La maison d’édition Les Malins, spécialisée dans la littérature jeunesse, fête ses 10 ans. La maison fondée par Marc-André Audet s’est notamment fait connaître grâce à la série Léa Olivier de Catherine Girard-Audet – traduite en neuf langues –, aux albums Gamer de Pierre-Yves Villeneuve ou encore à Zoélie l’allumette de Marie Potvin. — Jean Siag, La Presse

« Je voulais avoir mon propre lieu de théâtre », rappelle la comédienne diplômée de l’École nationale de théâtre en 2003. « Après avoir eu trois enfants, j’avais envie de me rapprocher d’eux, de travailler sur leurs habiletés sociales, mais en faisant du théâtre divertissant, amusant. »

C’est ainsi qu’est né Jérémie a un lion, qui abordait le thème de la colère – ou des émotions envahissantes. En 16 mois, la pièce a été vue par près de 15 000 enfants. Une tournée des écoles québécoises a mené Caroline Gendron dans la grande région de Montréal, mais aussi à Québec et en Abitibi.

« Le bouche-à-oreille se fait bien », nous dit l’amoureux de Caroline Gendron, Fabien Fauteux, qui cosigne les textes des créations de Tortue Berlue. « L’intérêt pour nos spectacles grandit, alors on essaie d’être à la hauteur. On a fait plusieurs ajouts depuis un an pour maintenir leur intérêt. »

L’autobus muni d’une génératrice et d’un système de climatisation a été complètement transformé, de manière à accueillir près d’une soixantaine d’enfants.

Des projections vidéo ont été intégrées à ces spectacles de marionnettes (créées par Véronique Poirier), manipulées à vue par Caroline Gendron. « On a des micros avec des effets spéciaux, nous dit la comédienne, et de nouveaux éclairages. » Un système coulissant fait apparaître des éléments de décor le long des fenêtres de l’autobus.

Le théâtre ambulant a été sauvé de la catastrophe par Michel Sauvageau, de l’entreprise Amtech, qui a aidé le couple à restaurer l’autobus, trouver une génératrice adaptée, faire une marquise. « Il y a eu plein de défis techniques, nous dit Caroline Gendron. Si on est encore là aujourd’hui, c’est grâce à Michel ! »

Les épreuves de Margot

La nouvelle création de Caroline Gendron et Fabien Fauteux, Margot et Victor Fafouin, s’intéresse aux angoisses liées à la communication. Margot est une petite fille gênée, qui fait face à une suite de changements : ses parents se séparent, elle déménage et change d’école. Les lendemains sont donc difficiles…

Son meilleur allié en ces temps troubles ? Son doudou Victor Fafouin, qui absorbera littéralement son chagrin. Margot sera projetée dans un univers de doudous, semant la catastrophe dans ce monde imaginaire dans lequel surgissent des monstres marins.

« Ce voyage de Margot l’aidera à trouver le moyen d’entrer en contact avec ses amis. Parce qu’elle verra comment ça se passe dans le monde des doudous. C’est ce qui lui permettra de s’adapter à son nouvel environnement, dans sa nouvelle école. »

— Caroline Gendron

« On veut que les enfants se reconnaissent dans les personnages, nous disent Fabien et Caroline. Il y a un aspect pédagogique, mais les enfants veulent voyager, sortir de la classe, donc on a beaucoup travaillé là-dessus pour que cet autobus soit un peu comme une boîte à surprises. »

Les amateurs de la série d’animation Wallace et Gromit, réalisée par Nick Park dans les années 90, seront heureux de savoir que le cinéaste anglais est de retour avec un nouveau film, Early Man, qui sortira en salle le 16 février. Nous sommes à l’ère préhistorique de ce qu’était l’Angleterre. Des hommes des cavernes sont menacés par les élites de l’âge du bronze, qui veulent exploiter leur vallée. L’issue du bras de fer sera réglée lors d’un match de soccer. On retrouve les personnages en pâte à modeler qui ont fait la renommée de Park, dans un film d’animation en stop motion (image par image) remarquable.

— Jean Siag, La Presse