendre avec. »

Cinq hôtels en construction

Le Groupe Germain est actuellement au cœur d’une phase importante de sa croissance. « On a un plan de développement pour établir nos marques [Alt et Le Germain] sur une base pancanadienne », explique Hugo Germain.

Cinq hôtels sont actuellement en construction, à St. John’s, à Ottawa, à Calgary, à Saskatoon et à Brossard, où il s’agira d’un deuxième établissement. Ces projets porteront de 13 à 18 le nombre de maillons de la chaîne.

L’entreprise veut continuer de conquérir le Canada, une ville à la fois. « Après [la réalisation des projets en cours], il restera encore des endroits où on n’est pas », dit-il en énumérant des villes comme Halifax, Vancouver, Victoria, ou Edmonton.

Il restera aussi des endroits où le Groupe Germain est présent, mais pourrait l’être encore plus. À Toronto et Montréal, par exemple.

« C’est important d’avoir une présence partout au Canada. On a 85 % de notre clientèle qui voyage d’est en ouest. On leur offre une alternative et on crée de la valeur de cette façon-là. »

— Hugo Germain, directeur du développement du Groupe Germain

La diversification géographique est aussi un avantage dans un secteur sensible aux variations de la conjoncture économique. « Quand le marché de Calgary a ralenti [en raison de la chute du prix du pétrole], ça allait très bien à Toronto et à Montréal », illustre Hugo Germain.

Des dirigeants à l’affût

Le Groupe a deux enseignes, Le Germain, l’hôtel boutique, et Alt, plus abordable. Des deux, c’est Alt qui est actuellement le moteur de la croissance, mais d’autres hôtels Le Germain verront le jour dans l’avenir, assure le directeur du développement. « C’est que les sites sont plus longs à trouver, au cœur des villes, les transactions sont plus complexes et plus longues à monter », explique-t-il.

L’hôtellerie est un monde qui évolue constamment et les dirigeants du Groupe Germain restent à l’affût. Le futur de l’entreprise est autant dans l’expansion géographique que dans les nouveaux concepts d’hôtels-auberges, centres d’attraction pour différents types de clientèle. « On ne ferme la porte à rien », assure Hugo Germain.

Pour envisager cet avenir sereinement, la jeune génération peut se fier à celle qui l’a précédée. « Comme Jean-Yves et Christiane, il faut regarder en avant, dit-il. Il ne faut pas avoir peur et suivre son instinct. »

Groupe Germain Hôtels en bref

Entreprise familiale à capital fermé

13 hôtels en exploitation

5 en construction

1000 employés

Forces

Expérience familiale

Gestionnaires aguerris

Offre distincte de celle de la concurrence

Faiblesses

Concurrence féroce

Environnement changeant

Pressions pour rester à niveau de l’industrie

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