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L’ONF lance un jeu vidéo

Avec J’aime les patates, l’Office national du film (ONF) a lancé hier son premier véritable jeu vidéo, réalisé en collaboration avec le studio montréalais Minority, un spécialiste des jeux à caractère social.

Financer à 100 % la production d’un jeu vidéo n’était pas l’objectif premier de l’ONF, qui s’est retrouvé dans cette voie par le truchement de son programme de créateurs en résidence. C’est la documentariste Vali Fugulin qui, au fil de son processus créatif, a réalisé que le jeu vidéo s’avérait la meilleure option pour raconter son histoire.

« Moi-même, il y a 10 ans, je ne voulais pas que mes enfants jouent à des jeux vidéo, a-t-elle admis. Mais c’est l’industrie culturelle la plus importante présentement. Si je veux parler à la génération de mes enfants, ça doit passer par les applis et le jeu vidéo. »

Pour mener le projet à terme, l’ONF s’est adjoint les services de Minority, un studio indépendant qui s’est taillé une réputation enviable à l’échelle internationale pour la production de jeux à caractère social comme Papo & Yo ou Spirits of Spring.

La collaboration a forcé la rencontre de deux univers, ceux du documentaire et du jeu vidéo.

« Je vois vraiment ce jeu comme l’enfant de deux parents très différents », résume Mme Fugulin.

BIENVENUE À PATATELAND

J’aime les patates met en scène Chips, qui vit dans un village imaginaire appelé Patateland. Il s’ouvre à une époque d’abondance et de joie de vivre. Mais quand les patates deviennent rares, Chips doit songer à des solutions pour survivre autrement.

Mme Fugulin dit s’être inspirée principalement des histoires de quatre « innovateurs sociaux » : les magasins Renaissance, l’organisme Waste Concern, le mouvement Slow Food et l’utilisation de canards dans les rizières.

Le jeu, offert gratuitement sur les appareils mobiles et sur le web, vise essentiellement un public âgé de 9 à 12 ans, mais, selon sa créatrice, il peut aussi intéresser les proches de ces jeunes, voire susciter des discussions.

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