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Les nouveautés de l’année en astronomie

L’étoile des Mages est en vedette aujourd’hui. Mais au fil de l’année, d’autres astres ont fait la manchette en astronomie. Voici une revue des nouveautés de l’année dans l’étude de l’univers et de notre système solaire.

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Des étoiles pour Noël

L’étoile des mages est en vedette aujourd’hui. Mais au fil de l’année, d’autres astres ont fait la manchette en astronomie. Voici une revue des nouveautés de l’année dans l’étude de l’univers et de notre système solaire.

Le plan B de Voyager

Les moteurs de réserve de la sonde Voyager 1 fonctionnent toujours, 37 ans après avoir été testés pour la dernière fois, a annoncé la NASA début décembre. Les moteurs principaux de la sonde, qui permettent d’orienter son antenne vers la Terre, se dégradent depuis 2014. La bonne performance des quatre moteurs de réserve signifie que Voyager 1, qui se trouve à 140 unités astronomiques (UA, la distance entre la Terre et le Soleil) de la Terre, pourra fonctionner encore longtemps. Les moteurs principaux de Voyager 2, qui se trouve à 116 UA de la Terre, fonctionnent bien. Il faut près de 20 heures à un message de Voyager 1 pour atteindre la Californie. Les deux sondes ont été lancées en 1977.

L’étoile noire

Une équipe internationale d’astrophysiciens dirigée de l’Université McGill a découvert une exoplanète qui ne reflète presque pas la lumière de son étoile. WASP-12b est très chaude parce qu’elle fait le tour de son étoile en seulement une journée, ce qui signifie qu’elle ne peut avoir de nuages et a une réflexivité inférieure à l’asphalte frais. Deux fois plus grosse que Jupiter, elle a une atmosphère similaire à celle de certaines étoiles. WASP-12b a été observée par le télescope spatial Hubble.

Un ourson interstellaire

Le projet Starlight de la NASA, qui vise à envoyer des centaines de vaisseaux interstellaires abritant de la vie terrestre, vient d’identifier les deux microorganismes candidats pour la mission. L’un d’entre eux, le ver C. elegans, a déjà survécu à la rentrée catastrophique de la navette Columbia en 2003 et a été ranimé après 33 ans de congélation. L’autre, un tardigrade, aussi appelé « ourson d’eau », peut être ranimé après avoir passé plus d’un siècle, et potentiellement un millénaire, sous forme séchée. Aucune date de lancement n’a encore été proposée pour le projet Starlight, dont les vaisseaux feront 10 centimètres de diamètre.

La supernova de 1437

Des astrophysiciens du Musée d’histoire naturelle de New York ont identifié la nova qui avait été détectée en 1437 par des astronomes coréens. Ceux-ci avaient alors rapporté l’apparition d’une nouvelle étoile, qui avait été visible pendant 14 jours. Les astrophysiciens new-yorkais ont calculé que cet événement correspondait à la destruction de deux étoiles naines, une blanche et une rouge, qui étaient entrées en collision. Cette nova, dans la constellation du Scorpion et, donc, nommée Nova Scorpii 1437, est maintenant visible sous forme de débris.

Un hamburger spatial

Des astrophysiciens taïwanais ont observé pour la première fois une protoétoile assez jeune pour être en forme de disque. Ils ont constaté que le milieu du disque était plus froid, ce qui donne à la protoétoile une forme de « hamburger » avec deux disques plus chauds et plus clairs en haut et en bas et une zone plus sombre au milieu. De plus, deux autres « pains » apparaissent quand on regarde la protoétoile de plus loin, formés par un flux d’énergie émergeant des deux sommets du disque protostellaire. La protoétoile a été observée par le télescope chilien ALMA.

En sens contraire du trafic

Des astrophysiciens américains ont découvert pour la première fois un astéroïde circulant sur la même orbite que Jupiter, mais en sens contraire de la planète. Cette possibilité avait été proposée par des modèles théoriques parce qu’une centaine d’astéroïdes du Système solaire ont des orbites « rétrogrades », c’est-à-dire inverses au mouvement des planètes. L’astéroïde 2015 BZ509, découvert par le télescope binoculaire en Arizona, est le seul qui soit situé dans le plan d’une planète. Jupiter compte environ 6000 astéroïdes « troyens » qui suivent son orbite. Les autres astéroïdes rétrogrades sont situés au-delà de Neptune, principalement dans la ceinture de Kuiper.

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