CARNET D’ENDORPHINES

11 choses qui changent quand on fait du sport

1. Le corps

Quand on se met à l’entraînement, on a tellement mal partout qu’on ne se rend pas compte tout de suite que notre corps a entrepris un voyage. Mais si on persiste, au bout de quelques mois, le corps se métamorphose (et ce n’est pas de la faute à Kafka). Le muscle pesant plus lourd que la graisse, ce n’est pas qu’on perde tant de poids comme le fait que les masses se déplacent. Notre skinny jeans est rendu trop grand à la taille, et trop serré aux mollets. Pareil pour les épaules de nageuse qui ne rentrent plus dans les vestons. Côté tonus par contre, on est imbattables.

2. Notre médecin de famille

Au début, il s’est montré full encourageant face à nos résolutions d’activité physique : « Bravo ! Si j’avais plus de patients comme vous, j’aurais moins de mauvaises nouvelles à annoncer. » Là, ça lui fout des complexes de constater qu’on a une plus belle pression artérielle que lui.

3. Parlant de médecins… 

On n’a plus besoin d’en chercher un, on en a douze. Juste dans le couloir de piscine d’à côté, y’en a deux. Plus la généraliste avec qui on se perd dans le bois, la radiologiste avec qui on grimpe les montagnes, l’autre qui est notre partenaire de triathlon, l’urgentologue avec qui on fait du ski de fond, l’hémato-onco avec qui on discute en courant au parc, alouette. Morale de l’histoire, les médecins, c’est comme l’amour : c’est quand tu les cherches pas que tu les trouves (en ski, en vélo, en running).

4. On découvre le style de vie minimaliste

C’est-à-dire qu’on a fait un grand ménage du garde-robe de l’entrée… pour mieux le remplir de tout un tas de trucs indispensables : une pompe à vélo, des raquettes, des bâtons de marche, des patins… (mais non chéri, ça prend pas de place, mais non).

5. On court toujours les 5 à 7… 

Ceux du matin ! Et on a autant de fun à l’aube dans le chlore – sinon plus – que dans un bar bondé après le travail. C’est ben pour dire.

6. On change de lunettes

Ou plutôt je devrais dire qu’on change notre regard sur… à peu près tout. Non, ce n’est pas « trop cher », investir 100 $ dans une pompe à vélo, au contraire, ça évite beaucoup de temps perdu à faire gonfler ses pneus à la shop de vélo du coin où, d’ailleurs, il y a mille tentations (oh, un Argon ! Je me demande combien ça me rapporterait si je vendais un de mes reins sur le marché noir ?) infiniment plus chères que ladite pompe à vélo.

7. Notre rapport au temps

Il ne sera plus jamais le même quand on sait la souffrance de « pousser » pendant une épreuve. Qu’on se le dise, fracasser son record personnel au 5 km n’est pas une partie de plaisir. Tant d’efforts, de poumons incendiés, d’envie de vomir et de jambes qui ne sont que douleur sur si peu de minutes ? L’éternité se compte en secondes, les amis, oh oui.

8. Notre rapport à l’effort

Avant, tu nageais quatre longueurs de piscine en mode « cocktail » et tu trouvais que t’avais fait ton sport pour la semaine (l’important, c’est de participer, right) ? Maintenant, tu en nages 24 juste pour le réchauffement avant le début de l’entraînement, et tu arranges ton horaire pour pouvoir placer une quatrième séance dans ta semaine. C’est ben pour dire…

9. Notre vie sociale prend des stéroïdes

On n’a jamais connu autant de gens que depuis qu’on fait du sport ! De tous les âges, de toutes les classes sociales, de toutes les origines, et de toutes les orientations politiques et dans toutes les langues. Tu veux être citoyen du monde, avoir des amis mécaniciens, congolais, astronautes, communistes et entrepreneurs ? Fais du sport !

10. Parlant de vie sociale…

Le sport est le meilleur réseautage du monde. Tu cherches un entrepreneur, une job, un chalet, un partenaire de mandarin, le meilleur moyen de parler à Céline Dion ? Le gars avec qui tu pédales, ou la fille avec qui tu nages. Il y en a même qui disent qu’on trouve parfois l’amour, mais ça, ça demande une chronique au complet pour faire le tour de la question. Peut-être même trois.

11. On n’a jamais si bien écouté les autres

Il n’y a rien comme d’aller courir avec un plus rapide que soi pour tout connaître de sa vie. D’abord, parce que quand tu cours avec lui (ou elle), quand bien même tu voudrais parler, tu n’aurais pas le souffle. Fait que t’écoutes. Et comme l’effort monopolise toute ton énergie, il t’en reste plus pour juger ! Ça déniaise, ça fait tomber les préjugés, et ça te donne une autre perspective sur la vie.

Et vous, dites-moi, qu’est-ce que le sport a changé dans votre vie ?

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